Jacques Nahum

Jacques Nahum
Biographie
Naissance
Décès
(à 96 ans)
Bobigny
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Nahum (d)
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Vue de la sépulture.

Jacques Nahum, né le au Caire et mort le à Bobigny, est un réalisateur, scénariste et producteur français.

Biographie

Jeunesse et formation

Jacques Nahum naît le 27 février 1921, au Caire[1],[2] dans une famille juive séfarade : son père Joab Nahum est originaire d' Izmir, en Turquie et sa mère Fortunée Palacci du Caire en Égypte. Il a un frère, Robert (1925–1973)[3].

Il entre à de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1945 et en sort troisième de sa promotion[4].

Carrière

Au cinéma

À la fin des années 1940, Nahum est assistant réalisateur[1],[2],[5]. Dans les années 1950, il devient le premier assistant du réalisateur américain John Berry[1],[2],[5], qu'il suit lorsque ce dernier, figurant sur la liste noire de Hollywood, fuit les États-Unis pour s'installer en France.

Au début de 1950, il sort un documentaire The Hollywood Ten ; par la suite, son collègue réalisateur Edward Dmytryk le dénonce comme communiste. Après deux films en 1951-1952, Berry connaît une période creuse. Le distributeur de films français David Medioni l'engage pour des films distribués en France avec un faible salaire et un pourcentage sur les films. Nahum expliquera plus tard : « Il y avait ce petit producteur [Medioni]. Il savait que John [Berry] avait fait de grands films à Hollywood et pensait que ce serait un coup d'éclat s'il pouvait faire travailler ce grand réalisateur hollywoodien, qui avait travaillé avec John Garfield, sur son petit film de série B ». À cette époque, en vertu de la loi française et des règlements syndicaux, Berry n'est pas tenu d'avoir une autorisation de réalisateur[6].

Pour le premier film de Berry en France, Ça va barder (1955), le travail de Nahum commence par l'assemblage de l'équipe. Pendant le tournage, Berry, Nahum, et l'ami de Nahum Jacques-Laurent Bost, modifient considérablement l'histoire du premier film[6].

Pour Tamango (1957), Berry ne pouvant pas trouver d'acteurs noirs, Nahum lui fait embaucher des soldats des colonies africaines françaises. Les soldats français n'aimaient pas du tout le maquillage ou tout ce qui les faisait ressembler à des esclaves africains, selon Nahum[6].

À la télévision

En 1960, il fonde sa propre société de production, Mars International Productions. De 1962 à 1980, il réalise 400 spots publicitaires[5].

En 1961, le film Une aussi longue absence, réalisé par Henri Colpi et coscénarisé par Marguerite Duras, dont il est producteur exécutif, partage la Palme d'or au Festival de Cannes. Au début des années 1960, il réalise le film Le Saint mène la danse, avec Michèle Mercier[5],[1],[2].

Dans les années 1970, il se consacre à la production télévisuelle, jusqu'à la fin de sa vie. Parmi ses œuvres télévisées, les plus connues sont : Arsène Lupin (1971) avec Georges Descrières, Le Cheval de cœur (1995) avec Guillaume Canet, et la trilogie de Marcel Pagnol Marius, Fanny et César (2000) avec Roger Hanin. Sa dernière réalisation est Le chapeau de Mitterrand (2014)[1],[2].

Vie familiale, dernières années et mort

Avec son épouse Odette Pinto[3] Jacques Nahum a eu un enfant, Alain Nahum, également réalisateur et photographe[1],[2].

Jacques Nahum meurt le à l'hôpital Avicenne de Bobigny[7]. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (44e division)[réf. souhaitée].

Filmographie

Producteur

Réalisateur

Assistant réalisateur

Scénariste

Notes et références

  1. « Décès de Jacques Nahum, producteur de la série culte 'Arsène Lupin' », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Jean Talabot et AFP, « Jacques Nahum, créateur de la série Arsène Lupin, est mort », sur tvmag.lefigaro.fr, TV Magazine Le Figaro, (consulté le )
  3. « Jacques Nahum », Les Fleurs de l'Orient (consulté le )
  4. Annuaire des anciens élèves de l'IDHEC, La Fémis, 1994 (ISBN 2907114263)
  5. (en) Philippe Rège, Encyclopedia of French Film Directors, Scarecrow Press, , 1488 p. (ISBN 978-0-8108-6939-4, lire en ligne), p. 764
  6. (en) Rebecca Prime, Hollywood Exiles in Europe : The Blacklist and Cold War Film Culture, Rutgers University Press, 14 janvier 2014 2014 (ISBN 978-0-8135-6263-6, lire en ligne), p. 84-85
  7. selon la transcription de l'acte de décès n° 18/1177/2017, à 21h21

Liens externes

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