Glossina palpalis
Glossina palpalis
Robineau-Desvoidy, (1830)
Glossina palpalis est l'une des 23 espèces reconnues de mouches tsé-tsé (genre Glossina) et appartient au groupe des glossines riveraines/palpalis (sous-genre Nemorhina). Glossina palpalis est un important vecteur de trypanosomiase africaine, tant pour la forme affectant le bétail que pour celle affectant l'homme[1],[2].
Taxonomie
Deux sous-espèces de G. palpalis sont reconnues :
- Glossina palpalis palpalis (Robineau-Desvoidy, 1830)
- Glossina palpalis gambiensis (Vanderplank, 1911)
Répartition
Glossina palpalis est présente dans 20 pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, du Sénégal à l'Angola[1],[3]. Des données sur sa présence dans la littérature scientifique à comité de lecture pour la période 1990-2020 sont disponibles pour 16 pays[4] : l’Angola, le Burkina Faso[5], le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali[6], le Nigéria, le Sénégal et le Togo. Les signalements au Bénin, en Guinée-Bissau, au Libéria et en Sierra Leone remontent à des périodes plus anciennes[3],[7] ou n’ont pas été publiés dans la littérature scientifique à comité de lecture[4].
En ce qui concerne les deux sous-espèces de G. palpalis, G. palpalis gambiensis occupe la partie occidentale de l’aire de répartition, tandis que G. palpalis palpalis occupe les parties orientale et méridionale[8],[4]. À l’exception d’une étroite zone de contact où l’hybridation peut se produire, on pense qu’elles sont géographiquement séparées, cette séparation s’étant produite au cours de la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 ans[8],[9].
Glossina palpalis gambiensis
Glossina palpalis gambiensis occupe la partie occidentale de l'aire de répartition de G. palpalis, du Sénégal au Ghana[8]. Dans la littérature scientifique évaluée par les pairs pour la période 1990-2020, G. palpalis gambiensis a été signalée dans sept pays[4], à savoir le Burkina Faso[5], le nord de la Côte d'Ivoire, la Gambie, le nord du Ghana[10], la Guinée, le sud du Mali[6] et le Sénégal. L'unique signalement du Nigéria[11], basé uniquement sur des techniques d'identification moléculaire et situé à plus de 500 km de la mention confirmée la plus proche de G. palpalis gambiensis, nécessiterait des preuves supplémentaires pour être corroboré. Des signalements en Guinée-Bissau[12], au Libéria[13], en Sierra Leone et au Togo existent bien[8], mais ils remontent à des périodes antérieures à 1990 ou n'ont pas été publiés dans la littérature scientifique évaluée par les pairs[4].
Glossina palpalis palpalis
Glossina palpalis palpalis occupe les parties est et sud de l'aire de répartition de G. palpalis, de la Sierra Leone à l'Angola[8]. Dans la littérature scientifique évaluée par les pairs pour la période 1990-2020, G. palpalis palpalis a été signalée dans le nord-ouest de l'Angola, l'ouest du Cameroun, le sud-ouest de la République centrafricaine, le sud-ouest du Congo, le sud de la Côte d'Ivoire, l'ouest de la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, le sud du Ghana, le Nigéria[14] et le Togo[15], tandis qu'aucune mention publiée pour cette période n'était disponible pour le Bénin, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone[4].
Références
- J. N. Pollock, « Manuel de lutte contre la mouche tsé-tsé Volume 1 : Biologie, systématique et répartition des tsé-tsé », openknowledge.fao.org, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Trypanosomiase humaine africaine : lutte et surveillance : rapport d’un comité d’experts de l’OMS, Genève, OMS, coll. « Série de rapports techniques del’OMS ; no. 984 », (ISBN 978-92-4-220984-6, lire en ligne)
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- ↑ (en) G. Hendrickx, A. Napala, B. Dao, D. Batawui, R. De Deken, A. Vermeilen et J.H.W. Slingenbergh, « A systematic approach to area-wide tsetse distribution and abundance maps », Bulletin of Entomological Research, vol. 89, no 3, , p. 231–244 (ISSN 0007-4853, DOI 10.1017/S0007485399000358, lire en ligne )
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