Jacques Baumier
| Naissance | |
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| Décès |
(à 61 ans) Caen |
| Nom de naissance |
Jacques Claude Baumier |
| Nationalité | |
| Activité |
| Mouvement |
Régionalisme néo-normand |
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Jacques Claude Baumier, né à Sablé-sur-Sarthe le et mort à Caen le , est un architecte, créateur du style régionaliste néo-normand.
Biographie
Né à Sablé-sur-Sarthe le [1], il part à Paris pour suivre des études d'architecture, non pas à l'École des beaux-arts, mais dans une agence d'architectes[2]. Il retourne ensuite dans sa ville natale. Acquis aux idées libérales, il s'oppose à Napoléon III[2]. Il est arrêté et emprisonné en 1852 avant d'être assigné à résidence à Caen[2]. Bénéficiant de soutiens haut placés, il retrouve sa liberté, mais demeure à Caen[2].
Il fonde en 1858, avec différentes personnalités dont Amédée Renée, la première Société civile immobilière des terrains de Beuzeval, aujourd'hui Houlgate[2]. Nommé par ses associés privés architecte de la ville, il établit le premier plan d’urbanisme de la station balnéaire[3]. En 1859, il commence à construire le Grand Hôtel, l’église et les premières maisons de villégiature, comme le Petit Manoir, en 1860 pour Louis-Léon Paris.
Selon Claude Mignot, il est le créateur du type de la villa néo-normande[4]. Auguste Nicolas, autre architecte caennais contemporain, le décrivait déjà comme « le rénovateur des constructions en bois, inspirées par nos manoirs normands ». De 1877 à sa mort en , il est conseiller municipal à Caen[2] sous les mandats de Charles-Alfred Bertauld, Paul Toutain et Albert Mériel. Il fait construire une villa au no 4 de l'avenue de Bagatelle afin d'y élire domicile et d'y installer son cabinet[2]. Les travaux commencent en 1883[5].
L'architecte ne voit pas la fin des travaux de sa villa[2]. Il meurt brutalement le à son domicile au no 5 rue aux Lisses[1] (actuelle rue de Geôle, bâtiment détruit en 1944). Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière des Quatre-Nations[6].
Après son décès, son fils René Baumier reprend son cabinet en association avec Auguste Nicolas[7]. Il se charge notamment de l'extension du Grand Hôtel d'Houlgate[7].
Œuvres
- Plan d'urbanisme d'Houlgate
- Église d'Houlgate
- Grand Hôtel d'Houlgate (1859) - Inscrit MH (2000)
- Petit Manoir, Houlgate (1860)
- Château de Hiéville (1870)
- Maison normande, Trouville-sur-Mer (1862)
- Château de Combray, Fauguernon
- Villa Tamaris, Hermanville-sur-Mer (1872)
- Villa de la Mouche, Houlgate (1875)
- Domaine de la Chapelle, La Neuve-Lyre et Neaufles-Auvergny (1876-1879) - Inscrit MH (2002)
- Manoir de la Monteillerie, Norolles (1881-1885) - Inscrit MH (1994)
- Villa Baumier, Caen (1885) - Inscrit MH (2009)
- Pharmacie et entrepôts Mullois à Caen (1896-1897)
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Grand Hôtel, Houlgate (1859)
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Villa Baumier, Caen (1885)
Notes et références
- « Acte de décès à Caen - Janvier-mars 1886 - No 205 » , sur Archives départementales du Calvados
- Philippe Lenglart, Le Nouveau Siècle à Caen, 1870-1914, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , p.213-219.
- ↑ Dominique Rouillard, Les Villégiatures de bord de mer, dans la série « Promenades d’architecte », coproduction SCÉRÉN - CNDP / France 5, p. 9 [lire en ligne] [PDF].
- ↑ Bernard Toulier, L’Assimilation du régionalisme dans l’architecture balnéaire (1830-1940), p. 6 [lire en ligne].
- ↑ Lenglart 1989, p. 77.
- ↑ Service de l'inventaire de la région Normandie, Ici repose... : À la découverte des cimetières de Caen, coll. « Parcours du patrimoine », .
- Lenglart 1989, p. 219-227.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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