Gilles Fabre

Gilles Fabre
Gilles Fabre à Repaix en 1989
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Repaix
Nationalité
Activité
Décorateur, peintre, publicitaire, professeur d'état de dessin d'art
Formation
Maître
Camille Hilaire, Daniel Meyer, André Wahl
Mouvement

Gilles Fabre, né le à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) et décédé le à Repaix (Meurthe-et-Moselle), est un peintre français.

Biographie

Né à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) le , Gilles Fabre affirme très tôt sa volonté d’être peintre et rien d’autre. Il n’a qu’une douzaine d’années quand il reçoit en cadeau son premier chevalet confectionné par un prisonnier allemand. À seize ans, il obtient une dispense et réussit le concours d’entrée de l’École nationale supérieure d'art et de design de Nancy. Camille Hilaire est son maître dans la classe de dessin. Il suit ensuite les cours Corlin à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, puis fait un début de carrière dans la publicité avant de prendre la direction d’un bureau d’études parisien[1].

En mars 1965, Nicolas Karjensky accroche pour la première fois une toile de Gilles Fabre aux cimaises de la Galerie Cardo[2]. En novembre 1966, pour sa première grande exposition personnelle à la maison des jeunes et de la culture de Saint-Cloud, Fabre présente comme un défi cinquante-deux toiles consacrées au vieux Paris. Toutes les œuvres trouvent preneur en moins d’une semaine[non pertinent]. Fabre démissionne alors du bureau d'études fin décembre 1966[3].

Sa véritable vie d'artiste commence alors et durera quatre décennies, à Paris tout d'abord, puis dans son pays natal à Repaix (Meurthe-et-Moselle) en 1980, où il restaure une ancienne ferme lorraine de 1724 aménagée en cimaises. « La Maison du Peintre »[4], inaugurée le 7 février 1993 avec une exposition rétrospective, ouvre périodiquement chaque année au public et présente aussi les œuvres des amis artistes comme Jean-Pierre Pophillat, Jean Abadie, Michèle Battut, Françoise Baumgarten, Anne Strasberg, Martine Leboeuf.

De son union en juillet 1956 avec Christiane Aubry, Gilles Fabre a quatre enfants : Véronique, Élisabeth, Bertrand et Laurence[5]. Sa seconde fille Élisabeth est également une artiste spécialisée dans les collages à thèmes[6].

Membre de l'Académie de Stanislas[7] à partir de 1993, il en deviendra le président en 1999.

Artiste emblématique de Nancy et de sa région, Gilles Fabre est considéré comme véritable « peintre de la Lorraine » jusqu'à son décès brutal le 19 août 2007[8].

Œuvre

La première « période » de la carrière de Gilles Fabre est consacrée principalement au vieux Paris, celui des belles en chapeau et robe longue près des ponts de la Seine, des marchandes de quatre saisons, des coins de rues de Montmartre, des quais. Fabre faisait déjà du Fabre, présentant telles quelles les rues sombres de la « ville lumière ».

Quelques années plus tard, il transcrit de même la Lorraine retrouvée, rude, solide et secrète. Pendant cette « seconde période » Fabre illustre sans complaisance et d'un couteau rageur et vif des paysages aux fermes délabrées, des automnes boueux, des hivers figés dans des ciels et des eaux aluminium. Les natures désenchantées comme les architectures grises trouvèrent des amateurs que ce réalisme virtuose confortait dans leur quotidien.

Ce n'est que dans les années quatre-vingt, lors de sa troisième période, que Gilles Fabre devient vraiment « le Peintre de la Lorraine », d'une Lorraine qui avait enfin trouvé des couleurs, des harmonies champêtres gaillardes. Fabre étala largement toutes les teintes de vert qu'il avait rencontrées adolescent pendant ses heures d'école buissonnière : le vert de vessie, l’anglais, l’olive, le cinabre vert foncé. Il en fit aussi des camaïeux fidèles alors aux profondeurs des forêts tropicales ou aux sérénités des rives asiatiques.

D’une part, les Lorrains reconnaissaient leurs terres, leurs maisons aux larges porches ventrus, les routes bordées de peupliers, la fontaine et le clocher du village, leurs horizons. Et d'autre part les Cairotes ont acheté les toiles d'Égypte pour y retrouver les nuances de leur ciel, les amoureux de Venise pouvaient contempler le vert profond et sans relief des canaux tandis que les touristes du Viêt-Nam avaient subitement leur salon au milieu de la baie d’Halong. Parce que Fabre a laissé de ses voyages les témoignages de vies locales authentiques, épurées de tout exotisme frelaté. Fabre a toujours peint la vérité de l'instant dans le parfum du jour et dans cette harmonie qui met le cœur et l'œil contents.

Son épouse, Christiane Fabre, est habilitée à expertiser et délivrer des certificats des œuvres de l'artiste. Elle s'attache à réaliser l'œuvre raisonné du peintre[9].

