Hugues Ier de Lusignan

Hugues Ier le Veneur
Biographie
Naissance
V. 880
Décès
V. 949
Surnom
le Veneur
Époque
Xe siècle
Période d'activité
-
Famille
Conjoint
Aleait
Enfants
Autres informations
Héritier

Hugues Ier dit le Veneur[1], né vers 880 et mort après , est le plus ancien membre connu de la maison de Lusignan évoqué par une généalogie de la Chronique de Saint-Maixent[2],[3],[4]. Il n'est pas cité dans les chartes comme seigneur de Lusignan.

Lusignan est alors le siège d'une viguerie mentionnée dès 929 et un chef-lieu d'archiprêtré dont la juridiction s'étend sur une bonne vingtaine de paroisses[5],[6].

Biographie

Une ascendance incertaine

Pour Bélisaire Ledain[7], Hugues le Veneur descendrait des comtes de la Marche et de Poitou[8],[9], mais sans en apporter la preuve.

D'après Charles Farcinet[10] et son livre sur la famille Lusignan, Hugues Ier est désigné comme étant le chef de la maison de Lusignan au Xe siècle[11].

Dans sa thèse de doctorat, Clément de Vasselot de Régné propose une filiation avec la famille franque des Rorgonides[12],[13],[14].

Décès

Hugues Ier le Veneur disparaît de la documentation poitevine à partir de [15] et vers 950 son décès est attesté lors d'une donation faite à l'abbaye de Saint-Maixent par son épouse[16].

Mariage et descendance

Aleait

De son épouse Aleait (av. 930-ap. 950)[16], il eut :

Notes et références

  1. Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent ; du latin venator, en grec θηρατής, κυνηγέτης (chasseur).
  2. 1.° Julii Flori chronica omnium temporum, sive chronicon à creatione mundi ad annum Christi 1140. productum : præmittuntur nonnulla manu recentiore scripta, videlicet (manuscrit latin), Paris, BnF, coll. « Latin / 4892 », xiiie siècle (lire en ligne).
  3. « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MCX, p. 424 :

    « Hugo filius Hugonis Bruni, qui fuit Albi, qui fuit Cari, qui fuit Hugonis Venatoris. »

    Hugues fils d'Hugues le Brun, fils d'Hugues le Blanc, fils d'Hugues le Cher, fils d'Hugues le Veneur.
  4. La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 183.
  5. Marcel Garaud, Les Châtelains de Poitou et l'avènement du régime féodal, XIe et XIIe siècles, t. VIII : Mémoires de la Société des Antiquaires de l'ouest, Poitiers, , p. 21.
  6. Robert Favreau, « Les débuts de la ville de Lusignan, Xe – XIIIe siècle », Revue historique du Centre-Ouest, vol. 4,‎ , p. 352-353.
  7. « Bélisaire Ledain (1832-1897) », sur data.bnf.fr
  8. Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, (lire en ligne), p. 43-44.
  9. Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, (lire en ligne), fig. 1 : Généalogie explicative de l'origine des Parthenay-Larchevêque.
  10. « Charles Farcinet (1824-1903) », sur data.bnf.fr
  11. Charles Farcinet, « Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'dent et les comtes de la Marche », Recherches historiques sur le Moyen Âge en Poitou, Fontenay-le-Comte, Revue du Bas-Poitou,‎ , p. 2. (lire en ligne).
  12. Régine Le Jan, Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe – Xe siècle), essai d'anthropologie sociale, Paris, Éditions de la Sorbonne, , fig. 61 : Les Rorgonides. (lire en ligne)
  13. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Une onomastique rorgonide ?, p. 45-46.
  14. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 1 (« Premières générations des Lusignan et onomastique rorgonide »), p. 160.
  15. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), XVII, p. 29-30.
    948, décembre : Donation à Bernulf et à son épouse Ingèle d'un manse et de sept parcelles de terre à Azay.
  16. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), XXIV, p. 37-39.
    Vers 950 : Aleait, veuve d'Hugues [Ier le Veneur] donne à l'abbaye de Saint-Maixent pour le salut de son âme et de celle de son mari décédé ses domaines à Semelié, à Romans et la saline qu'elle possède en fief du monastère de Saint-Sauveur à Tasdon en Aunis (au sud de La Rochelle).
  17. « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MXXV, p. 388-389 :

    « Eo tempore, apud castrum Liziniacum, habuit quaedam nobilis matrona novem filio, tempore Hugonis Bruni domini ipsius castri, filii Hugonis Albi, qui fuit genitus Hugonis Kari, qui exstruxit primus castrum. »

  18. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 44 :

    « Les origines familiales donc sont à chercher autour d'un certain Hugues le Veneur dont le fils aurait été le constructeur du château de Lusignan et le premier seigneur. »

  19. Chartes poitevines de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur (de 833 à 1160 environ) (éd. Paul-Alexandre Marchegay), t. II : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), II, p. 9-11.
    Année 976-977, octobre, Poitiers : Ermentrude, sœur d'Hugues [II le Cher], veuve de Maingaud, donne au monastère de Saint-Florent-lès-Saumur la moitié d'un alleu reçu en douaire situé à Saint-Laon, sur la Dive dans la viguerie de Loudun pour qu'il le possède après sa mort.

Sources et bibliographie

Bibliographie

  • Charles Farcinet, « Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'dent et les comtes de la Marche », Recherches historiques sur le Moyen Âge en Poitou, Fontenay-le-Comte, Revue du Bas-Poitou, 1897. [lire en ligne]
  • Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, 1858. [lire en ligne]
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, vol., 2 797 p., . [lire en ligne].

Articles connexes

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