Hardi (torpilleur)
| Hardi | |
| Le Hardi au mouillage | |
| Type | torpilleur |
|---|---|
| Classe | classe Hardi |
| Histoire | |
| A servi dans | Marine nationale |
| Constructeur | Ateliers et chantiers de la Loire, Nantes France |
| Quille posée | 20 mai 1936 |
| Lancement | 4 mai 1938 |
| Commission | 1er décembre 1939 |
| Statut | Sabordé à Gênes en avril 1945 |
| Équipage | |
| Équipage | 187 marins |
| Caractéristiques techniques | |
| Longueur | 117,2 m |
| Maître-bau | 11,1 m |
| Tirant d'eau | 3,8 m |
| Déplacement | 1772 tonnes |
| À pleine charge | 2577 tonnes |
| Propulsion |
|
| Puissance | 58000 ch (42659 kW) |
| Vitesse | 37 nœuds (69 km/h) |
| Caractéristiques militaires | |
| Armement |
|
| Rayon d'action | 3100 nautiques (5700 km) à 10 nœuds (18,5 km/h) (470 tonnes de mazout) |
| Pavillon | Royaume d'Italie |
Le Hardi est le navire de tête la classe éponyme (classe Hardi) de torpilleurs d’escadre construits pour la Marine nationale française à la fin des années 1930. Cette classe Le navire a été achevé au début de l’année 1940, pendant la bataille de France. Sa première mission a été d’escorter le cuirassé Richelieu , inachevé, vers le Maroc français, quelques jours seulement avant que les Français ne signent un armistice avec les Allemands. Il a participé au combat de Dakar en septembre, principalement en tendant des écrans de fumée. En novembre, le Hardi escorta jusqu’à Toulon le cuirassés Provence, endommagés par les Britanniques le 3 juillet, lors de leur attaque de Mers el Kébir, en Algérie française. Le Hardi fut placé en réserve au milieu de l’année 1942.
Après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord française en novembre 1942, les Allemands ont occupé la France de Vichy et ils ont tenté de s’emparer de la flotte française basée à Toulon le 27 novembre 1942.. Le Hardi, comme le reste de la flotte a été sabordé pour ne pas ptre pris par les Allemands. Il a été renfloué par la Regia Marina (Marine royale italienne) en 1943, mais a été récupéré par les Allemands après l’armistice signé par les Italiens en septembre de la même année. N'étant toujours pas en mesure de naviguer, l'épave du Hardi été sabordé par les Allemands en avril 1945 à Gêne en Italie et ferraillé à la fin de la guerre.
Conception
La classe Hardi a été conçue pour escorter les cuirassés rapides de la classe Dunkerque et pour contrer les grands destroyers des classes Navigatori de la Régia Marina. Ces torpilleurs d'escadre étaient 117,2 mètres, une largeur de 11,1 mètres[1] et un tirant d'eau de 3,8 mètres. Ils avaient un déplacement de standard 1772 et 2577 tonnes à pleine charge. Ils étaient propulsés par deux turbines à vapeur à engrenages, chacune entraînant un arbre d'hélice, utilisant la vapeur fournie par quatre chaudières à circulation forcée Sural-Penhoët. Les turbines ont été conçues pour produire 58000 chevaux (42659 kW), pour lui permettre d'atteindre 37 nœuds (69 km/h). Le Hardi dépassa largement cette vitesse lors de ses essais à la mer, le 6 novembre 1939, atteignant une vitesse maximale de 39,1 nœuds (72,4 km/h) et une puissance de 60450 chevaux (44461 kW). Les navires embarquaient 470 tonnes de mazout, ce qui leur donnait une distance franchissable de 3100 nautique. (5700 km) à 10 nœuds (19 km/h). L’équipage était composé de 10 officiers et de 177 officiers mariniers quartiers maîtres et matelot.[2].
