Icade

Icade

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Ancien nom Société Centrale Immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (SCIC)
Création 1954
Dates clés 2003 : Transformation en Icade
2006 : Introduction en bourse
2013 : Fusion-absorption de Silic par Icade
Fondateurs François Bloch-Lainé
Forme juridique Société d'Investissement Immobilier Cotée (SIIC)
Action Euronext : ICAD
Slogan Bâtir la ville de 2050
Siège social Puteaux
 France
Coordonnées 48° 49′ 46″ N, 2° 15′ 52″ E
Direction Nicolas Joly, Directeur général
Actionnaires Caisse des dépôts et consignations
Activité Foncière Tertiaire, Promoteur Immobilier.
Société mère Caisse des dépôts et consignations
SIREN 582074944
Site web icade.fr

Capitalisation 116.203.258,54 € au 30/06/2025 divisé en 76.234.545 actions.
Chiffre d'affaires
CA IFRS : 1 451 millions d'euros (2024)

Icade est un groupe immobilier français, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, créé en 1954 sous le nom de Société Centrale Immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (SCIC) par François Bloch-Lainé, afin de faire face aux besoins de logements en France. La dénomination actuelle, Icade, a été conçue pour être l'acronyme de : Immobilière de la Caisse des Dépôts.

Icade a des activités de foncière et de promotion. L’entreprise intervient dans différents secteurs : bureaux, parcs d'affaires, logements, et équipements publics[1].

Au , Icade détient un patrimoine immobilier de 6,2 milliards d'euros[2]. Ce patrimoine est composé de bureaux et de parcs d'affaires en Ile-de-France et dans les grandes métropoles régionales.

Histoire

L'ère SCIC

La SCIC est l'un des principaux maîtres d'ouvrage dans la construction des grands ensembles dans le pays et notamment en région parisienne. Elle fait appel à des architectes des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et est à l'origine des grands ensembles de Sarcelles (le plus grand programme de l'époque en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony. À la fin des années 1980, la SCIC compte plus de 200 000 logements locatifs dont une grande majorité en secteur HLM[3].

Dans le domaine de la santé, elle participe à la construction des principaux centres hospitaliers français (Évry, Caen, Strasbourg, Nancy...) en assistance à maîtrise d'ouvrage, métier qu'elle a inventé.

La SCIC poursuit alors sa diversification vers tous les types d'équipements publics puis privés tels que les Halles de Rungis, l'hôtel Méridien Étoile à Paris, etc.

À partir des années 1990, la SCIC devient un investisseur immobilier et étend ses activités à l’immobilier de bureau[4].

Au cours des années 2000, la société se recentre progressivement sur les activités concurrentielles, laissant aux autres filiales de la Caisse des Dépôts le soin d'assurer les missions d'intérêt général.

Création d'Icade

La SCIC connaît de nombreuses réorganisations, puis se transforme en Icade SA en 2003. Le capital de la société est alors ouvert à d'autres actionnaires que la Caisse des dépôts et consignations[3].

Icade connaît alors une croissance très importante de son chiffre d'affaires et de son résultat. Cette croissance a été favorisée, outre une conjoncture porteuse, par le business model singulier du groupe, basé sur une intégration étroite des activités de promotion, d'investissement et de service, généralement séparées au sein d'entreprises différentes. La filiale Icade Patrimoine est l'un des atouts de l'ancienne SCIC. L'ensemble du patrimoine faisant formellement partie du logement social a été vendu, en 2006, à la Société nationale immobilière, la SNI[3] devenue CDC Habitat, également filiale de la Caisse des Dépôts.

En 2005, Icade livre son premier bâtiment tertiaire Haute qualité environnementale, le bâtiment 270 à Aubervilliers[5].

L'introduction en bourse sur Euronext, le s'est inscrite dans le cadre d'une politique de séparation des activités d'intérêt général et des activités concurrentielles de la Caisse des Dépôts voulue par son directeur général, Francis Mayer.

Depuis 2007

Au printemps 2007, Icade mandate la Société Générale pour adopter le statut de Société d'investissement immobilier cotée (SIIC). L’entreprise a alors fusionné la quasi-totalité de ses foncières. Ses objectifs étaient de simplifier ses structures et rendre son modèle d’entreprise plus efficace[6]. À l’occasion de cette fusion, les activités d’Icade sont réparties en trois pôles : foncière, promotion et services[7].

Depuis 2007, Icade cède progressivement ses logements et ses activités de services immobiliers (administration de biens et property management) pour se concentrer sur le tertiaire (bureaux, commerces, cliniques, etc.)[8].

En 2008-2009, Icade reste propriétaire d'environ 35 000 logements, avec près de 2 000 logements encore conventionnés, 15 000 logements sortis du conventionnement et près de 20 000 logements qui n'ont jamais été conventionnés[3]. L'ensemble de ces logements était évalué en 2006 par l'Autorité des marchés financiers à 1,426 milliard d'euros[9]. Icade annonce, le , sa volonté de vendre l'ensemble de son parc immobilier résidentiel (dont une partie était des logements sociaux), soit plus de 30 000 logements[9] pour un prix de 2,935 milliards d'euros à un groupement d'une vingtaine de bailleurs sociaux, mené par le groupe SNI, autre filiale de la Caisse des Dépôts. Cette cession d'anciens logements sociaux[10], critiquée par certains parce qu'elle amène des organismes HLM à payer une deuxième fois des immeubles édifiés avec des fonds publics, permet à Icade la distribution d'un dividende exceptionnel de 206 millions d'euros, soit 4 euros par action, en 2010[11].

