Hydronymie de la France
L’hydronymie de la France est l'étude des hydronymes, ou noms de cours d'eau et d'étendues d'eau, en France.
Principaux bassins
Garonne
- Garonne : Garumna (Garunna), est issu des éléments pré-indo-européen *Kar- « rocher » + onna « rivière, fleuve » attesté dans le Glossaire d'Endlicher et donné comme gaulois, mais dont l'étymologie celtique est improbable[2]. Par ailleurs, il a été proposé de rattacher l'élément Gar- au gaulois (celtique) *garo- « cri », alors suivi d'un suffixe -mno[2]
- Lot : Oltis, venant de olt + ik « ruisseau qui vient d'en haut »[réf. nécessaire]
- Tarn : Tarnis, sur celtique (gaulois) *taro- « qui traverse »[2]
- Aveyron : Avario, transformé en veronius, provenant de awa « eau » + aar « rivière »[réf. nécessaire]
- Ariège : Auregia (968), sur gaulois (celtique) *argio « blanc, brillant (> neige ?) »[2] ou de la même racine indo-européenne que le terme gaulois cf. grec argós « blanc, brillant »
- Gers : du latin Ergitia, provenant du mot pré-indo-européen *aguir « lande sèche »[Information douteuse]
Loire
- Loire : Liger, provenant du gaulois (celtique) liga « lie, boue, limon »
- Allier : Elaver, vient du pré-indo-européen el (arbre)[Information douteuse] + ar (rivière dont la vallée est en forme de plaine), rivière aux arbres, sans doute car elle servait au flottage du bois[réf. nécessaire]
- Sarthe : Sarta,
- Loir : liger du gaulois (celtique) liga « lie, boue, limon »
- Vienne : Vingenna, du gaulois (celtique) vindos « blanc » + -onna « cours d'eau »
- Creuse : Crosa, mot celtique (gaulois) signifiant « creuse »
- Indre : Andra ou Ennara, du pré-indo-européen *enn *arr « rivière à nombreux bras »
- Cher : Caris, vient du pré-indo-européen *kar (rocher)
Rhin
- Rhin : du gaulois (celtique) *rēnos « rivière, fleuve », racine *rē, « qui coule, flot »
- Ill : préceltique *el, *il
- Meuse : du gallo-romain mosa « marais temporaire »
- Moselle : diminutif du précédent, même étymologie
- Meurthe : d'une racine indo-européenne[Laquelle ?] désignant la rigole, l’érosion terreuse causée par les eaux et aussi la capacité d’emporter la neige quand survient le printemps
- Moder : du gaulois Matrae, déesse gauloise des rivières
Rhône
- Rhône : du grec rhodanos, vient de rho- (couler) + (idem Danube -danu (hardi, fier)
- Saône : Saucona, sawk- (sacré) + -onna (rivière). Appelée Arar, avant la conquête romaine
- Durance : du préceltique dur-, dor- « cours d'eau »
- Isère : Visara, issu des mots ligures *vis + *aar, rivière coulant dans une vallée creuse
- Doubs : Dubis, vient du gaulois (celtique) dubus, dubis « noir »
Seine
- Seine : Sequana
- Oise : Isara
- Aisne : Axonna
- Marne : du gaulois Matrona, est un dérivé du gaulois (celtique) matir « mère » et du suffixe -onna (rivière)
- Aube : du latin Alba, provenant du pré-indo-européen albis et auparavant ob (blanc)
- Eure : en latin Atura, venant du pré-indo-européen atur-, « rivière »
- Yonne : Isicauna
- Suresnes, d'après Surisnas qui peut être l'accusatif du pluriel Surisnae, au singulier Surisna, est un nom d'origine celtique et sa terminaison en na indique qu'il s'agit d'un hydronyme[3].
Fleuves côtiers
Mer du Nord
Manche
Océan Atlantique
- Odet : Odoanna, venant de *od « torrent » + -onna, "source"
- Charente : Carantona
- Adour : Atura, vient du pré-indo-européen *atura, "source"
- Dordogne : du préceltique *dur-, *dor- « cours d'eau »
- Vilaine : Visnonia (834) de l'indo-européen u̯eis, « flot », et de la racine hydronymique pré-celtique onna, « eau courante, rivière ».
Mer Méditerranée
- Hérault : Arauris ou Araris, vient de aar (rivière)
- Var : de la racine *var (eau) identifiée également dans d'autres langues indo-européennes : sanskrit var(i) "eau", vieux norrois vari, louvite war-, etc.
- Aude : Elita, formé avec la racine préceltique "el"
- Orb :
Notes et références
- ↑ Le Rhône (« grand courant hardi »), le Rhin (« flot », « eau qui court »), la Seine (« paisible rivière »), la Garonne (« eau caillouteuse »), la Loire (« eau limoneuse »), la Vendée (« eau claire »), le Doubs (« eau sombre »), la Somme (« la tranquille »), la Drot (« la rapide »), la Drôme (« eau rapide »), la Marne (« la grande mère »), la Vilaine (« rivière arquée »), l'Orne (eau « qui fait un coude »). Cf Jacques Lacroix, Le grand héritage des Gaulois, Yoran Embanner, , 256 p.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Éditions Errance,
- ↑ René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945 (1965), Société historique de Suresnes, Alençon, p. 32.
- ↑ (nl) Vlaams Instituut voor de Zee, « Zeewoorden », De grote Rede, no 33, , p. 30 (lire en ligne [PDF])
Annexes
Bibliographie
- (fr) Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie nord-occitane : Périgord, Limousin, Auvergne, Vivarais, Dauphiné, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-507-1). (BNF 39114113)
- (fr) Albert Dauzat, Gaston Deslandes, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, 1982, (ISBN 2-25202-407-0)
- (fr) Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, 2002, (ISBN 2-908123-59-2)
- (fr) Gilles Fossat, « Les noms de l'eau en Vaucluse, toponymie et hydronymie », éd. L'Harmattan (ISBN 978-2-336-00002-2).
Articles connexes
Liens externes
- « Carte des fleuves et rivières de France » [PDF]
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