Gustave Flasschoen

Gustave Flasschoen
Portrait photographique (Buenos-Aires, avant 1913, Archives générales de la nation).
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Bruxelles
Nationalité
Activités

Gustave Flasschoen (1868-1940) est un artiste peintre, affichiste et illustrateur belge.

Biographie

Gustave Flasschoen étudie de 1887 à 1890 à l'Académie des Beaux-Arts de Molenbeek (Bruxelles) auprès de François Stroobant et à l'Académie de peinture et de dessin de Molenbeek-Saint-Jean auprès du même professeur. Il suivit également des cours auprès de Victor Van Dyck, peintre-décorateur à Schaerbeek[1].

Outre ses scènes de genre, Gustave Flasschoen peint également des scènes rurales sensibles et des paysage épurés, dans la lignée des grands maîtres flamands. Vers 1896, il débute dans l'illustration comme créateur d'affiches d'art et quelques livres, dans un style marqué par l'Art nouveau. Lors de la fondation de la Compagnie du Zoute en 1909 pour la nouvelle station balnéaire de Knokke, il reçoit commande d'une affiche. Son pastel La Femme, représentant une élégante en tenue Belle Époque, coiffée d'un foulard vert flottant, assise au sommet d'une dune, devient son affiche la plus célèbre. Transformée en lithographie, en chromo couleur et en cartes postales, plus de 250 000 exemplaires furent imprimés, utilisés pour des couvertures de brochures et réemployée par la suite, dans des éditions modernisées.

Il produit quelques eau-fortes[2].

Avant la Première Guerre mondiale, Flasschoen voyagea en Europe, en Russie et en Argentine, de 1912 à 1914.

La guerre lui inspira « Les Masques », où des soldats portant des masques à gaz émergent des fumées (Collection du Musée de l'Armée et d'Histoire militaire, Bruxelles).

Il est illustrateur, entre autres, pour des périodiques comme La Croix illustré, La Dernière Heure et le journal bruxellois Le Petit Bleu, ainsi que pour les magazines alors populaires L’Illustration, Le Globe illustré et Pourquoi pas ?, qui lui permirent de voyager en tant que reporter-dessinateur.

Il illustre plusieurs ouvrages, tels que À la boule plate. Mœurs bruxelloises de George Garnir et pour son Baedeker de physiologie bruxelloise à l’usage des étrangers (tous deux avec Amédée Lynen), et plus tard, Légendes des Ardennes (Hubert Stiernet, 1928-1929) et Les légendes de Bruxelles et du Brabant/Vieilles Hostelleries et voyageurs à Bruxelles au temps passé (Auguste Vierset et Georges Desmarez, 1930).

Lorsque les illustrations de livres ont été progressivement remplacées par des photographies, il se consacra entièrement à la peinture. Son œuvre se composait alors principalement de paysages, de paysages urbains, de scènes de pêche, de scènes animées d'Afrique du Nord, avec des chevaux en pleine charge et des cavaliers dynamiques, et de scènes humoristiques.

En 1930, il organise à Anvers une exposition présentant ses peintures de voyage au Maroc, en Algérie[3] et en Tunisie et fait alors partie des peintres orientalistes de l'entre-deux-guerres.

Son arrière-petite-fille Lorraine Lawson est une artiste vivant à Campbell, en Californie. Son travail s'inspire du style de son arrière-grand-père.

Œuvre

Collections publiques

Ouvrages illustrés

  • Musette, Histoires de Corps de Garde. Souvenirs de sous-lieutenant, Bruxelles, H. Kiestemaeckers, 1897.
  • Georges Ohnet, 6 heures : la salle d'armes, coll. « Les Minutes parisiennes », ill. gravées sur bois par Tony Beltrand et Dété, Paris, P. Ollendorff, 1902 sur Gallica.
  • George Garnir [Curtio], Zievereer, ill. avec Amédée Lynen, Bruxelles, 1906.
  • George Garnir, À la boule plate. Mœurs bruxelloises, ill. avec Amédée Lynen, Bruxelles, Édition de la Belgique artistique et littéraire, 1907.
  • Auguste Vierset, Les Lauriers rouges, poème, Bruxelles, Y. Lebègue, 1918.
  • Hubert Stiernet, Légendes des Ardennes, Bruxelles, Agence Havas belge, 1929.
  • Auguste Vierset et G. Desmaret, Les légendes de Bruxelles et du Brabant, Bruxelles, Agence Havas, 1930.

Galerie

Notes et références

  1. Le Journal, Paris, 19 décembre 1904, p. 5 — sur Gallica.
  2. Exposition d'eaux-fortes, Galerie des Artistes modernes, Paris, rue Caumartin, in: La Gazette de la capitale, 24 décembre 1904, p. 10 — sur Gallica.
  3. « Alger. Quelques lignes sur la vie de Gustave Flasschoen », in: L'Afrique du Nord illustrée, 10 février 1934, p. 4 — sur Gallica.

Liens externes

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