En 2009, l'État présente Icade comme « un actif du fonds souverain qui est un élément de la stratégie de relance économique de la France[3] ». Cependant, Icade n’est finalement pas intégrée comme un actif du fonds stratégique d’investissement (FSI)[12].

Fin 2009, Icade acquiert la Compagnie la Lucette, qui appartenait à Morgan Stanley[13]. La Compagnie la Lucette est constituée d'actifs tertiaires, principalement de bureaux[14]. Cette opération permet à Icade de devenir la 2e foncière tertiaire de France, avec un portefeuille de bureaux évalué à 5,8 milliards d'euros[15] Morgan Stanley devient le 2e actionnaire d'Icade, après la Caisse des Dépôts et Consignations, avec une participation de 4,5 %[13].

En , Icade annonce son rapprochement avec Silic, leader français des parcs d'affaires locatifs, détenue à 44 % par Groupama[16]. Icade dépose ainsi une offre publique d’échange sur le solde du capital de Silic sur la base d’une parité d’échange de 5 actions Icade pour 4 actions Silic, coupons 2011 attachés[17]. L’autorisation de l’opération par l’Autorité de la concurrence, le , permet à la Caisse des Dépôts de prendre une participation majoritaire dans Silic à travers la holding HoldCo SIIC[18]. Cette holding, dont la Caisse des Dépôts et Groupama détiennent respectivement 75,07 % et 24,93 % du capital et des droits de vote, détient 43,95 % du capital et des droits de vote de Silic. Le projet d’offre publique d’échange déposé par Icade en a été déclaré conforme par l’autorité des marchés financiers (AMF) en [19]. Un recours a été déposé contre cette offre en par la société SMAvie BTP et l’Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM)[20].

En , la Cour d'appel de Paris confirme la décision de conformité de l'Autorité des marchés financiers relative à l'offre publique d'Icade sur Silic. En juillet, Icade détient, à l’issue du règlement-livraison de l’offre initiale, 88 % du capital et des droits de vote de Silic. Ce rapprochement donne naissance à la première foncière de bureaux en France. En , Icade détient 93,28 % du capital et des droits de vote de Silic. Le Icade et Silic ont fusionné[21]. Silic avait près de 10 milliards d’actifs en portefeuille au et 550 millions d’euros de loyers annualisés.

Depuis 2015

En , Icade Santé rachète deux établissements de santé pour 52,7 millions d'euros, une polyclinique et une maison d'accueil.

En , Icade annonce l'acquisition d'ANF Immobilier pour 400 millions d’euros. ANF Immobilier avait un patrimoine en gestion d'environ 450 millions d'euros[22].

Le , Icade annonce avoir vendu pour près de 100 millions d'euros le bâtiment abritant son siège social à Issy-les-Moulineaux[23].

Début , Icade annonce vouloir céder 49 % des actifs qu'il détient dans l'entreprise possédant la tour Eqho à Courbevoie pour un montant de 365 millions d'euros à un groupe d'investisseurs Sud-coréens[24]. En parallèle, Icade acquiert une douzaine d'établissements de santé pour une enveloppe totale de 191 millions d'euros[25].

Icade lance début 2022 une nouvelle accélération de sa trajectoire bas carbone, validée par la SBTi7 début octobre[26].

Icade annonce en 2023 sa volonté de céder les activités de son pôle Santé[27]

En 2025, l'entreprise déménage son siège à La Défense, dans l'immeuble Hyfive lui appartenant[28],[29].

Actionnaires

Liste des principaux actionnaires au [30].

Nom %
Caisse des Dépôts 39,20
Groupe Crédit Agricole Assurances 18,85
Flottant 40,88
FCPE Icade 0,51
Auto-détention 0,56

Quelques chiffres

Au 31/12/2024
Chiffre d'affaires IFRS 1 451 millions d'euros
Cash Flow Net Courant 311 millions d'euros
ANR NDV 4 895 millions d'euros

Activités

Foncière

Le patrimoine d'actifs d’Icade est composé de bureaux, de parcs d'affaires et de locaux d'activité.

  • Bureaux : Icade exploite des bureaux à Paris, en Île-de-France et dans les grandes métropoles régionales[15].
  • Parcs d’affaires : Icade possède deux parcs d'affaires, le Parc des Portes de Paris à Saint-Denis et Aubervilliers et le Parc Paris-Orly-Rungis à Orly et Rungis.
  • Icade détient deux centres commerciaux : « Le Millénaire » à Aubervilliers (93) ouvert en (détenu à 50 % par Klépierre), par sa filiale EMGP[31] et « Le Parc de Fresnes » à la suite de sa fusion avec Silic[32].

