Isovaléraldéhyde

Isovaléraldéhyde
Structure de l’isovaléraldéhyde
Identification
Nom UICPA 3-méthylbutanal
No CAS 590-86-3
No ECHA 100.008.811
No CE 209-691-5
PubChem 11552
ChEBI CHEBI:16638
Apparence Liquide incolore
Propriétés chimiques
Formule C5H10O  [Isomères]
Masse molaire[1] 86,132 3 ± 0,005 g/mol
C 69,72 %, H 11,7 %, O 18,58 %, 86,13 g/mol
Susceptibilité magnétique molaire −57,5 × 10−6 cm3 mol−1
Propriétés physiques
fusion −51 °C
ébullition 92 °C
Solubilité peu soluble dans l’eau (20 g/L à 20 °C)
Miscibilité avec l’éthanol et l’éther
Masse volumique 0,785 g/mL à 20 °C
Précautions
SGH

Danger
H225, H317, H319, H335 et H411
Peau irritant
Yeux irritant

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L’isovaléraldéhyde, aussi connu sous le nom de 3-méthylbutanal, est un composé organique de formule (CH3)2CHCH2CHO. Cet aldéhyde se présente sous la forme d’un liquide transparent dans les conditions standard de pression et température[3] et peut être trouvé en faible quantité dans de nombreux aliments[4]. Il peut être produit à des fins commerciales et est utilisé en tant que réactif dans la production de médicaments et pesticides[5].

Synthèse

Différentes voies de synthèse existent. L’une d’elles s’effectue par hydroformylation de l’isobutène :

(CH3)2C=CH2 + H2 + CO → (CH3)2C−CH2CHO 

Lors de cette réaction, une petite quantité de 2,2-diméthylpropanal (CH3)2C−C(CHO)CH3 en tant que produit secondaire est aussi générée[5].

Une autre voie de synthèse implique l’isomérisation de 3-méthylbut-3-en-1-ol en utilisant le CuO-ZnO ou un mélange de 3-méthylbut-3-en-1-ol et de 3-méthylbut-2-en-1-ol en tant que catalyseur. Ces derniers sont obtenus à l’issue d’une réaction entre l’isobutène et le formaldéhyde[5] :

CH3CH3CCH2 + CH2O → (CH3)2CHCH2CHO

Dans le cas de la bière, ce composé est produit via une réaction entre un acide aminé, la leucine, et d’énol dans le malt[6].

Propriétés

Le 3-méthylbutanal est sensible à l’air et à la lumière et possède une viscosité de 0,58 mPa·s à 20 °C[7].

Test de présence

Le test de présence du 3-méthylbutanal peut se faire via une absorption avec un papier filtre imprégné de 2,4- Dinitrophénylhydrazin, suivi d’une désorption avec l’acétonitril. Pour finir, une CLHP avec une lampe UV (365 nm) est effectuée[8].

Utilisations

Le 3-méthylbutanal est utilisé en tant qu’intermédiaire dans la synthèse de substances actives, vitamines, pesticides, solvants et de plastifiants. Il a été constaté que le 3-méthylbutanal jouait un rôle d’arôme dans différents types de nourriture. Il a un goût malté et se trouve dans le fromage, le café, le poulet, le poisson, le chocolat, l’huile d'olive et le thé[4],[9].

Le 3-méthylbutanal est utilisé en tant que réactif dans la synthèse de nombreux composés, notamment dans la synthèse du 2,3-diméthylbut-2-ène, qui est ensuite converti en 2,3-diméthylbutane-2,3-diol et en pinacolone.  Ce dernier est utilisé dans la synthèse de nombreux pesticides. De plus, des gammes de médicaments, comme le butizide, sont synthétisés à partir du 3-méthylbutanal et l’acide correspondant[5].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) « Fiche benzène (Search - Substance name = benzene) », sur ESIS (consulté le ).
  3. (en) « Hawley's Condensed Chemical Dictionary, 15th ed By Richard J. Lewis, Sr. John Wiley & Sons, Inc.:  Hoboken, NJ. 2007. x + 1380 pp. $150.00. (ISBN 978-0-471-76865-4). », Journal of the American Chemical Society, vol. 129, no 16,‎ , p. 5296–5296 (ISSN 0002-7863 et 1520-5126, DOI 10.1021/ja0769144, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) T. Cserháti et E. Forgács, « Flavor (Flavour) Compounds | Structures and Characteristics », dans Encyclopedia of Food Sciences and Nutrition, Elsevier, (lire en ligne), p. 2509–2517.
  5. (en) Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Wiley, (ISBN 978-3-527-30385-4 et 978-3-527-30673-2, DOI 10.1002/14356007.a01_321.pub3., lire en ligne).
  6. C.W. Bamforth, « Beers | Chemistry of Brewing », dans Encyclopedia of Food Sciences and Nutrition, Elsevier, (lire en ligne), p. 440–447
  7. (en) « Isovaleraldéhyde », sur GESTIS-Stoffdatenbank de l’IFA, (consulté le ).
  8. (de) « Begründung zu Isovaleraldehyd in TRGS 900 (PDF) » [PDF].
  9. (en) P.O. Owuor, « TEA | Analysis and Tasting », dans Encyclopedia of Food Sciences and Nutrition, Elsevier, (lire en ligne), p. 5757–5762

Liens externes

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