Gare de Piéton

Piéton

Bâtiment de la gare de Piéton, août 2022.
Localisation
Pays Belgique
Commune Chapelle-lez-Herlaimont
section Piéton
Adresse Place H. Moulin
7160 Chapelle-lez-Herlaimont
Coordonnées géographiques 50° 26′ 06″ nord, 4° 17′ 19″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88714154
Services S62
Omnibus (L)
Caractéristiques
Ligne(s) 112, Marchienne-au-Pont à La Louvière-Centre
Voies 3 (+ voies de service)
Quais 2 (dont un central)
Altitude 170 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus Intermodalité

La gare de Piéton est une gare ferroviaire belge de la ligne 112, de Marchienne-au-Pont à La Louvière-Centre, située à Piéton section de la commune de Chapelle-lez-Herlaimont dans la province de Hainaut en région wallonne.

Elle est mise en service en 1865. C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains Suburbains (S62).

Situation ferroviaire

Établie à 170 m d'altitude, la gare de Piéton est située au point kilométrique[1] (PK) 8,800 de la ligne 112, de Marchienne-au-Pont à La Louvière-Centre, entre les gares ouvertes de Forchies et de Carnières.

C'était autrefois une importante gare de bifurcation, dont subsiste seulement l'embranchement de la ligne 113, de Bascoup à Piéton, section de l'ancienne ligne de Manage à Piéton qui n'a plus qu'un trafic de trains du service de la voie. Elle était également l'origine de la ligne 110, de Piéton à Bienne-Lez-Happart et de la ligne 121 de Piéton à Lambussart, toutes deux hors service.

Histoire

La station de Piéton est mise en service le [2] par la Compagnie du chemin de fer du Centre, lors de l'ouverture à l'exploitation de Haine-Saint-Pierre à Marchienne-au-Pont[3].

Elle devient une gare de bifurcation avec la mise en service de la ligne de Manage à Piéton le , par la compagnie de Manage à Piéton lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Bascoup à Piéton[4]

L'administration des chemins de fer de l'État belge met en service : le , La section de Piéton à Trazegnies de la future ligne de Piéton à Lambusart[5] et le , la section de Piéton à Buvrinnes de sa ligne de Piéton à Bienne-Lez-Happart qu'elle ouvre dans sa totalité le [6].

Ces lignes rayonnant autour de Piéton ont progressivement fermé aux voyageurs et aux marchandises[Quand ?] à l'exception de la ligne 112, et d'une courte section de la ligne 113 reliant Piéton à l'Atelier de Bascoup où TUC Rail fabrique des appareils de voie et de signalisation pour Infrabel[7].

Le réaménagement de la gare afin de tenir compte du rôle de bifurcation de la gare comprend la construction d'un nouveau bâtiment des recettes, construit vers 1876-1877[8],[9]. Se démarquant quelque peu de l'architecture des bâtiments de gares standard des années précédentes, ce bâtiment au style fonctionnel possédait un corps de logis à étage de quatre travées et une aile de six travées, avec une toiture à deux pans de faible pente[10]. L'ancien se trouvait au niveau de la cour à marchandises laquelle sera pavée après la démolition de ce bâtiment[11]. Le bâtiment d'origine n'a pas été démoli mais a servi à la construction d'une nouvelle gare à Faurœulx en 1880[12],[13], où il se trouve toujours, reconverti en maison.

Au début des années 1980, le bâtiment de la gare de Pieton avait perdu son corps de logis. L'aile basse contenant la salle d'attente ainsi qu'une annexe de style différent servaient de gare[14] ; un nouveau bâtiment les remplace en 1983[15].

Depuis le , la gare est devenue un point d'arrêt et le guichet est définitivement fermé.

Service des voyageurs

Accueil

Halte SNCB, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre. Elle dispose d'un automate pour l'achat de titres de transport[16].

Un souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

Piéton est desservie par des trains Suburbains (S) de la SNCB (ligne S62 du réseau suburbain de Charleroi) voir brochure de la ligne 118 Mons - Charleroi[17].

La desserte comprend en semaine des trains S62 reliant Luttre à Charleroi-Central via La Louvière toutes les heures renforcés par :

  • un train Omnibus (L) entre Mons et Charleroi-Central, le matin ;
  • un train S62 supplémentaire entre La Louvière-Sud et Charleroi-Central, le matin.

Les week-ends et jours fériés, il existe un train S62 toutes les deux heures entre La Louvière-Centre et Charleroi-Central.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[16]. Un arrêt de bus dessert la gare[16].

Comptage voyageurs

Le graphique et le tableau montrent le nombre de passagers qui en moyenne embarquent durant la semaine, le samedi et le dimanche[18].

Nombre de voyageurs qui embarquent à la gare de Piéton
Semaine Samedi Dimanche
1977 570 100 42
1978 434 97 69
1979 508 91 86
1980 403 63 40
1981 316 55 41
1982 294 62 37
1983 384 121 121
1984 331 39 50
1985 259 54 58
1986 227 54 48
1987 257 127 67
1988 210 74 50
1989 265 57 38
1990 188 62 38
1991 226 56 35
1992 217 53 43
1993 191 41 31
1994 207 30 32
1995 157 19 23
1996 173 56 24
1997 201 33 25
1998 166 42 24
1999 137 38 28
2000 150 30 26
2001 143 30 16
2002 141 32 24
2003 130 32 28
2004 164 26 26
2005 164 26 20
2006 182 28 26
2007 136 29 18
2008 - - -
2009 153 23 24
2010 - - -
2011 - - -
2012 169 28 19
2013 169 29 22
2014 173 27 20
2015 154 23 20
2016 133 20 24
2017 125 10 15
2018 130 28 9
2019 130 33 14
2020 85 24 9
2021 - - -
2022 183 29 21
2023 138 42 51
2024 151 56 45

Service des marchandises

La gare de Piéton est ouverte au service des marchandises.