L’artillerie principale de ce type de bâtiment consistait en six canons de 130 mm modèle 1932 dans trois tourelles doubles, une sur la plage avant devant le bloc passerelle. Les deux autres à l'arrière, superposée , sur un roof. Leur armement antiaérien se composait d’un affût double pour les canons de 37 mm modèle 1925 sur le roof arrière devant la tourelle deux de 130mm et de deux mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929 . Ces bâtiment disposaient de 7 tubes lance-torpille de 550mm sur une plateforme triple et deux doubles. .plateformes doubles étaient positionnés un sur chaque bord, entre les cheminées, quant à la plateforme triple, à l’arrière de la seconde cheminée. Au cul du bateau un grenadeur de sillage pour 8 grenades anti-sous-pour marines de 200 kg .[3].
Modifications
À la fin de l’année 1941, les deux mitrailleuses Hotchkiss ont été repositionnées sur le pont arrière et une paire d’affûts simples pour les canons antiaériens Hotchkiss de 25 mm a été installée à leur place devant le pont. De plus, une paire d’affûts simples pour les mitrailleuses AA Browning de 13,2 millimètres a été ajoutée sur les plates-formes sur les côtés de la tourelle surélevée à l’arrière[4].
Carrière
Commandé le 12 novembre 1935, le Hardi est mis sur cale le 20 mai 1936 par les Ateliers et chantiers de la Loire à leur chantier naval de Nantes. Il fut lancé le 4 mai 1938, mis en service le 1er décembre 1939 et achevé le 31 mai 1940, entrant en service deux jours plus tard. Le navire a escorté le paquebot Ville d'Oran depuis La Pallice jusqu’à Casablanca, au Maroc français, puis à Brest, en France. Le 19 juin, le Hardi, avec ses sister-ships Épée et Mameluck, escorte le cuirassé incomplet Jean Bart de Saint-Nazaire à Casablanca, où ils arrivent trois jours plus tard. Le 28 juillet, le Hardi et l'Épée appareillent pour Dakar, en Afrique-Occidentale française. Lors de l’attaque britannique sur Dakar du 23 au 25 septembre, le Hardi est chargé de créer un écran de fumée pour protéger les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm. Il tire 60 obus sur les navires britanniques. Le Hardi quitta Dakar pour Casablanca le 30 septembre. Les mois suivants, cinq des navires de la classe Hardi reçurent l’ordre de se rendre à Oran, en Algérie française, pour escorter le cuirassé Provence qui avait été endommagé lors de l’attaque de Mers el-Kébir. Le Hardi y arrive le 25 octobre. Partis le 5 novembre, ils arrivèrent à Toulon trois jours plus tard. Tous les navires de la classe Hardi étaient affectés à la 10e DT (division de torpilleurs) à cette époque, bien que seuls trois aient été autorisés à être en service permanent, conformément aux règles imposées par les commissions d’armistice italiennes et allemandes[5].
Du 3 au 5 juillet, le Hardi escorte des transports de troupes entre Alger, l’Algérie française et Marseille. Le Hardi est affecté aux Forces de haute mer (FHM) le 18 août. Il est rejoint par le reste de la 10e DT, composée de L'Adroit (rebaptisé Épée) et du Mameluck le 1er novembre. Le Hardi est placé en réserve le 20 mai 1942. Lorsque les Allemands tentent de capturer les navires français à Toulon le 27 novembre 1942, le Hardi est sabordé par son équipage. Les Italiens le renflouèrent le 12 juin 1943 et le rebaptisèrent FR37. Le 6 septembre, il quitta Toulon, remorqué à destination de Gênes, en Italie. En route, il a été capturé par les Allemands à Savone, en Italie, après l’armistice signé par les Italiens le 9 septembre. Non réparé, le navire a été sabordé à Gênes le 20 avril 1945 et plus tard mis au rebut[6].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French destroyer Le Hardi » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- (en) Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships 1922-1946, Greenwich, UK, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7).
- (en) John Jordan et Jean Moulin, French Destroyers: Torpilleurs d'Escadre & Contre-Torpilleurs 1922-1956, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-84832-198-4).
- (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-59114-119-2).
- (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War Two: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-326-1).
Liens externes
- (en) Guðmundur Helgason, « FR Le Hardi of the French Navy - French Destroyer of the Le Hardi class - Allied Warships of WWII », sur uboat.net (consulté le ).
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