Hippolyte Daeye

Hippolyte Daeye
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Anvers
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Hippolyte Daeye (ou D'Haeye), né le à Gand et mort le à Anvers, est un peintre belge, réaliste, impressionniste puis expressionniste.

Biographie

Hippolyte Adhémar Joseph D'Haeye, né le à Gand, est le fils de Léonard D'Haeye, commerçant nanti, et de Justine Schockeel. Le , il épouse à Gand Marie Tytgat[2].

Il étudie la peinture à l'Académie royale des Beaux-Arts de Gand (1896-1899) où il est l'élève de Jean Delvin. Á partir de 1900, il poursuit sa formation à l'Institut supérieur des Beaux-Arts d'Anvers[3]. Il voyage également en Italie, en France, en Allemagne, en Espagne et au Maroc pour s'instruire[4].

Les premières œuvres de Daeye sont réalisées dans un style réaliste, avec des portraits et des paysages détaillés représentant la typicité de la campagne flamande[5].

Pendant la Première Guerre mondiale, il s'exile en Angleterre de 1914 à 1920 à la suite de l'invasion de la Belgique par l'armée allemande. C'est là qu'il se lie d'amitié avec Gustave Van de Woestyne, Edgard Tytgat et Constant Permeke[6]. Il y découvre l'impressionnisme ainsi que l'art de James Whistler et de William Turner à qui il doit sa perpétuelle quête d'intériorité et son dédain pour le spectaculaire[4]. Il se détache alors du réalisme pour s'orienter vers l'impressionnisme.

Il s'intègre ensuite aux groupes « Les Compagnons de l'Art » et « Kunst van Heden » (l'Art d'aujourd'hui)[3]. Dans l'entre-deux-guerres, il organise des expositions de cercles artistiques et des expositions sur ses propres œuvres notamment en 1924 à la galerie Le Centaure. Il participe au mouvement expressionniste flamand en vogue au sein de l'École de Laethem-Saint-Martin et a pour camarades de route, Frits Van den Berghe, Gustave de Smet, Gustave Van de Woestyne et Edgard Tytgat et Constant Permeke[6].

Influencé dans son style par la facture du peintre Amedeo Modigliani dans l'immédiate après guerre, il apparaît lui-même comme un solitaire mélancolique. Il peint alors avec sensibilité principalement des femmes et des enfants (parfois dans leur enveloppe corporelle) aux visages asymétriques dont les contours sont flous et les traits simplifiés[7]. Il choisit des tonalités et des effets lumineux très riches[4].

Il était membre de l'Académie royale flamande de Belgique[8].

Il a notamment exposé ses œuvres à Bruxelles, Anvers, Gand, New York et Stockholm. Les musées de Bruxelles, Anvers, Gand, Bruges, Liège, Laethem-Saint-Martin (Musée Dhondt-Dhaenens), Ostende, La Haye (Gemeentemuseum), Rotterdam (Musée Boijmans Van Beuningen), Paris (Centre Pompidou et Musée national d'Art Moderne), Grenoble, Belgrade et Tel Aviv ont acquis ses œuvres[3].

Sélection d'œuvres

Bibliographie

  • Hippolyte Daeye, Oscar Jespers - deux expressionnistes belges, Emile Langui et August Corbet, éd. Musée de l'État, Luxembourg, 1959.

Hommage et distinction

Une rétrospective de ses œuvres a eu lieu au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers en 1964[9].

Il a reçu la distinction suivante :

Notes et références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_12850 »
  2. (nl) Ville de Gand, « Acte de naissance », sur Familysearch, (consulté le )
  3. « De Kunstschilder Hippolyte Daeye overleden », De Standaard,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  4. Joost De Geest (Directeur éditorial), Michael Palmer (Auteur de l'introduction, etc.), Bart Janssen, 500 chefs-d'oeuvre de l'art belge du XVe siècle à nos jours, Bruxelles, Racine, (ISBN 9782873864705 et 2873864702, lire en ligne), p. 99
  5. « Hippolyte Daeye », sur Musée Dhondt-Dhaenens (consulté le )
  6. Paul Caso, « Décès du peintre Hippolyte Daeye », Le Soir,‎ , p. 5 (lire en ligne )
  7. (nl) K.N. Elno, « Hippolyte Daeye "in een hoekje..." », De Standaard,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  8. August Corbet, « Hippolyte Daeye et Oscar Jespers », sur MNAHA collections (consulté le )
  9. « Hippolyte Daeye », sur Larousse (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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