Glomar Challenger

Le Glomar Challenger est un navire de forage américain. C'est le premier navire spécialisé dans ce type d'opérations. Il a été développé avec comme objectif l'étude des fonds océaniques et la prospection.

Sa vie

Le Glomar Challenger fut lancé le depuis la ville d'Orange, aux États-Unis. Il descendit alors le fleuve Sabine pour arriver dans le golfe du Mexique. Il effectua alors une phase de test puis intégra le le Deep Sea Drilling Project[1].

Ses missions

Il participa à de nombreuses campagnes de forages de 1968 à 1983 ce qui permit de mettre en évidence l'expansion des fonds océaniques.

Au début des années 1970, le navire est utilisé pour une exploration des fonds sous-marins de la Méditerranée. Les scientifiques, en particulier la sédimentologue italienne Maria Bianca Cita, établissent la présence de dépôts considérables de sel dans les sédiment des fonds marins ; Maria Bianca Cita forme pour la première fois l'hypothèse initialement controversée qu'il y a eu un assèchement temporaire de la Méditerranée[2]. Il est aujourd'hui consensuel que cet assèchement a bien eu lieu, et qu'il a duré 630 000 ans, de 5,96 à 5,33 millions d'années (Ma) avant le présent. Cet épisode géologique a reçu le nom de Crise de salinité messinienne[3].

En 1979, le Glomar Challenger avait effectué environ 500 forages à l'extérieur du plateau continental dans le cadre du projet de forages profonds[4].

Au cours de sa vie, ce navire effectuera 96 campagnes (legs), parcourant ainsi 375 000 milles, forant 1 092 puits répartis sur 624 sites. Ainsi, plus de 20 000 carottes ont été prélevées jusqu'à 7 000 mètres d'eau dans la fosse des Mariannes, et sur une profondeur maximale de 1,7 km[5].

Les rapports de campagne sont contenus dans ce que l'on appelle les Initial Reports du DSDP.

Notes

  1. Document Ocean Drilling Program, « Glomar Challenger: Drillship of the Deep Sea Drilling Project », 2002 [lire en ligne]
  2. Christiane Galus, « Sous la Méditerranée, du sel et du pétrole », (consulté le )
  3. (it) Marco Milano et Giuseppe Nucera, « Maria Bianca Cita: quando il Mediterraneo si prosciugò », sur Scienza in rete, (consulté le )
  4. Document de l'UNESCO, « Conférences à la mémoire d'Anton Brunn », 1979 [lire en ligne]
  5. Thierry Juteau et René Maury, « Méthodes d'études de la croûte océanique actuelle » in Géologie de la croûte océanique, éd. Dunod, 1999, Paris
  • Portail de la géologie
  • Portail du monde maritime