Helen Keiser

Helen Keiser
Photo prise en Syrie en 1958.
Naissance
Zoug
Décès (à 87 ans)
Zoug
Activité principale
écrivain
Auteur
Langue d’écriture allemand
Genres

Œuvres principales

Salaam. Bordbuch einer Orientfahrt

Helen Keiser, née le à Zoug et morte le dans la même ville, est un auteur de récits de voyage suisse de langue allemande.

Elle publie, en plus de reportages dans des revues, une dizaine d'ouvrages sur le Proche-Orient et le Moyen-Orient, dont elle est considérée comme l'un des meilleurs spécialistes suisses de son époque. Elle expose également les photographies, dessins et peintures qu'elle réalise lors de ses voyages.

Biographie

Origines et famille

Helen Keiser naît le à Zoug, en Suisse centrale, dans une fratrie de trois enfants. Elle est originaire de la même ville[1].

Son père, Albert Keiser, est instituteur ; sa mère est née Emma Keiser[1].

Elle reste célibataire toute sa vie et n'a pas d'enfants[1].

Enfance, études et parcours professionnel

Helen Keiser grandit à Zoug, où elle est également scolarisée. Au terme de l'école secondaire, elle suit des cours à l'École d'arts appliqués de Zurich en 1941-1942[1].

Elle travaille ensuite comme graphiste et décoratrice de vitrines à Zurich, Genève et Saint-Gall[1].

Voyages et écriture

Un voyage d'étude avec l'École du Louvre de Paris en Méditerranée orientale en 1952 éveille son intérêt pour cette région. En 1954, à l'âge de 28 ans, inspirée par l'ouvrage Zu Land nach Indien du géographe et écrivain voyageur suédois Sven Hedin, elle rejoint le Sri Lanka avec une amie, par des moyens de transports modestes, en passant par le Liban, la Syrie, l'Irak, l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan et l'Inde. Elle documente ce voyage, qui dure 12 mois, dans ses premiers articles, publiés notamment dans le magazine illustré Die Woche (de)[1].

Au cours des 40 années suivantes, Helen Keiser effectue plus de 50 voyages en solitaire au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Lors de ses séjours, qui durent parfois plusieurs mois, elle apprend l'arabe, approfondit ses connaissances sur l'Antiquité et participe à des fouilles archéologiques. Elle traverse également à maintes reprises, de la Syrie à Oman en passant par l'Arabie saoudite, les déserts de la péninsule arabique en compagnie de Bédouins. Elle est reçue en audience privée par les rois de Jordanie et d'Arabie saoudite[1].

À partir de 1957, Helen Keiser réussit à vivre de ses activités d'auteur et de journaliste indépendante, publiant notamment des reportages sur ses voyages dans des journaux locaux suisses, mais aussi dans des revues culturelles prestigieuses comme Du (de). En 1958, elle fait paraître son premier livre (Salaam. Bordbuch einer Orientfahrt), suivi, jusqu'en 2002, de 15 autres ouvrages (récits de voyage et histoires inspirées de ses expériences). Parallèlement à ses activités d'écriture, elle réalise des photographies, des dessins, des aquarelles et des peintures acryliques consacrés à ses voyages, qu'elle présente dans ses publications, dans des expositions en Suisse ou lors de tournées de conférences dans l'aire germanophone[1].

Helen Keiser met en avant dans ses récits les populations et leur quotidien, afin de les faire connaître au public européen. Son objectif principal est de conserver et transmettre à la postérité les traditions des nomades que de nombreux gouvernements nationaux voulaient sédentariser. Tout au long de sa vie, elle est considérée comme l'un des meilleurs spécialistes suisses du Proche-Orient et le Moyen-Orient[1].

Mort

Helen Keiser meurt le à Zoug, à l'âge de 87 ans[1].

Distinction

  • 1983 : prix de reconnaissance du canton de Zoug, pour sa contribution à la compréhension entre les peuples[1]

Documentaire

Le réalisateur Christoph Kühn (de) rend hommage en 1998 à sa vie et à son œuvre dans le film documentaire Salaam. Helen Keiser – Nomadin aus dem Abendland[1].

Collection et archives

Une partie de sa collection de photos est déposée depuis 2002 au Musée ethnographique de l'Université de Zurich[1].

Ses archives sont conservées à la Fondation Gosteli[1].

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page « Helen Keiser » de Stephanie Müller (trad. : Boris Anelli) sur le site Dictionnaire historique de la Suisse, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la licence Creative Commons paternité partage à l'identique ou une licence compatible.
  1. Stephanie Müller (trad. Boris Anelli), « Helen Keiser » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du

Liens externes

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