Guillaume IV de Provence
| Comte de Provence | |
|---|---|
| - | |
| Prédécesseur | |
| Successeur | |
| Décès |
Entre et |
|---|---|
| Famille |
Première maison comtale de Provence (d) |
| Père | |
| Mère | |
| Fratrie |
Guillaume/Guilhem de Provence, né avant 1013 et mort vers 1030, est comte indivis de Provence de 1018/19 à sa mort, issue d'une branche cadette de la dynastie comtale de Provence.
Bien que succédant à son père, il est numéroté quatrième ou cinquième, selon les auteurs, car le comté de Provence est possédé, à cette époque, en indivision entre deux branches de la première maison comtale de Provence, et que le numéro [III/IV] est porté par Guillaume, issu de la branche aînée et qui a succédé à son père, Rotboald II.
Biographie
Origines
Guillaume ou Guilhem naît avant 1013. Il est mentionné pour la première fois à cette date dans une charte d'une donation à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille[n 1].
Il est le fils de Guillaume/Guilhem [II/III] († ), comte de Provence, et de Gerberge/Gerberga [de Bourgogne] († v. /23)[2],[3], fille d'Otte-Guillaume, comte de Bourgogne et d'Ermentrude[4],[5].
Il a deux frères cadets, l'aîné Foulques Bertrand († v. /1054) et Geoffroi/Jauffre († v. /1062)[6],[2],[3]. Les trois frères sont mentionnés dans un acte de 1018 aux côtés de leur grand-mère, la comtesse Adélaïde d'Anjou († ), et leur mère, la comtesse Gerberge[7].
Comte de Provence
Son père, Guillaume/Guilhem [II/III], meurt le [8] (Manteyer donnait « 1018, après le 30 mai »[9]), lors de la révolte de Pons de Fos, qui contrôle notamment « l’étang de Berre, ses salins et ses pêcheries »[10],[11],[12]. À la suite de la mort du jeune comte, la période est marquée par la révolte de plusieurs seigneurs qui pillent notamment les terres données par les comtes à Cluny[10],[11]. La mère du comte, Adélaïde, et son épouse, Gerberge, tentent de maintenir le contrôle sur la Provence. Adélaïde fait appel à son fils Guillaume III /Guilhem Taillefer, comte de Toulouse, qui intervient en 1021[12]. La Provence est plus ou moins pacifiée vers 1023[12]. Entre temps, les Fos occupent de nouveau leurs anciennes possessions[12].
Guillaume/Guilhem semble succéder à son père vers 1018, plus propablement l'année suivante[7],[13].
Mort et succession
Il meurt jeune, sans postérité, avant 1030[13], car une donation de ses deux frères faite à cette date ne le mentionne pas[7].
Le comté est dirigé par son cousin, issu de la branche aînée de Provence, Guillaume III, ainsi que pour moitié par ses frères cadets Foulques Bertrand († v. /1054) et Geoffroi/Jauffre († v. /1062)[13],[14].
Notes et références
Notes
- ↑ Charte d'une donation à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille datée de 1013 ne mentionne que son frère aîné Guillaume :
- Wilelmus comes Provincie coniugisque mea Girberga cum filio nostro Wilelmo[1].
Références
- ↑ CSV no 646 (pp. 639-641), dans Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille sur Gallica.
- Florian Mazel, « Pouvoir comtal et territoire : réflexion sur les partages de l'ancien comté de Provence au XIIe siècle », Mélanges de l'École française de Rome : Moyen Âge, vol. 123, no 2 (« Les pouvoirs territoriaux en Italie »), , p. 1re part. (« Les pouvoirs territoriaux en Italie centrale et dans le sud de la France. Hiérarchies, institutions et langages (XIIe – XIVe siècle) : études comparées »), p. 467-486 (lire en ligne).
- (en) Charles Cawley, « Guillaume III de Provence », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2025 (consulté en ).
- ↑ Manteyer 1908, p. 271-272.
- ↑ Poly 1976, p. 179.
- ↑ Manteyer 1908, p. 271-272, 282.
- Manteyer 1908, p. 273.
- ↑ Poly 1976, p. 175.
- ↑ Manteyer 1908, p. 272.
- Poly 1976, p. 174-175.
- Martin Aurell, Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213), Publications de la Sorbonne, , 623 p. (ISBN 978-2-85944-251-4, lire en ligne), p. 252.
- Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet, La Provence au Moyen Âge, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, (ISBN 978-2-85399-617-4, lire en ligne), « 1. Le temps des sires 972-1112 », p. 9-52.
- Christian Settipani, La noblesse du Midi carolingien, Occasional Publications UPR, , 388 p. (ISBN 978-1-900934-04-6, lire en ligne), p. 30.
- ↑ Varano 2011, p. 438.
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages récents
- Édouard Baratier, Histoire de la Provence, Toulouse, Editions Privat, , 604 p. (ISBN 2-7089-1649-1) (réédition).
- Florian Mazel, La noblesse et l'Église en Provence fin Xe - début XIVe siècle, Paris, CTHS, , 803 p. (ISBN 978-2-7355-0503-6, LCCN 2005397122).
- Mariacristina Varano (thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I), Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, , 1007 + 132 (lire en ligne [PDF]).
Ouvrages anciens
- Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale : 879-1166, contribution à l'étude des structures dites féodales dans le Midi, Paris, Bordas, , 431 p. (lire en ligne).
- Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : études d'histoire et de géographie politique. Tome 1, Picard, , 988 p. (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- (en) Charles Cawley, « Chapter 3. Comtes de Provence 961-1093 », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2025.
- Portail du Moyen Âge central
- Portail de la Provence