Patrimoine ferroviaire

Le bâtiment des recettes érigé en 1865 par la Compagnie du Centre a été remplacé par une construction plus vaste vers 1877 et remonté à Faurœulx en 1880 afin de servir de gare. Les photographies de Faurœulx montrent une construction de trois travées, présentant des ressemblances avec celles des gares de Morlanwelz et Monsville, avec un fronton transversal sous bâtière dont la hauteur dépasse celle de la toiture à croupes du corps de logis. Une aile de deux travées se trouve sur sa droite (vue depuis les voies[19]).

En remplacement, l’État belge construit un bâtiment de style fonctionnel dont la disposition est la suivante[20] :

  • une aile basse de 6 travées sous bâtière à faible pente ;
  • un corps de logis à étage de 4 travées, au toit identique ;
  • une courte aile de service à toit plat.

La façade de brique était sans aucun ornement en relief à l'exception d'une discrète frise. Il était flanqué d'un grand bâtiment de service en briques aux caractéristiques différents (toiture, pilastres de façade, etc.).

Ce bâtiment encore au complet en 1959, a été détruit en deux phases :

  • la partie haute et l'aile à toit plat ont disparu en premier[14] ;
  • l'aile basse et le bâtiment de service ont disparu vers 1983.

La SNCB a créé un nouveau bâtiment vers 1983, en forme de L autour d'une place de stationnement, il possède une partie haute, deux ailes basses ; la façade est en briques rouges, le toit en croupe à faible pente est en zinc et les grandes fenêtres en PVC[20].

Ce second bâtiment est vacant depuis 2013.

Notes et références

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. (nl) Jean-Pierre Schenkel, Yvette Schenkel-Latoir, Jan Schenkel et Marijke Moortgat-Schenkel, « ST/H/PA Piéton », sur spoorweggeschiedenis (consulté le ).
  3. (nl) « Standaardfiche 112 : Haine St Pierre - Marchienne-au-Pont », sur Spoorlijnen in Belgïe (version du sur Internet Archive).
  4. (nl) « Standaardfiche 113 : Manage - Piéton », sur Spoorlijnen in Belgïe (version du sur Internet Archive).
  5. (nl) « Standaardfiche 121 : Pieton - Jumet - Lambussart », sur Spoorlijnen in Belgïe (version du sur Internet Archive).
  6. (nl) « Standaardfiche 110 : Pieton - Bienne lez Happart », sur Spoorlijnen in Belgïe (version du sur Internet Archive).
  7. « Atelier de Bascoup », sur tucrail.be (consulté le ).
  8. Chambre des représentants, Crédits spéciaux de 36,149,200 francs pour travaux d'utilité publique : Travaux d'extension (...) (no 142), (lire en ligne), p. 98.
  9. « Service des voies et travaux. Le jeudi 22 février 1877, à 11 heures du matin, à la station de Piéton (salle d'attente de 1re classe). Entreprise de la fourniture et du placement d'objets d'ameublement dans le bâtiment des recettes de la station de Piéton », dans Moniteur belge : Journal officiel (no 50), (lire en ligne), p. 536.
  10. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Piéton. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  11. Chambre des représentants, Budget du Ministère des Travaux publics pour l'exercice 1880 : Loi du 17 juillet 1877 (...) Travaux restant à exécuter et terrains restant à acquérir (no 50), (lire en ligne), p. 98.
  12. « Belgique : Travaux publics », dans Jules de Meeus, Louis Finet, Moniteur industriel. "The Continental Engineer". Science, commerce, finance, Bruxelles-Paris, (lire en ligne), p. 381.
  13. « Belgique : Travaux publics », dans Jules de Meeus, Louis Finet, Moniteur industriel. "The Continental Engineer". Science, commerce, finance, Bruxelles-Paris, (lire en ligne), p. 268.
  14. Ronald Mardaga, « Gare de Piéton : Numéro d'objet MZ15021 », sur base de données du musée Train World, (consulté le ).
  15. photothèque SNCB, « Construction de la gare de Piéton : Numéro d'objet Z04080 », sur base de données du musée Train World, (consulté le ).
  16. « SNCB - Piéton », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  17. « Brochures de ligne - SNCB », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).
  18. SNCB, « Aantal instappende reizigers per station in $ / Nombre de voyageurs montés par gare en $ (en cherchant "Reizigerstellingen" dans la barre de recherche) », (consulté le ).
  19. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Fauroeulx. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le ).
  20. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Piéton. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Luttre
ou La Louvière-Sud
Carnières S62
(en semaine)
Forchies Charleroi-Central
La Louvière-Centre Carnières S62
(week-ends et fériés)
Forchies Charleroi-Central
Mons Carnières L
(en semaine)
Forchies Charleroi-Central
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