Gustave Halbart
Gustave Halbart, né à Rocourt, le et mort à Visé le , est un peintre et un dessinateur belge.
Son champ pictural couvre les paysages, les représentations animalières, les natures mortes et les fleurs.
Biographie
Famille
Gustave (Nicolas Gustave) Halbart, né à Rocourt, le , est le fils de Jean Lambert Halbart (1803-1868), notaire, et de Marie Catherine Renard (1818-1896)[1]. Il est le père de l'artiste peintre Juliette Halbart (morte en )[2].
Formation
Gustave Halbart étudie le droit à la faculté de l'Université de Liège et obtient le diplôme de docteur en droit, en 1870, puis de candidat notaire en 1874. Attiré par l'art depuis l'enfance qu'il a passée dans les grandes plaines onduleuses de Rocour et de Liers, il bénéficie des cours de Lambert Salmé. Gustave Halbart se rend à Rome, où il est intégré à la colonie belge d'artistes, composée notamment de Julien Dillens et d'Adrien de Witte, qui y séjourne en 1877. L'année suivante, il devient membre de la Société libre d'émulation[3].
Carrière
Tout en poursuivant sa carrière d'avocat et de notaire, Gustave Halbart se consacre à son art. Pour la première fois, il expose au Salon de Gand de 1880[4]. Vers 1890, il abandonne son étude notariale à Herstal au profit de sa carrière artistique[5]. Gustave Halbart est membre de la commission du Musée des beaux-arts de Liège, de la Société pour l'encouragement des beaux-arts et, depuis sa fondation en 1892, du Cercle des beaux-arts de Liège[6].
Gustave Halbart meurt, à l'âge de 66 ans, à Visé, le . Sa veuve lègue deux de ses œuvres au Musée des Beaux-Arts de Liège. Sa fille Juliette Halbart fonde, par testament du léguant une somme de 35000 francs, le prix « Gustave Halbart » qui récompense annuellement le travail de l'un des élèves de l'Académie des beaux-arts de Liège et lui permet d'effectuer un voyage artistique en Belgique ou à l'étranger[7],[2].
Œuvre
Caractéristiques
Son champ pictural couvre les couvre les paysages, les représentations animalières, les natures mortes et les fleurs. Ses voyages en Italie et en Afrique du Nord élargissent sa palette. Il est considéré par les critiques d'art Berko comme un précurseur de l'impressionnisme en Wallonie[5].
Les dessins qu'il expose, en 1889, à la Société libre d'émulation de Liège, le critique du quotidien La Meuse rappelle que les œuvres respirent la senteur de champs et offrent des accents sincères et émus, de même qu'un rythme coloré. Depuis quelques années, il a adopté la technique du fusain, dont les ressources variées se prêtent si bien à l'expression spontanée et aux effets vibrants et pittoresques du plein air[8].
En 1901, le critique Lucien Solvay écrit : « les peintures de Gustave Halbart présentent le plus vif intérêt. Le succès qu'il obtient constitue une vraie révélation. Il possède une vision de peintre flamand qu'il joint à la pureté de son dessin. Son tableau Retour à la ferme, acquis pour le Musée des beaux-arts de Liège, est vraiment remarquable : c'est de la belle lumière sans crudité, les vaches se détachent admirablement sur un fond de verdure d'une merveilleuse coloration[6] ».
Galerie
-
À la ferme. -
Troupeau de vaches au pâturage avec une gardienne. -
Vue de Venise'. -
Nature morte aux fleurs et aux fruits.
Expositions triennales
- Salon de Gand (XXXIe) de 1880 : La Conversation et Fraises au champagne, nature morte[4].
- Salon d'Anvers de 1882 : L'Île Monsin (Herstal) et Coin d'une étable[9].
- Salon d'Anvers de 1888 : Le Violoncelliste, Intérieur et La Chanson[10].
- Exposition universelle de 1894 à Anvers : quatre fusains Tête d'étude, Le Premier sillon, Joyeuse et Les Ânes de Chaudfontaine[11].
- Salon de Gand (XXXVIe) de 1895 : Chez le maraîcher[12].
- Salon de Bruxelles de 1903 : Rue à Sidi Ok-ba (Sahara) et Un bain maure à Tunis[13].
- Salon de Bruxelles de 1910[5].
- Salon de Bruxelles de 1914 (posthume) : Étable[14].
Collection muséale
- Musée des Beaux-Arts de Liège[7] :
- six peintures : Paysage avec bestiaux, Matinée pluvieuse, Venise, Étable, veaux, Fleurs de Nice, Nature morte et Place Bab-el-Souïka, Tunis ;
- quatre cartons : Puget-Theniers, Monaco, Nice, étude et Effet de neige ;
- trois dessins au fusain : Tête de femme riant, Tête de vieillard et Aux champs.
Notes et références
- ↑ « État-civil de Rocourt », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Rédaction, « Prix Gustave Halbart », La Meuse, no 100, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Dupont 2005, p. 302.
- Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880 (XXXIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 91.
- Berko et Berko 1998, p. 266.
- Rédaction, « Gustave Halbart », La Meuse, no 100, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Ville de Liège, Musée des beaux-arts : catalogue, Liège, Imprimerie Bénard, , 137 p. (OCLC 27249817, lire en ligne), p. 38 (Halbart, Gustave).
- ↑ E.D., « Gustave Halbart », La Meuse, no 180, , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 206 p. (lire en ligne), p. 104.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 134 p. (lire en ligne), p. 100.
- ↑ Société royale d'encouragement des beaux-arts, Exposition universelle des beaux-arts catalogue général illustré, Anvers, Bellemans frères, , 312 p. (lire en ligne), p. 46-47.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1895 (XXXVIe) (XXXVI), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 154 p. (lire en ligne), p. 80.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 55.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1914, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 174 p. (lire en ligne), p. 37.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Patrick Berko et Viviane Berko, Dictionnaire des peintres d'animaux belges et hollandais nés entre 1750 & 1880, Knokke, Berko, coll. « Fine Arts », , 545 p. (ISBN 978-9027452405), p. 266.
- Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542).
Liens externes
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