Promotion

Icade mène des activités de promotion dans les secteurs des logements, bureaux, centres commerciaux, le secteur public et de la santé.

  • Logements : fin 2024, Icade annonce 5 300 réservations[33] de logements neufs.
  • Icade commercialise des sièges sociaux, des bureaux, et construit des établissements publics (écoles, commissariats…) et de santé (hôpitaux, cliniques…).

Implantations

Auparavant à Boulogne-Billancourt, le siège social d’Icade est situé de 2007 à l'été 2017 dans le 19e arrondissement de Paris, dans l'immeuble Millénaire 1. Puis, de 2017 à fin 2024, la société occupe l'immeuble Open à Issy-les-Moulineaux, ancien siège de Coca-Cola France. Depuis janvier 2025, le nouveau siège social est situé dans la tour Hyfive, en plein quartier d'affaires de La Défense.

Icade dispose également de 21 implantations régionales[34].

Notes et références

  1. http://www.lepoint.fr/archives/article.php/365330 [archive]
  2. « Foncière-Développeur immobilier - Icade », sur Icade.fr, .
  3. « Question orale sans débat n° 0409S de Mme Nicole Borvo Cohen-Seat », sur senat.fr, (consulté le ).
  4. Communiqué de presse Icade
  5. Ingrid Nappi-Choulet, « Le premier bâtiment tertiaire certifié HQE pour sa construction » [PDF], sur Immoweek Magazine, (consulté le )
  6. Présentation générale
  7. Icade fusionne ses cinq foncières
  8. Icade se veut très prudent face à la crise
  9. « Question orale sans débat n° 0545S de Mme Odette Terrade », sur senat.fr, (consulté le ).
  10. Ces cessions interviennent dans le cadre des dispositions de l'article 2 du Décret n° 2007-896 du 15 mai 2007 relatif à l'attribution de prêts pour la construction, l'acquisition et l'amélioration de logements locatifs et modifiant le code de la construction et de l'habitation
  11. Bertrand Bissuel et Isabelle Rey-Lefebvre, « Les HLM enrichissent les actionnaires d'Icade », Le Monde,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  12. Liste du portefeuille d’actifs du FSI
  13. Icade rachète à bon compte La Lucette
  14. Communiqué de presse d’Icade, en date du 23 décembre 2009 :, « Rapprochement entre Icade et Compagnie la Lucette »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Icade.fr, .
  15. http://www.icade.fr/content/download/17652/210367/version/2/file/Rapport_annuel_integre_Icade_2018-.pdf
  16. http://www.Icade.fr/content/download/6901/60372/version/2/file/20111213-Icade-Silic-CP.pdf
  17. Bruno de Roulhac, « Icade négocie le rachat de la part de Groupama dans Silic », sur Agefi, .
  18. http://www.Icade.fr/content/download/7254/63744/version/4/file/2012-02-16-Hiver+-CP-Apport+-Solde+-Silic+-Version-fran%C3%A7aise.pdf
  19. http://www.Icade.fr/content/download/7524/66201/version/2/file/20120426-CP-Icade-Conformite-Offre-Silic.pdf
  20. http://www.Icade.fr/content/download/7532/66292/version/2/file/CP_Icade_Recours_11+mai+2012.pdf
  21. « Icade et Silic annoncent leur fusion effective pour le 31 décembre », sur Investir (consulté le ).
  22. « Immobilier : Icade rachète ANF », sur Les Echos, .
  23. « Immobilier: Icade cède les murs de son siège », sur FIGARO, (consulté le ).
  24. « Icade cède les tours de bureaux Crystal Park et Eqho et acquiert 12 actifs de santé », sur Investir (consulté le ).
  25. « Le groupe immobilier Icade cède pour 365 millions d'euros d'actifs et renforce son portefeuille santé », sur FIGARO, (consulté le ).
  26. « Icade : objectifs de décarbonation validés par la SBTi », sur La Tribune, (consulté le )
  27. Dimitri Delmond, « Le marché salue la liberté de manœuvre retrouvée d'Icade », (consulté le )
  28. « Icade déménage son siège à La Défense », sur Les Echos, (consulté le )
  29. « Icade va installer son siège dans son immeuble Hyfive », sur Défense 92, (consulté le )
  30. Bourse, « Icade : Actionnaires », sur icade.fr, .
  31. Icade change la stratégie et la présidence des EMGP
  32. « Foncière Tertiaire / Icade », sur Icade (consulté le ).
  33. Arnaud Paillard, « Icade se veut résilient dans un environnement complexe » , sur Le Moniteur, (consulté le )
  34. « Rapport_annuel_integre_Icade_2018 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).

Voir aussi

Bibliographie

  • La SCIC, une histoire en construction (1954-1994), éd. SCIC, 1995, 135 p. [Présentation sur le site de l'histoire des villes nouvelles]
  • Paul Landauer, « La Voie de desserte, dénominateur commun entre logement et territoire », revue XXe siècle, no 79, 2003/3, p. 69-78 [lire en ligne]
    Article sur l'influence de la SCIC sur l'aménagement urbain dans les années 1960-1970

Articles connexes

Liens externes

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