Hans Kosterlitz

Biographie
Naissance	27 avril 1903; Berlin
Décès	26 octobre 1996 (à 93 ans); Aberdeen
Sépulture	Berlin
Nom dans la langue maternelle	Hans Walter Kosterlitz
Nom de naissance	Hans Walter Kosterlitz
Nationalités	allemande; britannique
Formation	Université d'Aberdeen; Université Humboldt de Berlin
Activités	Pharmacologue, biochimiste, professeur d'université
Fratrie	Henry Koster
Enfant	John Michael Kosterlitz
A travaillé pour	Université d'Aberdeen
Membre de	Royal Society (1978); Académie américaine des sciences (1985); Royal Society of Edinburgh
Distinctions	Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale (1978); Liste détaillée Plaque Schmiedeberg (d) (1976); Prix Scheele (en) (1977); Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale (1978); Médaille Baly (1979); Médaille royale (1979); Prix Harvey (1981); Feldberg Foundation (en) (1981); Cameron Prize of the University of Edinburgh (1988)

Hans Walter Kosterlitz (27 avril 1903 - 26 octobre 1996) est un biochimiste britannique d'origine allemande.

Biographie

Hans Walter Kosterlitz est né le 27 avril 1903 à Berlin. Il est le fils aîné de Bernhard Kosterlitz, médecin, et de Selma Helena Lepman.

Le père de Kosterlitz lui recommande une carrière dans le droit. Il fait une tentative pendant six mois à l'Université de Berlin, mais se tourne ensuite vers la médecine. Il obtient son diplôme en 1928 et travaille dans le département de Wilhelm His. De 1930 à 1933, il est assistant à l'hôpital de la Charité, Université de Berlin^[1], où il travaille au service de radiologie. Son travail de jour en radiologie clinique finance ses recherches du soir en laboratoire, où il développe un intérêt pour le métabolisme des glucides.

En 1933, Adolf Hitler adopte la loi pour la restauration de la fonction publique professionnelle, qui s'applique aux non-aryens. Plus tard, une loi similaire est adoptée pour couvrir tous les avocats, médecins et autres professions. Kosterlitz, qui a des ancêtres juifs, contacte John Macleod à Aberdeen, qui réussit à accumuler un financement modeste, suffisant pour lui permettre de répondre « venez à Aberdeen... mais aucune garantie d'un emploi stable ». Kosterlitz arrive au mois de mars suivant.

Peu de temps après la mort prématurée de Macleod le 16 mars 1935, Kosterlitz reçoit la toute première subvention de projet (50 £) de la Diabetic Association nouvellement fondée. Il reçoit ensuite sa première bourse du MRC.

Le 9 mars 1937, il épouse Johanna Maria Katharina Greßhöner, dite Hanna, une amie de Berlin arrivée en Écosse en 1935. Les parents de Kosterlitz et leur plus jeune fils Rolf déménagent au Royaume-Uni en 1939 et vivent au 110b Banbury Road, à Oxford. Le registre national de 1939 montre Bernhard comme expert médical pour une compagnie d'assurance. Hans et Hanna ont un fils, John Michael, aujourd'hui professeur de physique à l'Université Brown, qui a remporté le prix Nobel de physique en 2016.

Au fil des années, Hans Kosterlitz est professeur titulaire à Carnegie, conférencier, maître de conférences et enfin lecteur. En 1968, Aberdeen crée un nouveau département de pharmacologie, dirigé par Kosterlitz en tant que professeur jusqu'en 1973, date à laquelle il devient directeur de l'unité de recherche sur la toxicomanie de l'université^[2]^,^[3].

Kosterlitz est surtout connu comme l'un des principaux découvreurs des endorphines^[4]^,^[5]. Il stimule électriquement le canal déférent isolé de la souris et enregistre ses contractions avec un polygraphe. Il découvre que si l’on ajoute des opiacés à la solution, le muscle ne se contracte pas. Les opiacés ont inhibé la contraction. On découvre plus tard que ces contractions reprennent en présence d’opiacés et d’un antagoniste tel que la naloxone. Plus tard, des endorphines endogènes sont découvertes en appliquant de l'homéostasie de cellules cérébrales de porc à l'appareil. Cela provoque l’arrêt des contractions. Le degré auquel un agoniste opiacé inhibe les contractions du canal déférent de la souris et d’autres tissus comme l’iléon du cobaye est fortement corrélé à sa puissance en tant qu’analgésique.

