Gare de Falemprise

Falemprise
Localisation
Pays Belgique
Commune Cerfontaine
Hameau Falemprise
Coordonnées géographiques 50° 11′ nord, 4° 24′ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Détruite
Caractéristiques
Ligne(s) 132 Charleroi à Treignes (F)
Altitude 190 m
Historique
Mise en service
Fermeture

La gare de Falemprise est une ancienne halte ferroviaire belge de la ligne 132 de Charleroi à Treignes (frontière). Démolie et noyée par les lacs de l'Eau d'Heure, elle était située près du hameau de Falemprise, sur le territoire de la commune de Cerfontaine, dans la province de Namur.

Elle a disparu lors du démantèlement du tronçon de la ligne 132, entre les gares de Gerlimpont et Senzeilles, en vue de la construction des lacs de l'Eau d'Heure au début des années 1970.

Situation ferroviaire

Établie à un peu moins de 200 m d'altitude[1], la gare de Falemprise était située au point kilométrique (PK) 31,0 (tracé antérieur à 1970) de la ligne 132 de Charleroi à Treignes frontière, entre les gares de Silenrieux et de Cerfontaine.

Le site de la gare se trouve submergé par le lac de l'Eau d'Heure, à proximité du barrage de Plate-Taille et du pré-barrage de Falemprise. Une colline que la voie ferrée contournait en tranchée constitue désormais l'île Notre-Dame[2].

Histoire

La ligne internationale de Charleroy à Vireux-sur-Meuse, construite par la Société du chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse (future composante du Grand Central Belge), est mise en service de 1848 à 1854. La section de Silenrieux à Cerfontaine, livrée à l'exploitation le [3] ne comprend alors aucune gare intermédiaire. Un passage à niveau est implanté près de là où le ruisseau de la Plate-Taille rejoint la rivière de l'Eau d'Heure.

Après avoir racheté le Grand Central Belge en 1897, l’État belge améliore les infrastructures de la région de l'Entre-Sambre-et-Meuse[4].

En 1901, il n'existe pas encore de halte à Falemprise mais sa construction est déjà décidée et doit être réalisée dès que possible[5]. Cette halte est mentionnée en lors de travaux pour élargir la plate-forme de la voie[6].

Le premier bâtiment de la gare est une construction entièrement en bois, représentée sur une photographie datée de 1912 où le chef de gare pose avec sa famille[7]. Il sera rapidement remplacé.

Le , à la station de Charleroi-Sud, a lieu une adjudication pour la construction d'un bâtiment des recettes avec auvent habitation pour le chef de gare[8] pour un montant avoisinant les 20 000 francs[9]. Cette construction dont la date précise reste inconnue correspond au plan type 1893 avec, côté rue, une aile de six travées positionnée à droite du corps de logis. La façade est en briques avec des linteaux de pierre surmontés de discrets arcs de décharge et un double bandeau de pierre au soubassement[7]. En ce sens, il était similaire au bâtiment de la gare de Senzeilles (également détruit) et plusieurs bâtiments de ce type, toujours visibles, ont des façades à l'aspect similaire, dont Neuville-Nord et Appelterre où la disposition est inversée.

La ligne sera mise à double voie en 1914[réf. souhaitée]en 1950, date à laquelle la section de voie entre Walcourt et Mariembourg repasse en voie unique. Le croisement des trains est rendu possible dans les gares de Silenrieux et Cerfontaine mais pas à Falemprise[10].

En 1933, Falemprise devient une dépendance de la station de Cerfontaine[11].

Sa fermeture définitive a lieu le , après le passage du dernier train la veille, lors de la fermeture du tronçon de Walcourt à Neuville-Sud du fait de la construction d'un barrage sur l'Eau d'Heure (Lacs de l'Eau d'Heure)[12]. Les trains circulent désormais via Philippeville sur la ligne 132N, réalisée en reliant entre-eux des sections de chemin de fer anciens.

Contrairement aux autres gares de la ligne 132 désaffectées pour la création du barrage, l'emplacement de la gare démolie de Falemprise se trouve sous eau. Les autres ont simplement été détruites, sauf à Cerfontaine où le bâtiment de 1913 a été réhabilité.

Notes et références

  1. (en) War office, Geographical section, Beaumont [Cartographical material], Londres, War Office, (lire en ligne)
  2. « Les Lacs de l’Eau d’Heure et la construction du barrage, une histoire vieille de 50 ans (photos et vidéo) » , sur sudinfo.be, (consulté le )
  3. (nl) « Lijn 132 », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  4. « Bulletin industriel. Adjudications (...) travaux de substitution de tabliers en acier aux tabliers en fonte et en bois de deux ponts-rails établis sur l'Eau d'Heure entre Silenrieux et Falemprise », l'Indépendance belge,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  5. Louis Salomon Hymans, Histoire parlementaire de la Belgique ...: 3. série. t. 2. 1896-1900, Bruylant-Christophe, (lire en ligne).
  6. « Adjudications », la Gazette de Charleroi,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  7. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Falemprise. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  8. « Bulletin industriel : adjudications », le Courrier de l'Escaut,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  9. « Résultats d'adjudications », la Gazette de Charleroi,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  10. « Silenrieux d'après le livre de Jean-Philippe Body », sur users.skynet.be/Silenrieux (archivé sur Internet Archive).
  11. « Nos stations », le Vingtième Siècle,‎ , p. 8.
  12. David De Neef, « Ligne 132 : Charleroi-Sud - Treignes - (F) », sur belrail.be, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

André Lépine, La ligne 132 (Charleroi-Vireux) en cartes postales anciennes, 120 vues, cahier n° 500 du Musée de Cerfontaine, 1998.

Articles connexes

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