Georges Archimbaud
| Naissance | |
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| Décès |
(à 80 ans) Vaugneray |
| Nom de naissance |
Georges Jean Joseph Archimbaud |
| Nationalité | |
| Activité |
Georges Archimbaud, né le à Lyon - décédé le à Vaugneray, est un militant de la Résistance française, membre du secrétariat dirigé par Daniel Cordier pour Jean Moulin.
Biographie
En décembre 1942, Hugues Limonti recrute son ami Georges Archimbaud, ainsi que Joseph Van Dievort (pseudonyme « Léopold »), Laurent Girard, Francis Rapp et Hélène Vernay, comme courriers, qui rejoignent ainsi l'équipe de Daniel Cordier, secrétaire de la délégation de Jean Moulin à Lyon pour la zone Sud, équipe qui ne comprenait jusqu'alors que Cordier, Laure Diebold, Hugues Limonti et Suzanne Olivier[1].
Jean Moulin ayant décidé d'installer à Paris la direction de ses services pour toute la France et donné l'ordre à Cordier d'y déménager pour y organiser le nouveau secrétariat de la délégation, celui-ci part le 25 mars 1943 pour Paris en emmenant la majorité de son équipe, c'est-à-dire Laure Diebold, Hugues Limonti, Georges Archimbaud, Charles Rapp[2], Jean-Louis Théobald et Suzanne Olivier, celle-ci faisant chaque jour le trajet Paris-Lyon aller-retour et Joseph Van Dievort le trajet inverse pour transporter le courrier[3].
À Lyon restent Tony de Graaff, Laurent Girard et Hélène Vernay, ainsi que Maurice de Cheveigné qui doit écouler le trafic radio des deux zones, car on ne parvient pas à établir de liaison radio avec Londres depuis la Zone Nord[3],[4].
L'équipe de Paris est renforcée par Jacqueline Pery d'Alincourt et Claire Chevrillon.
Le 24 septembre 1943, Georges Archimbaud est arrêté à Paris, par le Sipo-SD, avec Francis Rapp et Laurent Girard monté de Lyon.
Archimbaud est déporté en Allemagne par le convoi parti de Compiègne le . Mis au camp de Buchenwald puis au camp de travail SS Dora, puis au camp de triage de Wieda (Harz), il est libéré en avril 1945.
Georges Archimbaud est décédé le à Vaugneray[5].
Références
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, 2025, p. 135.
- ↑ Charles Rapp - pseudonyme Louis - (1922-?) est envoyé par le STO à l’usine d’Ingolstadt, où ayant fait du sabotage il est condamné à mort, mais s’évade et est recruté par Cordier pour le secrétariat de la Délégation générale comme courrier. Arrêté le 24 septembre 1943, il est interné à Fresnes, torturé, puis déporté à Buchenwald et Dora, d'où il est libéré par les Alliés à la fin de la guerre. Médaillé de la Résistance (décret du 17 novembre 1945, signé Alexandre Parodi). Cf. Christine Levisse-Touzé, "Jean Moulin et la Délégation générale" in Actes du Colloque « Les Compagnons de la Libération du Rhône », Lyon, 16 octobre 2019, p. 21, en ligne: https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/Actes%20du%20Colloque%20de%20Lyon%20-%20DEF%281%29_0.pdf (consulté le 21.05.2025).
- Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 137.
- ↑ Maurice de Cheveigné, Radio Libre, 1940-1945, éditions du Félin, Paris, 2024, chapitre IV, pp. 112-114.
- ↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
Bibliographie
- Daniel Cordier, Alias Caracalla - Mémoires, 1940-1943, Gallimard, 2009 (ISBN 978-2-07-074311-7).
- François Berriot, Autour de Jean Moulin, L'Harmattan, 2013.
- Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, 2025 (ISBN 978-2-07-301521-1).
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