Prix

1951 Membre de la Royal Society d'Édimbourg
1976 Schmiedeberg Plakette, Société allemande de pharmacologie
1977 Prix Scheele
1978 Membre de la Royal Society de Londres
1978 Prix Nathan B. Eddy
1978 Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale
Médaille Baly 1979, Collège royal des médecins
1979 Médaille royale, Royal Society de Londres
1980 Prix MacDougal-Brisbane, Royal Society of Edinburgh
1981 Membre du Collège royal des médecins d'Édimbourg
1981 Prix Feldberg
1981 Prix Harvey, Technion – Institut israélien de technologie
1983 Le Prix Dautrebande, Académie Royale de Médecine de Belgique
1985 Associé étranger, Académie nationale des sciences
1987 Médaille d'or Wellcome, British Pharmacological Society
1988 Prix Cameron de thérapeutique de l'Université d'Édimbourg

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hans Kosterlitz » (voir la liste des auteurs).

↑ Anonymous, Displaced German scholars : a guide to academics in peril in Nazi Germany during the 1930s, San Bernardino, Borgo Press, 1993 (ISBN 0-89370-474-1)
↑ Lees, « A tribute to the late Hans W. Kosterlitz: Ploughing the lone furrow », Canadian Journal of Physiology and Pharmacology, vol. 76, n^o 3,‎ 1998, p. 244–251 (PMID 9673787, DOI 10.1139/cjpp-76-3-244)
↑ Hughes, « Hans Kosterlitz (1903–96) », Nature, vol. 384, n^o 6608,‎ 1996, p. 418 (PMID 8945465, DOI 10.1038/384418a0, Bibcode 1996Natur.384..418H, S2CID 7862511)
↑ (en) Hughes, Kosterlitz et Smith, « The distribution of methionine-enkephalin and leucine-enkephalin in the brain and peripheral tissues », British Journal of Pharmacology, vol. 61, n^o 4,‎ 1977, p. 639–647 (ISSN 0007-1188, PMID 597668, PMCID 1668063, DOI 10.1111/j.1476-5381.1977.tb07557.x)
↑ (en) Henderson, Hughes et Kosterlitz, « A new example of a morphine-sensitive neuro-effector junction: adrenergic transmission in the mouse vas deferens », British Journal of Pharmacology, vol. 46, n^o 4,‎ 1972, p. 764–766 (ISSN 0007-1188, PMID 4655272, PMCID 1666368, DOI 10.1111/j.1476-5381.1972.tb06901.x)

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[1] Anonymous, Displaced German scholars : a guide to academics in peril in Nazi Germany during the 1930s, San Bernardino, Borgo Press, 1993 (ISBN 0-89370-474-1)

[2] Lees, « A tribute to the late Hans W. Kosterlitz: Ploughing the lone furrow », Canadian Journal of Physiology and Pharmacology, vol. 76, n^o 3,‎ 1998, p. 244–251 (PMID 9673787, DOI 10.1139/cjpp-76-3-244)

[3] Hughes, « Hans Kosterlitz (1903–96) », Nature, vol. 384, n^o 6608,‎ 1996, p. 418 (PMID 8945465, DOI 10.1038/384418a0, Bibcode 1996Natur.384..418H, S2CID 7862511)

[4] (en) Hughes, Kosterlitz et Smith, « The distribution of methionine-enkephalin and leucine-enkephalin in the brain and peripheral tissues », British Journal of Pharmacology, vol. 61, n^o 4,‎ 1977, p. 639–647 (ISSN 0007-1188, PMID 597668, PMCID 1668063, DOI 10.1111/j.1476-5381.1977.tb07557.x)

[5] (en) Henderson, Hughes et Kosterlitz, « A new example of a morphine-sensitive neuro-effector junction: adrenergic transmission in the mouse vas deferens », British Journal of Pharmacology, vol. 46, n^o 4,‎ 1972, p. 764–766 (ISSN 0007-1188, PMID 4655272, PMCID 1666368, DOI 10.1111/j.1476-5381.1972.tb06901.x)

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