Ixtlilton

Ixtlilton
Dieu de la mythologie aztèque

Ixtlilton, issu du Codex Borgia.
Caractéristiques
Fonction principale Personnifications de l'injustice, de la faute, de l'égarement et de la ruine
Culte
Mentionné dans Codex Borgia
Famille
Fratrie Macuilxochitl
Symboles
Attribut(s) visage couvert d'encre noir, coupe de boisson curative
Jour Onzième jour du cycle de vingt jours et septième heure du jour

Ixtlilton est, dans la mythologie aztèque, le dieu de la médecine[1], de la guérison, du plaisir[2], des enfants, des fleurs et de la santé, mais aussi des festins, du vin et de l'ivresse[3] Il était considéré comme une divinité paisible et douce. Il était également associé à des aspects de la vie tels que la danse et la voyance. Il ne doit pas être confondu avec Patecatl, le dieu de la guérison et du pulque.

Son culte était diffusé en particulier dans la population montagnarde qui gouvernait les Aztèques.

Étymologie

Ixtlilton signifie « encre sur le visage », du nahuatl īxtli qui signifie « visage », « œil », tlīlli, qui signifie « encre noire », et -tōn, un suffixe diminutif[4],[5].

Famille

Ixtlilton avait pour frère Macuilxochitl, aussi nommé Xochipilli (« Prince des Fleurs »)[2].

Rôle et fonctions

Ixtlilton était le dieu de la de la médecine[1], de la guérison, du plaisir[2], ainsi que des festins, du vin et de l'ivresse[3]. Il appartenait à un groupe de dieux aztèques du plaisir et du divertissement.

On croyait que si des prières appropriées étaient dites et des sacrifices faits, le dieu fournirait à la personne malade une coupe de boisson curative. Il accordait des grâces particulières aux enfants, étant leur patron.

Culte

Dans son temple, on trouvait des cruches contenant l'eau dite noire (tlilatl), qui était donnée aux enfants malades. Le prêtre, agissant comme Ixtlilton, apportait de l'eau au domicile des enfants malades[6]. Si la personne guérissait, la famille organisait une fête avec musique et jeux en l'honneur de la divinité, dont la sculpture était apportée au domicile du malade. Pendant cette période, on consommait du pulque, croyant qu'Ixtlilton ouvrait des bocaux frais préparés pour les convives. Le jeu se terminait avec le prêtre aztèque vérifiant les pots d'usage quotidien qui se trouvaient dans la cour de la maison. S'ils étaient trouvés contaminés, le maître de maison était considéré comme menant une mauvaise vie, un voleur ou un adultère, et le prêtre lui donnait alors un masque pour cacher son visage des moqueries de ses amis[7].

Dans le calendrier

Ixtlilton était le patron du onzième jour (ozomatli - « singe ») du cycle de vingt jours et de la septième heure du jour.

Notes et références

  1. Cecilio Agustín Robelo, Diccionario de Mitología Nahua, Mexico, Biblioteca Porrua. Imprenta del Museo Nacional de Arqueología, Historia y Etnología, , 851 p. (ISBN 978-968-432-795-5)
  2. Pankaj Gupta, Vijay Kumar Sharma, Sushma Sharma: Healing Traditions of the Northwestern Himalayas. Springer, 2014, s. 16. (ISBN 978-81-322-1925-5).
  3. Leach Marjorie: Uniwersalny leksykon bóstw. Athènes, 1998, s. 297, 372, 541,578. (ISBN 83-85414-30-4).
  4. Hassig, Ross Andrews, J. Richard, Treatise on the Heathen Superstitions That Today Live Among the Indians Native to This New Spain, 1629, Norman, University of Oklahoma Press, , 229 p. (ISBN 0806120312)
  5. Katarzyna Mikulska, Tejiendo destinos. Un acercamiento al sistema de comunicación gráfica en los códices adivinatorios, Zinacantepec, Warszawa, El Colegio Mexiquense, A.C., Uniwersytet Warszawski, , 92 p. (ISBN 978-83-60875-70-4)
  6. Ann Bingham, Jeremy Roberts: South and Meso-American Mythology A to Z. Infobase Publishing, 2010, s. 64–65. (ISBN 978-1-4381-2958-7).
  7. Lewis Spence: The Myths of Mexico & Peru: The Collected Legends of Aztecs and Incas. DigiCat, 2022, s. 112. (ISBN 1-60444-525-4).
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