Haut-fourneau de Saint-Vincent-de-Mercuze
| Noms précédents |
Haut-fourneau de Marcieu |
|---|---|
| Destination initiale |
haut fourneau |
| Destination actuelle |
ruines |
| Construction |
début du XVIIIe siècle |
| Reconstruction |
milieu du XIXe siècle |
| Commanditaire |
Famille de Marcieu |
| Propriétaire |
Terrain privé |
| Patrimonialité |
Label Patrimoine en Isère |
| Pays | |
|---|---|
| Région |
Auvergne-Rhône-Alpes |
| Département |
Isère |
| Commune | |
| Adresse |
369 rue Doudart de Lagrée |
| Région historique |
| Coordonnées |
45° 23′ 01″ N, 5° 57′ 16″ E |
|---|
Le Haut-fourneau de Saint-Vincent-de-Mercuze ou Haut-fourneau de Marcieu est un ancien haut-fourneau du XVIIIe siècle situé sur la commune de Saint-Vincent-de-Mercuze dans le département de l'Isère. Son inscription au titre des monuments historiques en 1989 est annulée par le tribunal administratif de Grenoble en 1993[1]. Il est labellisé Patrimoine en Isère en 2019[2].
Localisation
Le Haut-Fourneau est situé au sud du hameau de Montalieu, au lieu-dit La combe, au bord du ruisseau d'Alloix[2], sur un terrain privé[3].
Histoire
Le haut-fourneau est construit au début du XVIIIe siècle par la famille de Marcieu. Il remplace un précédent haut-fourneau attesté au Touvet en 1649[2]. La première gueuse est coulée en 1727. Il traite alors le minerai de fer extrait dans la région d'Allevard. Le bois employé est issu des forêts de Saint Bernard et de l’Aulp du Seuil[4]. En 1763 et 1776 la fonderie cesse d'acheter du minerai après l'acquisition par la famille de Marcieu de fosses à Saint-Pierre-d’Allevard, dans le bas-Reculet et la Génivelle[Où ?]. À la fin de l'ancien régime, le haut-fourneau est le second producteur de fonte du Dauphiné [5].
Après la mise sous séquestre de la fonderie à partir du 19 pluviôse an II (7 février 1794)[5], le marquis de Marcieu obtient en 1807 l'autorisation de relancer le haut-fourneau[2]. Après plusieurs études entre 1806 et 1812, notamment par l'ingénieur Émile Geymard, la fonderie est réorganisée en 1839[2] dans un contexte de crise de la métallurgie dauphinoise[5]. Le haut-fourneau est en conséquence reconstruit en 1845 ou 1856[2]. Le nouveau dispositif comprend trois voûtes : une pour la coulée et deux pour le travail[4]. Son mode de fonctionnement, typique des hauts-fourneaux du Dauphiné, repose sur la propulsion de l'air par un système de deux trompes en lieu et place de soufflets[2].
L'activité du haut-fourneau cesse en 1865[2] et les concessions minières de Saint-Pierre-d’Allevard sont vendues en 1874 à Schneider et Cie par le marquis Gaston de Marcieu[5].
Références
- ↑ « Ancien haut-fourneau », notice no PA00118111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Édifices labellisés "Patrimoine en Isère" : la "cuvée" 2019., culture.isere.fr, accès le 2 août 2019.
- ↑ « Sites labellisés "patrimoine en Isère" », sur opendata.isere.fr (consulté le )
- Association pour le Patrimoine et l'Histoire de l'Industrie en Dauphiné, « Visite du Haut-fournée de Saint-Vincent-de-Mercuze le 16 octobre 2019 », sur Aphid, (consulté le )
- Chomel, p. 2.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Vital Chomel, Fonds du haut-fourneau de Saint-Vincent-de-Mercuze 1735-1884 - 16 J 1-251 : Répertoire numérique détaillé de la sous-série 16 J, Grenoble, Archives Départementales de l'Isère (lire en ligne [PDF])
- Pierre Léon, Les Techniques métallurgiques dauphinoises au XVIIIe siècle, Paris, Hermann, coll. « Histoire de la Pensée » (no V), , 217 p.
- Pierre Léon, La naissance de la grande industrie en Dauphiné (fin du XVII e siècle-1869), Paris, Presses universitaires de France, , 965 p.
- Pierre Rouquès, « Le fer à Allevard, traitement du minerai », dans Joseph Teyssier (dir.), Histoires d'industries en Dauphiné, Association pour le Patrimoine et l'Histoire de l'Industrie en Dauphiné (Aphid), , 230 p. (ISBN 2-9519018-0-1, EAN 9782951901803), p. 121-124
Liens externes
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