Gouvernement Flandin I

Gouvernement Flandin I

Troisième République

Les ministres du gouvernement : de gauche à droite, Martin, Régnier, Roy, Piétri, Rollin, Herriot, général Maurin, Pernot, Flandin, Cassez, Marin, Bertrand, Marchandeau, Laval, Jacquier, Queuille, Mallarmé et Mandel.
Président de la République Albert Lebrun
Président du Conseil Pierre-Étienne Flandin
Formation
Fin
Durée 6 mois et 23 jours
Composition initiale
Coalition AD - PRRRS - RI - FR
Représentation
XVe législature
381  /  607

Le premier gouvernement Pierre-Étienne Flandin dure en France du au [1] pendant la présidence d'Albert Lebrun. Le 30 mai 1935, la chambre des députés refuse de voter les pleins pouvoirs financiers demandés par le Gouvernement.

Composition

Portefeuille Titulaire Parti
Président du Conseil Pierre-Étienne Flandin AD
Ministres d’État
Ministre d’État Édouard Herriot[2] PRRRS
Ministre d’État Louis Marin FR
Ministres
Ministre de la Guerre Louis Maurin SE
Ministre des Affaires étrangères Pierre Laval[3] DVD
Ministre de l'Éducation nationale André Mallarmé[4] RI
Ministre de l'Intérieur Marcel Régnier [5] PRRRS
Ministre de la Justice Georges Pernot DVD
Ministre de l'Agriculture Émile Cassez[6] PRRRS
Ministre des Finances Louis Germain-Martin RI
Ministre des Travaux publics Henri Roy PRRRS
Ministre des Colonies Louis Rollin[7] AD
Ministre du Travail Paul Jacquier PRRRS
Ministre du Commerce et de l’Industrie Paul Marchandeau PRRRS
Ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones Georges Mandel DVD
Ministre de la Santé publique et de l’Éducation physique Henri Queuille PRRRS
Ministre de la Marine militaire François Piétri AD
Ministre des Pensions Georges Rivollet SE
Ministre de l'Air Victor Denain SE
Ministre de la Marine marchande William Bertrand PRRRS
Sous-secrétaire d’État
Sous-secrétaire d’État à la Présidence du Conseil Pierre Perreau-Pradier AD

Politique menée

Le décret du ministre du travail radical socialiste Paul Jacquier le 6 février 1935 limite l'emploi de la main-d'œuvre étrangère dans certains départements dans certains métiers comme l'hôtellerie restauration, le BTP, l'industrie du papier et du carton…[8] Quant aux réfugiés allemands venant en France à la suite de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, le gouvernement reconnait aussi que le droit d'asile n'implique pas le droit au travail[9].

Le 16 mars 1935, Adollf Hitler annonce publiquement avoir décidé, d’une part, le rétablissement du service militaire obligatoire, d’autre part, de porter les effectifs de la Wehrmacht de 100 000 à 500 000 hommes et, enfin, de faire passer le nombre de divisions de 10 à 36. Alors que ces annonces sont pourtant constitutives des trois premières violations flagrantes du traité de Versailles suivies d’autres les années suivantes, le gouvernement français choisit de ne pas réagir, notamment militairement, ce qui aura dès la fin des années trente des conséquences catastrophiques durables.

Il est à noter que deux membres éminents de ce gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Pierre Laval et le Président du Conseil des ministres Pierre-Étienne Flandin, deviendront successivement les numéros deux du régime de Vichy avec le titre de Vice-président du Conseil des ministres, la présidence étant assurée par Phillipe Pétain, chef de l’État. Pierre-Étienne Flandin n’exercera ses fonctions que durant moins de deux mois, du 14 décembre 1940 au 10 février 1941, du fait que les Allemands lui seront très hostiles et obtiendront rapidement son départ. Il sera remplacé par l’amiral François Darlan.

Références

  1. Jean-Félix de Bujadoux, « Tardieu, Flandin, Reynaud, Mandel:Un quadrille modéré dans les années 1930 », Parlement[s], Revue d'histoire politique, vol. 15, no 1,‎ , p. 144–161 (ISSN 1768-6520, DOI 10.3917/parl.015.0144, lire en ligne, consulté le )
  2. « Edouard Herriot », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. « Pierre Laval », sur www.larousse.fr (consulté le )
  4. « André Mallarmé », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  5. « Marcel Régnier », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  6. « CASSEZ Emile », sur Sénat, (consulté le )
  7. « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly) », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  8. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le ), p. 1614
  9. Rahma Harouni, « Le débat autour du statut des étrangers dans les années 1930 », Le Mouvement social, no 188,‎ , p. 61–75 (ISSN 0027-2671, DOI 10.2307/3779957, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

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