Toiles et lithographies

Vieux Paris

  • Quartier médiéval, lithographie 64 × 49 cm[10]
  • Ballade sur les quais à Paris, 65 × 61 cm[11]
  • Pont sur la seine, lithographie[12]
  • Vue de la place de Furstenberg, 45 × 60 cm[13]

Intimisme

  • La fenêtre de la maison fleurie, lithographie 53 × 43 cm[14]
  • La chaise, lithographie 55 × 75 cm[15]
  • Bouquet violet, huile sur toile 50 × 60 cm[16]
  • Voilier sur la plage, huile sur toile 35 × 27 cm[17]
  • Le chemin aux noisettes[18]
  • Fontaine devant une maison lorraine, huile sur toile 33 × 41 cm[19]


Paysage lorrain

  • La Garde. Liocourt, huile sur toile 28 × 36 cm[20]
  • Le clocher, huile sur toile[21]
  • Ferme lorraine, huile sur toile 30 × 60 cm[22]
  • Vue de Nancy[23]
  • Attigny, pont de la Saône[24]

Souvenir de voyage

  • Strassenpartie in Cologny mit Blumenwagen, huile sur toile[25]
  • Venise, huile sur toile 81 × 100 cm[26]
  • Vue sur le Nil, huile sur toile 27 × 35 cm[27]

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

Musées et collections publiques

Prix et distinctions honorifiques

Réception critique

Notes et références

  1. Biographie de Gilles Fabre sur le site Active-Art.net,en ligne sur
  2. « Peintres et graveurs lorrains (1833-1980) » de Ladislas Harcos sur le site de artlorrain.com, en ligne sur
  3. Le peintre lorrain Gilles Fabre au « musée Gilles Fabre » de Conflans-en-Jarny, en ligne sur
  4. La maison du peintre Gilles Fabre, en ligne sur
  5. Biographie de Gilles Fabre dans le whoswho, en ligne sur
  6. « L'art de Gilles Fabre et sa fille : la parenthèse enchantée de votre été », en ligne sur
  7. « FABRE Gilles », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) (consulté le ).
  8. La Lorraine perd son peintre, Est Républicain du 21 août 2007, en ligne sur
  9. Vidéo - Christiane Fabre à l'exposition de Baccarat, à voir sur www.dailymotion.com
  10. Quartier médiéval, en ligne sur gazette-drouot.com
  11. Ballade sur les quais à Paris, en ligne sur wdartgallery.com
  12. Pont sur la seine, en ligne sur drouot.com
  13. Vue de la place de Furstenberg, en ligne sur invaluable.com/artist
  14. La fenêtre de la maison fleurie, en ligne sur gazette-drouot.com
  15. La chaise, en ligne sur wdartgallery.com
  16. Bouquet violet, en ligne sur catawiki.com
  17. Voilier sur la plage, en ligne sur invaluable.com
  18. Le chemin aux noisettes, en ligne sur https://jcb1
  19. Fontaine devant une maison lorraine, en ligne sur invaluable.com
  20. La Garde. Liocourt, en ligne sur gazette-drouot.com
  21. Le clocher, en ligne sur lefloch-drouot.fr
  22. Ferme lorraine, en ligne sur invaluable.com/artist/fabre-gilles
  23. Vue de Nancy, en ligne sur https://jcb1
  24. Attigny, pont de la Saône, en ligne sur https://jcb1
  25. Strassenpartie in Cologny mit Blumenwagen, en ligne sur http://www.artnet.fr/artistes/gilles-fabre
  26. Venise, en ligne sur picclick.fr
  27. Vue sur le Nil, en ligne sur invaluable.com/artist
  28. Espace Musée Gilles Fabre, en ligne sur www.conflans-en-jarnisy.fr
  29. Étang au crépuscule à la Préfecture de Nancy, sur m.facebook.com
  30. Académie nationale de Metz, en ligne sur documents.irevues.inist.fr
  31. Liste des membres en ligne sur documents.irevues.inist.fr

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Marie Diligent, « Le village a perdu son peintre », Villages lorrains, no 120,‎ , p. 14-15
  • Gilles Fabre (préf. Marcel Achard), 50 ans de passion : 1946-1996, Gérard Klopp, (ISBN 2-906535-08-7, présentation en ligne)
  • Paul Lebœuf, Gilles Fabre, Serge Domini, (ISBN 9782354750022, présentation en ligne)
  • Jacques Dubois, « Pour Gilles Fabre : l'aventure artistique a commencé dès l'enfance », Amateur d'art, no 25,‎ , p. 497-498 (OCLC 888102580)
  • (en) « Fabre, Gilles », dans Benezit Dictionary of Artists, Oxford University Press (ISBN 9780199899913, OCLC 5695678717)
  • Du peintre lorrain Gilles Fabre

Liens externes

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