Geoffroy VI d'Anjou

Geoffroy VI d'Anjou
Titres de noblesse
Comte d'Anjou
Comte de Nantes
Comte du Maine
Biographie
Naissance
Décès
(à 24 ans)
Nantes
Sépulture
Famille
Père
Mère
Fratrie

Geoffroy VI d'Anjou (né le à Rouen – mort le à Nantes), est comte d'Anjou, du Maine et de Nantes de 1156 à 1158, second fils de Geoffroy V Plantagenêt et de Mathilde l'Emperesse[1].

Biographie

Aux termes du testament de son père, Geoffroy V, il doit recevoir le comté d'Anjou, si le fils aîné, Henri, parvient à devenir roi d'Angleterre. Mais ce partage successoral est contesté par certains médiévistes. En attendant, il ne reçoit en fiefs que les châteaux de Chinon, Loudun et Mirebeau[2].

À la fin du mois de mars 1152, il tente sans succès d'enlever, afin de l'épouser, la duchesse Aliénor d'Aquitaine, après l'annulation de son mariage avec Louis VII le Jeune, à l'issue du concile de Beaugency[3],[4],[5].

Après le mariage d'Aliénor et d'Henri Plantagenêt, le 18 mai 1152, Geoffroy se joint à la coalition menée par le roi de France contre son frère, et s'efforce de soulever l'Anjou[6]. Au cours de l'été 1152, Henri repousse les attaques du roi de France contre la Normandie et combat victorieusement Geoffroy qui tente de revendiquer son héritage de Chinon, mais aussi les enclaves angevines de Loudun et Mirebeau[7].

En 1154, Henri devenu roi d'Angleterre, poursuit la guerre contre son frère Geoffroy qui revendique toujours l'Anjou[8]. En 1156, après avoir écrasé son armée, Henri le place cependant à la tête de Nantes, dont le comte Hoël III de Bretagne (1148-1156) a été évincé par une révolte urbaine en 1155[9].

Le comté de Nantes est alors annexé à l'Anjou jusqu'à la mort d'Henri II Plantagenêt survenue en 1189[10].

Geoffroy meurt à Nantes, le , sans descendance, alors qu'il mène contre son frère aîné une coalition de seigneurs bretons et angevins. Henri qui se considère comme son héritier, récupère les comtés d'Anjou et du Maine et revendique immédiatement celui de Nantes[11].

Références

  1. Charles Cawley, Medieval Lands, comtes d'Anjou, https://fmg.ac/Projects/MedLands/ANJOU,%20MAINE.htm
  2. Martin Aurell, L'Empire des Plantagenêts 1154-1224, Paris, Perrin, , 406 p. (ISBN 9782702880852), p. 25 et 303 (note71)
  3. Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine, La reine insoumise, Paris, Payot, Biographie Payot, , 544 p. (ISBN 2-228-89829-5), p. 83
  4. Martin Aurell, Aliénor d'Aquitaine, Souveraine femme, Paris, Flammarion, Grandes Biographies, , 503 p. (ISBN 978-2-08046324-1), p. 87
  5. Nurith Kenaan-Kedar, « Aliénor d'Aquitaine conduite en captivité. Les peintures murales commémoratives de Sainte-Radegonde de Chinon », Cahiers de civilisation médiévale, vol. 41, no 164,‎ , p. 317–330 (ISSN 0007-9731, DOI 10.3406/ccmed.1998.2730, lire en ligne, consulté le )
  6. Flori 2004, p. 95.
  7. Aurell 2024, p. 41.
  8. Aurell 2003, p. 26.
  9. Aurell 2003, p. 26 et 351 (chronologie).
  10. Judith Everard, « Le duché de Bretagne et la politique Plantagenêt aux XIIe et XIIIe siècles », in Martin Aurell et Noël-Yves Tonnerre éditeurs, Plantagenêts et Capétiens, confrontations et héritages, colloques des 13-15 mai 2004, Poitiers, Brepol, 2006, Turnhout, Collection Histoiresde famille, La parenté au Moyen Âge, (ISBN 2-503-52290-4), p. 202
  11. Aurell 2024, p. 44.

Voir aussi

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