Gilles Raoux

Gilles Raoux
Biographie
Naissance
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Période d'activité

Gilles Raoux est un torero français né en 1971.

Biographie

Carrière de torero

Né le à Alès, Gilles Raoux découvre la corrida en 1984 à Nîmes avec ses parents, et est marqué par Nimeño II[1]. Il choisit alors d'intégrer le Centre français de tauromachie de la ville, s'entraînant dans les arènes de Caissargues[1].

En 1985 et 1986, il joue dans le spectacle comico-taurin Los Cacharelitos, qui lui donne l'occasion de toréer en capéa à de multiples reprises[1]. Le , à Pouillon, alors âgé de quinze ans[2], il tue pour la première fois un becerro issu de Pussacq[1].

Il s'adonne par la suite à la novillada sans chevaux, en France comme en Espagne[1]. En 1989, il remporte le concours du CFT, puis l'année suivante le trophée de Dax, et investit dans son habit de lumières avec le prix obtenu[1].

Monosabio chez Heyral, il obtient en parallèle une licence en espagnol[1].

Parti du CFT en 1991, il effectue dès lors des novilladas piquées[1]. Il est alors secondé par Andaluz et Marc-Antoine Goïtia[1]. Sa première avec picadors est à Arles le [1].

Son année 1992 est jugée difficile par Patrick Colléoni (d), avec des novilladas particulièrement longues, car il affronte des taureaux issus d'élevages généralement évités par les toreros vedettes[3].

Il persévère néanmoins jusqu'à l'alternative, qu'il reçoit dans sa commune natale, au sein des arènes du Tempéras, le [3]. Elle restera la seule en ce lieu jusqu'en 2018[4]. Quant à Raoux, il est le 28e torero français reconnu. Le président, jugé « sévère » par Colléoni, lui refuse l'oreille du toro d'alternative[3]. La même année, il honore trois contrats, à Céret, Nîmes où il remplace Denis Loré en urgence[5], et Nîmes une seconde fois en novembre[3].

En 1996, il effectue un paseo à Saint-Martin-de-Crau, et deux en 1997, à Alès dans les deux cas[3].

Son ultime corrida se déroule le à Palavas-les-Flots[3]. C'est dans la foulée qu'il choisit de renoncer à la piste[3].

En 1999 toutefois, il entraîne Julien Miletto qui a décide de travailler seul, qu'il maintient aux quinze courses prévues, et pour qui il programme de nombreuses novilladas[3].

Il enseigne également à son tour au CFT[6] jusqu'en 2009[7]. Jusqu'en 2011, il continue toutefois d'encadrer Mateo Julián[8].

Enfin, il est l'apoderado d'Andy Younès jusqu'à son passage dans la catégorie des picadors[9].

En 2019, il reçoit l'hommage du club taurin de Vic-Fezensac[10].

En 2024, il est juré pour les Brindis d'or à Nîmes[11]. C'est lui qui remet le prix du meilleur torero lors d'une cérémonie organisée au théâtre du Gymnase à Paris[12].

À la mairie de Nîmes

En juin 1998, il est embauché par la mairie de Nîmes pour s'occuper des corrals, avant de passer à la comptabilité des arènes[3].

Il est ensuite affecté comme adjoint administratif au musée des Cultures taurines et au musée du Vieux-Nîmes[13].

C'est à ce titre qu'il rédige le scénario du documentaire Traje de luces de Raymond Achilli, diffusé en 2012[14]. Il organise aussi régulièrement à partir de 2016, au sein du musée taurin, des ateliers de présentation de la corrida[15].

Il participe à l'installation dans le même lieu du costume porté par José Tomás lors de sa célèbre corrida de 2012[16]. En 2021, il prend part à l'organisation d'une exposition sur Nimeño II[17].

Références

  1. Colléoni 2013, p. 329.
  2. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/RE_MAC9505311636.
  3. Colléoni 2013, p. 330.
  4. Ludovic Labastrou (d), « Quatre jours de fête dans les rues et dans les arènes pour la feria de l'Ascension à Alès », France Bleu Gard Lozère,‎ (lire en ligne).
  5. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/RE_RBC08012735.
  6. Jacques Ramon (d), « Le Centre français de tauromachie de Nîmes », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  7. https://nimes.maville.com/actu/actudet_-Centre-nimois-Gilles-Raoux-a-quitte-l-encadrement_loc-1209795_actu.Htm.
  8. https://www.aplausos.es/rompen-gilles-raoux-y-el-novillero-mateo-julian.
  9. « Feria de Nîmes : Andy Younes a l'ambition de devenir une figura », Midi libre,‎ (lire en ligne).
  10. P.-J. P. [?], « Des Rencontres taurines sous le signe de l'émotion », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne).
  11. Anthony Maurin (d), « Dix Brindis d'or soumis à vos votes », Objectif Gard,‎ (lire en ligne).
  12. Solène Vary (d), « Avec les « Brindis d’or », le monde taurin s’offre sa première cérémonie à Paris », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  13. Hubert Vialatte (d), « La statue du torero Nimeño II fait rayonner Nîmes », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  14. BNF 42719879.
  15. Kathy Hanin (d), « Feria des vendanges à Nîmes : avec Gilles Raoux, entre 2 paseos décrypte la corrida : Le vent, c’est la troisième corne du taureau », Midi libre,‎ (lire en ligne).
  16. Julie Zaoui (d), « José Tomas a désormais sa « petite maison » à Nîmes », La Provence,‎ (lire en ligne).
  17. « De Christian à Nimeño II », Vivre Nîmes, octobre 2021, p. 37 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • [Colléoni 2003] Patrick Colléoni (d), « Raoux Gilles », dans Marc Thorel (dir.) (préf. Pierre Dupuy et Pierre Mialane), Dictionnaire biographique des toreros français, Montpellier, Union des bibliophiles taurins de France, (ISBN 2-909521-25-7), p. 329-331.

Liens externes

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