Institut coréen de recherche aérospatiale

Nom officiel 한국항공우주연구원
Nom en français Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI)
Siège social Daejeon
Création
Statut Dissoute
Remplacée par Korea AeroSpace Administration (KASA)
Effectif 900 personnes
Budget annuel 874 milliards de wons (2021)
soit € 590 M
Directeur général Hongyul Paik (백홍열)

L'Institut coréen de recherche aérospatiale ou KARI (acronyme de Korea Aerospace Research Institute) était jusqu'en 2024 l'agence spatiale sud-coréenne avant d'être fusionnée fin mai 2024 avec l'Institut coréen d'astronomie et de science spatiale (KASI) pour former la nouvelle agence spatiale sud-coréenne, la KASA.

En 2023 (dernière année avant sa disparition), l'agence disposait d'un budget d'environ 874,2 milliards de wons (590 millions d'euros) et employait environ 1000 personnes à cette date. Les principales réalisations de l'agence ont porté sur la mise au point des lanceurs spatiaux Nuri et KSLV-3 (en développement), la réalisation des plateformes de satellites d'observation de la Terre KOMPSAT et GEO-KOMPSAT et sur le plan scientifique la réalisation d'une sonde spatiale (orbiteur Danuri) placée en 2022 en orbite autour de la Lune.

Historique

Développement de fusées-sondes

Cette agence développe d'abord des fusées-sondes tirés depuis Anheung Jonghapsiheomjang: un modèle simple mono-étage entre 1990 et 1993, la KSR-1 (Korea Sounding Rocket-1), d'une masse d'une tonne au décollage et de 4,7 mètres de hauteur. Lancé à deux exemplaires en 1993 à un apogée de 75 km, elle donne les bases pour une fusée à deux étages de 11,1 mètres de haut, la KSR-2, d'une masse de 2 tonnes et de 11,04 m de hauteur qui atteint 127,7 km d'altitude le . Un deuxième tir est effectué avec succès avec ce modèle en 1998. Elle développe ensuite une fusée-sonde à carburant liquide, la KSR-3 à oxygène liquide/kérosène d'une masse de 6 tonnes et de 14 m de hauteur qui est lancée le [1].

Développement des lanceurs KSLV

KARI développe à compter de 2002, le lanceur KSLV (Korea Space Launch Vehicle),version du lanceur russe Angara et construit le centre spatial de Naro pour ce programme. Après deux échecs en 2009 et 2010, ce lanceur effectue son seul vol réussi en 2013. Un lanceur entièrement développé par la Corée du Sud, le lanceur KSLV-2 (Nuri) après l'échec de son premier vol en 2021 effectue deux vols réussis en 2022 et 2023. Ce lanceur à trois étages peut placer environ 1 500 kg en orbite héliosynchrone.

Satellites d'observation de la Terre

Missions scientifiques

Un programme visant à lancer une sonde spatiale vers la Lune d'ici à 2020 est annoncé en 2007[2]. Finalement Danuri commence sa mission en orbite lunaire en 2022.

Programme spatial habité

Le premier cosmonaute sud-coréen est Yi So-yeon, une chercheuse en bio-ingénierie de l'institut KARI de 29 ans, qui embarque sur le Soyouz TMA-12 le pour un séjour dans la Station spatiale internationale et qui s'achève le en remplacement de Ko San, le candidat principal qui est démis de sa fonction pour avoir enfreint à plusieurs reprises les règles de sécurité pendant la phase d'entraînement.

Évolution du budget

Budget de KARI (en milliards de wons)[3]
Année Budget Année Budget
1990 9,1 1994 32,1
1998 78,3 2002 121,4
2005 220,3 2006 318
2008 363 2009 325
2010 365 2011 274,8
2012 295,7 2013 392,4
2014 450,4 2015 600
2016 688 2017 659
2018 2019
2020 616 2021 615
2022 743 2023 874,2
10 milliards de wons = 8 millions d'euros

Fusion avec l'institut KASI pour former l'agence KASA

Dans le but d'accélérer le programme spatial national, le président de la Corée du Sud Yoon Suk Yeol entré en fonction en ma 2022 décide de créer une agence spatiale sur le modèle de la NASA réunissant dans une seule entité l'ensemble des structures oeuvrant dans le domaine spatial. Ainsi fin mai 2024 l'agence KARI est fusionnée avec l'Institut coréen d'astronomie et de science spatiale (KASI) pour former la nouvelle agence spatiale sud-coréenne, la KASA[4].

Notes et références

  1. (en) Mark Wade, « KSR », sur Astronautix, (consulté le ).
  2. Agence France-Presse, « La Corée du Sud annule le lancement de sa première fusée », (consulté le ).
  3. Joining the Asia Space Race: South Korea’s Space Program, p. 2
  4. (en) Dennis Normile, « South Korea launches its own NASA », sur science.org, The Diplomat, .

Bibliographie

  • (en) Brian Harvey, Henk H. F. Smid et Theo Pirard, Emerging space powers : The new space programs of Asia, the Middle East ans South America, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-0873-5)
  • (en) Daniel A. Pinkston, « Joining the Asia Space Race : South Korea’s Space Program », Korea Economic Institue of America : Academic paper series,‎ , p. 1-16 (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’astronautique
  • Portail de la Corée du Sud