Île Saint-Jean (Nouvelle-France)

Île Saint-Jean

17131758


Drapeau de la Nouvelle-France (1715-1763)
Carte de la colonie
Informations générales
Statut Colonie française
Capitale Port-la-Joye
Langue(s) Français
Démographie
Population (1755) 4 000 habitants sur l'île Saint-Jean
Histoire et événements
1713 Traité d'Utrecht. La colonie est créée à partir de la partie de l'Acadie conservée par la France.
1758 Capitulation de Port-la-Joye
1763 Cession définitive aux Britanniques

Entités précédentes :

Entités suivantes :

L'île Saint-Jean est une colonie française ayant existé de 1713 à 1758, l'une des parties restantes de l'ancienne colonie d'Acadie avec l'île Royale et les îles de la Madeleine. Elle est également le nom donné par les Français à l'île, aujourd'hui connue sous le nom d'île du Prince-Édouard.

Histoire

Après 1713, la France entreprit de raffermir sa présence dans toute l'Acadie. Outre la construction de Louisbourg, elle était résolue d'organiser une colonie sur l'île Saint-Jean qui deviendra en 1799 l'île du Prince-Édouard. Les débuts du peuplement sont lents et en 1728, on n'y dénombrait que 297 résidents permanents. Au cours des années 1740-1750, des centaines d'Acadiens fuyant la Nouvelle-Écosse s'exilèrent sur l'île et la colonie compta plus de 4 000 habitants en 1755.

Le principal village de l'île était Port-la-Joye, où se tenaient les autorités administratives et militaires, au sud de la baie où se trouve la capitale actuelle de Charlottetown. Un Lieu historique national du Canada y est maintenant établi sous le nom de Skmaqn-Port-la-Joye–Fort-Amherst[1].

Après un siège de plusieurs semaines, Louisbourg, sur l'île Royale, tomba aux mains des Anglais le . Deux semaines plus tard, un ordre de déportation fut donné aux Acadiens de l'île Saint-Jean. Les autorités anglaises avaient abandonné leur initiative d'assimiler les Acadiens dans les treize colonies anglaises et voulurent plutôt qu'ils retournassent en France. Près de 4 600 Acadiens vivaient alors sur l'île Saint-Jean.

Le 17 août 1758, Port-la-Joye capitule face aux forces britanniques menées par le lieutenant-colonel Andrew Rollo[2]. Il capture et déporte en France près de 3 100 habitants, tandis que les autres réussirent à se cacher ou à s'enfuir[3].

Sur les douze navires qui déportèrent les Acadiens, trois coulèrent : le Duke William (364 morts), le Violet (280 morts) et le Ruby (213 morts). En tout 1 649 personnes, soit 53 % des déportés, se noyèrent ou moururent de maladies[4]. Le Mary fut particulièrement touché par la maladie avec environ 255 décès (presque tous des enfants).

Notes et références

  1. https://www.pc.gc.ca/fr/lhn-nhs/pe/skmaqn
  2. « 17 août 1758 Capitulation de Port-la-Joye – Je me souviens », (consulté le )
  3. Daigle 1993, p. 39.
  4. R.R. Palmer, A History of the Modern World 2nd ed. 1961, p. 234.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

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