Gauche ouvrière et paysanne

Gauche ouvrière et paysanne
Présentation
Fondation 1971: création du « courant 5 »
1972 : fondation de Pour le communisme (PLC)
1974 : fondation du Parti d'unité populaire (PUP)
1975 : fusion de PLC et PUP sous le nom d'Organisation communiste - Gauche ouvrière et populaire
Scission de Parti socialiste unifié
Fusionné dans Organisation communiste des travailleurs (1976)
Idéologie Maoïsme

La Gauche ouvrière et paysanne (GOP) est un courant du Parti socialiste unifié fondé en 1971, devenu autonome en 1974. Il change de nom pour Organisation communiste - Gauche ouvrière et populaire avant de fusionner en 1976 avec l'Organisation communiste - Révolution ! pour former l'Organisation communiste des travailleurs.

Histoire

Au sein du PSU

Lors du septième congres du PSU qui se tient à Lille du 26 au 28 juin 1971[1],[2], le courant majoritaire récolte 53 % des voix[2] et le « courant 5 » en récolte 20 %[1].

En mai 1972, le « courant 5 » se renomme Gauche ouvrière et paysanne[1],[3]. Au mois de novembre elle défend une orientation nommée Vers le communisme[2].

Lors du huitième congrès qui se tient à Toulouse du 9 au 11 décembre, la Gauche ouvrière et paysanne récolte 16 % des voix mais voit sa section parisienne exclue du PSU. Ces derniers créent Pour le communisme[1] avec comme figures Marc Heurgon, Emmanuel Terray et Alain Lipietz[4].

Le 15 avril 1974, le PSU déclare soutenir François Mitterrand pour l'élection présidentielle[1]. Le courant Gauche ouvrière et paysanne, qui souhaite que le parti soutienne Charles Piaget, quitte le PSU dans sa quasi-totalité et fonde le Parti d'unité populaire[1],[4] avec notamment Abraham Béhar et Jean-Pierre Mignard[4].

Une petite partie de la GOP reste au PSU et fonde le Courant communiste autogestionnaire lors du congrès d'Amiens qui se tient du 14 au 16 décembre 1974[2].

Une brève autonomie

Les 7 et 8 octobre 1975, Pour le communisme et le Parti d'unité populaire fusionnent pour créer l'Organisation communiste - Gauche ouvrière et populaire[4],[5].

Le second congrès se tient les 20 et 21 juin 1976[5].

Les 4 et 5 décembre 1976, à l'occasion d'un congrès commun, la Gauche ouvrière et populaire fusionne avec l'Organisation communiste-Révolution ! afin de former l'Organisation communiste des travailleurs[5],[6],[7],[8],[9].

Idéologie et organisation

La GOP se réclame du maoïsme[3],[4],[7],[8]. Elle dispose, principalement à Lyon, d'une importante implantation ouvrière[9].

Son journal est L'Outil des travailleurs[1],[10] ; son no 0 paraît en avril 1971[10] et le no 1 en novembre de la même année[1]. Alain Lipietz rédige l'édito à partir du n° 2, il est toutefois relu par un comité d'ouvriers, de paysans et d'employés[10].

Alain Viguier est membre de la direction régionale parisienne[11].

Elle compte aussi parmi ses membres Gilles Lemaire[12], Gustave Massiah[13], Bernard Lambert[14] ainsi que Jacques Sauvageot[15].

En 1976, à Tours, lors des élections cantonales, la GOP soutient Mérija Surduts, avocate et militante au Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception[9].

Militantisme

Durant les années 1970, la GOP est très impliquée dans la lutte du Larzac[14],[16] notamment lors la marche de l'été de 1973 où une soixantaine de militants de Pour le communisme se joignent à la manifestation[14].

Références

  1. « Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP) — France Politique », sur france-politique.fr (consulté le ).
  2. « Gauche ouvrière et paysanne. Archives », sur Institut tribune socialiste - ITS (consulté le ).
  3. « L'histoire du PSU | Sciences Po, la bibliothèque », sur sciencespo.fr (consulté le ).
  4. Bernard Ravenel, Quand la gauche se réinventait (ISBN 978-2-7071-9030-7 et 2-7071-9030-6, OCLC 1145887448, lire en ligne), p. 264.
  5. « Organisation Communiste - Gauche Ouvrière et Populaire (OC-GOP) — France Politique », sur france-politique.fr (consulté le ).
  6. « Naissance De l'Organisation communiste des travailleurs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Une organisation populiste : l'Organisation communiste des travailleurs », sur Lutte Ouvrière : Le Portail (consulté le ).
  8. Pierre Turpin, Les révolutionnaires dans la France social-démocrate: 1981-1995, Harmattan, (ISBN 978-2-7384-5759-2, lire en ligne), p. 21.
  9. Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981) (ISBN 978-2-7535-0194-2, 2-7535-0194-7 et 978-2-7535-3183-3, OCLC 1004186777, lire en ligne), p. 196, 323 et 324.
  10. « L’Outil des travailleurs - Alain Lipietz », sur lipietz.net (consulté le ).
  11. « Répertoire numérique détaillé du fonds », sur FranceArchives (consulté le ).
  12. « La nouvelle "radicalité" des Verts fait sourire l'extrême gauche », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Les secrets d'une candidature », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  14. Jean-Philippe Martin, Histoire de la nouvelle gauche paysanne (ISBN 978-2-7071-6084-3 et 2-7071-6084-9, OCLC 1145866121, lire en ligne), p. 111 et 150.
  15. « Jacques Sauvageot. Mort d'un esprit libre et fidèle aux valeurs de mai 68 », sur gauchemip.org (consulté le ).
  16. « Marc Dufumier », sur messages-pour-un-monde-meilleur.fr (consulté le ).

Bibliographie

  • Pierre Turpin, Les Révolutionnaires dans la France social-démocrate, 1981-1995, l'Harmattan, 1997, page 21
  • Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981). Instrument du Grand Soir ou lieu d'apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, 2005, pages 196, 323 et 324
  • Jean-Philippe Martin, Histoire de la nouvelle gauche paysanne. Des contestations des années 1960 à la Confédération paysanne, La Découverte, 2005, pages 111 et 150
  • Bernard Ravenel, Quand la gauche se réinventait, Le PSU, histoire d'un parti visionnaire 1960-1989, La Découverte, 2016, page 264
  • Portail de la politique française
  • Portail des années 1970
  • Portail du marxisme
  • Portail du communisme