Gouvernement Stocker
(de) Bundesregierung Stocker
| Président fédéral | Alexander Van der Bellen |
|---|---|
| Chancelier fédéral | Christian Stocker |
| Vice-chancelier | Andreas Babler |
| Élection | 29 septembre 2024 |
| Législature | XXVIIIe |
| Formation | |
| Durée | 5 mois et 24 jours |
| Coalition | ÖVP-SPÖ-NEOS |
|---|---|
| Ministres | 13 |
| Femmes | 6 |
| Hommes | 7 |
| Conseil national |
|
|---|
Le gouvernement Stocker (en allemand : Bundesregierung Stocker) est le gouvernement fédéral de la république d'Autriche depuis le , sous la XXVIIIe législature du Conseil national.
Il est dirigé par le conservateur Christian Stocker, dont le parti est arrivé deuxième aux élections législatives. Il repose sur une coalition tripartite, inédite depuis plus de 80 ans, entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux. Il succède au gouvernement Nehammer.
Historique du mandat
Le gouvernement est dirigé par le nouveau chancelier fédéral conservateur Christian Stocker. Il est constitué d'une coalition tripartite entre le Parti populaire autrichien (ÖVP), le Parti social-démocrate d'Autriche (SPÖ) et NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libéral (NEOS). Ensemble, ils disposent de 110 députés sur 183, soit 60,1 % des sièges du Conseil national.
Il est formé à la suite des élections législatives du .
Il succède donc au gouvernement Nehammer, constitué et soutenu par une coalition entre le Parti populaire et Les Verts (Grünen), initialement dirigé par Karl Nehammer, puis par intérim par Alexander Schallenberg.
Deux échecs consécutifs
Lors des élections législatives, le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), d'extrême droite, arrive en tête avec environ 29 % des voix. Il devance le Parti populaire, en recul de 11 points avec 26 % des suffrages, et le Parti social-démocrate, qui réalise le pire score de son histoire avec 21 % des voix[1].
Le , le président fédéral Alexander Van der Bellen charge Karl Nehammer de former un nouveau gouvernement après avoir constaté l'impossibilité pour le président du Parti de la liberté Herbert Kickl de forger une coalition[2]. Le chancelier sortant annonce sa volonté de constituer une majorité tripartite entre le Parti populaire, le Parti social-démocrate et NEOS[3]. La présidente de NEOS Beate Meinl-Reisinger annonce le qu'elle quitte la table des négociations[4]. Karl Nehammer informe le lendemain de la rupture des discussions entre l'ÖVP et le SPÖ ainsi que de sa prochaine démission[5].
Le chef de l'État confie le à Herbert Kickl une mission de formation, après que l'ÖVP a approuvé l'ouverture de négociations avec le FPÖ sous l'égide de son nouveau président par intérim Christian Stocker[6]. Les négociations entre le Parti de la liberté et le Parti populaire s'interrompent le sur un constat d'échec[7].
Première coalition tripartite depuis 1949
Finalement, après avoir repris leurs discussions, le Parti populaire, le Parti social-démocrate et NEOS annoncent le s'être entendus pour mettre sur pied une coalition gouvernementale[8], concluant la plus longue période de négociations post-électorales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[9]. C'est la première fois depuis que la coalition gouvernementale se compose de trois partis[9]. La liste des futurs ministres est dévoilée le lendemain, à raison de cinq pour l'ÖVP en plus de la chancellerie, six pour le SPÖ et deux pour NEOS[10].
Ce même , l'accord est très largement approuvé par la direction de l'ÖVP[11] et par les différentes branches du SPÖ[12]. Les adhérents de NEOS ratifient le contrat de coalition le à 94 % des voix, dépassant largement la majorité qualifiée des deux tiers requise[13]. Le gouvernement prête serment et entre en fonction le [14].
Composition
Notes et références
- ↑ Pierre Avril, « Autriche : l’extrême droite triomphe aux élections législatives », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Pas de chancelier Kickl : le président autrichien mandate Nehammer », Euronews, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Jean-Baptiste Chastand, « En Autriche, l’extrême droite préside la Chambre basse du Parlement mais s’éloigne du pouvoir », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Nikolaus J. Kurmayer, « Autriche : l’échec des négociations de coalition laisse la porte ouverte à l’extrême droite », Euractiv, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ AFP, « En Autriche, le chancelier Karl Nehammer annonce sa démission « dans les prochains jours » après l’échec des négociations en vue d’une coalition de gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ AFP, « Autriche : l’extrême droite chargée des négociations en vue de former un gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Nikolaus J. Kurmayer, « Autriche : énième échec des négociations pour former un gouvernement », Euractiv, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Marianne Bliman, « L'Autriche se dote d'un gouvernement de coalition pro-européen », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- AFP, « Après cinq mois de négociations, l'Autriche se dote enfin d'un nouveau gouvernement, sans l'extrême droite », France Info, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (de) Franziska Schwarz, « Schwarz-Rot-Pink: Das ist die neue Regierung », Profil, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (de) « ÖVP-Regierungsteam offiziell vorgestellt », ÖRF, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (de) « SPÖ segnet Regierungspakt ab », ÖRF, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Belga, « Formation gouvernementale en Autriche - Feu vert des libéraux de Neos pour un gouvernement de coalition », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ AFP, « En Autriche, le conservateur Christian Stocker devient le nouveau chancelier », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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