Hanna Schygulla

Hanna Schygulla
Hanna Schygulla en 2013.
Biographie
Naissance
Nationalité
Domiciles
Formation
Städtisches Luisengymnasium München (en)
Activités
Période d'activité
Depuis
Autres informations
Membre de
Site web
Distinctions
Films notables

Hanna Schygulla , née le à Königshütte en Haute-Silésie, province alors allemande (aujourd'hui Chorzów en Pologne), est une actrice allemande, connue notamment par ses rôles dans des films de Rainer Werner Fassbinder, bien qu'elle ait joué pour de nombreux autres réalisateurs.

Biographie

Famille et formation

Née dans une famille modeste[1] de Silésie, Hanna Schygulla passe la première partie de sa vie à Munich[1], en Bavière (Allemagne de l'Ouest).

Après ses études secondaires, elle y étudie les lettres et la comédie[1].

Carrière d'actrice

Elle tourne d'abord avec Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (Scènes de chasse en Bavière, 1969), puis la même année dans trois films de Rainer Werner Fassbinder, dont elle devient l'égérie[1] (L'amour est plus froid que la mort, 1969). Leur collaboration aboutit à une vingtaine de films, dont les plus célèbres sont Le Mariage de Maria Braun[1] (1978), et Lili Marleen (1981). Mais Fassbinder meurt prématurément en 1982

Dès 1974, elle a tourné pour Wim Wenders dans Faux Mouvement[1], et par la suite tournera aussi sous la direction de Volker Schlöndorff, Ettore Scola, Jean-Luc Godard, Carlos Saura, Andrzej Wajda, Margarethe von Trotta, Amos Gitaï, Kenneth Branagh, Agnès Varda, Béla Tarr, Fatih Akın et Alexandre Sokourov. Marco Ferreri la filme dans L'Histoire de Piera, pour lequel elle obtient le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes 1983, puis la rappelle pour Le futur est femme.

Outre le cinéma et le théâtre (Antiteater, de Bertolt Brecht), elle se lance dans la chanson et la poésie dans les années 1990.

Hanna Schygulla fait partie depuis sa création en 2013 du jury du prix franco-allemand des secteurs culturels et créatifs, institué par les ministères de l'Économie français et allemand à l’occasion du 50e anniversaire du traité de l'Élysée afin de promouvoir la coopération entre les entreprises françaises et allemandes dans le domaine culturel.

En 2018, elle est à l'affiche du film français La Prière de Cédric Kahn, en compétition au festival de Berlin 2018.

À 76 ans (2019), elle campe une magistrate à la retraite dans Tout s'est bien passé, film de François Ozon avec Sophie Marceau et André Dussollier sorti en 2021[2]. Le cinéaste fait appel à elle un an plus tard pour Peter von Kant, où elle incarne un autre personnage que celui du film de Fassbinder, Les Larmes amères de Petra von Kant (1973).

Vie privée

Francophone, Hanna Schygulla a vécu à Paris de 1981 à 2014. De 1982 à 1995, elle entretient une relation avec le scénariste français Jean-Claude Carrière[3].

À partir des années 1990, elle assure les soins de ses parents malades, qui résident toujours en Bavière ; c'est la raison pour laquelle elle est « sortie de la lumière des projecteurs »[4] et de la vie commune avec Jean-Claude Carrière[3].

En 1991, lors d'un voyage à Cuba, elle fait la connaissance de l'actrice Alicia Bustamante, avec laquelle elle a ensuite travaillé et vécu.

En 2011, elle trouve un « second chez-soi » à Berlin, dans le quartier de Charlottenburg, dans une colocation avec deux personnes d'environ 30 ans de moins qu'elle. Elle s'installe définitivement à Berlin en 2014.

Elle se décrit comme une « personne passerelle »[5] (2021).

Filmographie

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Narration en voix off

Théâtre

Publication

  • (de) Wach auf und träume : die Autobiographie, Munich, Schirmer/Mosel, 2013 (ISBN 3829606583 et 978-3829606585)

Discographie

  • Hanna Schygulla chante / singt (1997) musique et accompagnement Jean-Marie Sénia
  • Théâtre des Bouffes du Nord, Quel que soit le songe, musique et accompagnement Jean-Marie Sénia (piano)

Distinctions

Récompenses

Décorations

  • 2011 : Ordre bavarois du Mérite

Notes et références

  1. « Hanna Schygulla », sur Evene/Le Figaro.
  2. Olivier Delcroix, « Hanna Schygulla, une diva remise en lumière sur Arte », sur Le Figaro, .
  3. Pascale Nivelle, « Les fantômes d'Hanna Schygulla », M le magazine du Monde,‎ .
  4. « Quand il n'existait plus, tout s'est écroulé », interview de Gabriela Herpell et Carla Voter, in Süddeutsche Zeitung Magazin, 25 novembre 2016, p. 16.
  5. Citation tirée du documentaire Halb wach, halb im Traum de Bert Rebhandl, Arte ; première diffusion : 17 novembre 2021.
  6. « Clara, une passion française - Téléfilm (2009) - SensCritique », sur www.senscritique.com (consulté le ).
  7. AlloCine, « Tout le casting du film Tout s'est bien passé » (consulté le ).
  8. AlloCine, « Peter von Kant » (consulté le ).
  9. AFP, « Hanna Schygulla recevra l'Ours d'honneur à la Berlinale », sur La Presse, .

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Lothar Schirmer, DU, Augen wie Sterne : das Hanna Schygulla Album, Munich, Schirmer/Mosel, 2004 (ISBN 3829601247 et 978-3829601245)
  • (en) Ulrike Sieglohr, Hanna Schygulla, New York : Palgrave Macmillan / Londres : BFI, 2014 (ISBN 1844574636 et 9781844574636)

Documentaires

  • Hanna Schygulla, « Quel que soit le songe », film documentaire d'Anne Imbert, 2012
  • Hanna Schygulla : une égérie libre, d’André Schäfer, Arte, 2021

Liens externes

  • Portail du cinéma allemand
  • Portail du cinéma français
  • Portail de la musique
  • Portail du théâtre
  • Portail de la télévision
  • Portail du cinéma italien