Frans Van Immerseel
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 68 ans) |
| Nationalité | |
| Activités |
| Maître | |
|---|---|
| Influencé par | |
| Archives conservées par |
DocC Borsbeek (d)[1] Maison des lettres ADVN | archives pour les mouvements nationaux (d)[2] |
Frans Van Immerseel, né le à Borsbeek (province d'Anvers) et mort le à Wilrijk, est un peintre, créateur de vitraux, graphiste, sculpteur sur bois, illustrateur, caricaturiste, auteur de bande dessinée, auteur et concepteur de défilés et de parades belge.
Il a exposé plus de 220 fois.
Biographie
Jeunesse et formation
Frans Van Immerseel naît le à Borsbeek[3]. Il est le descendant d'une vieille famille noble[4]. Il grandit dans une famille aisée de l'époque[5]. Ses parents possèdent une épicerie à Anvers où le jeune Frans dessinait des caricatures de clients qui venaient dans le magasin pour acheter leurs produits dès son plus jeune âge.
Jeune étudiant, il reçoit des cours de dessin auprès d'Alfred Ost, qui remarque bientôt le grand talent de Van Immerseel et l'envoie à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers où il est l'élève de Jules De Bruycker. Ce dernier et Frans Masereel l'influenceront durablement[5].
Carrière
Ses dessins et caricatures paraissent dans diverses revues, telles que De Waarheid, Gazet van Antwerpen, De Schelde, De Standaard, De Morgenpost, Haardvriend, ainsi que dans les publications de La Bonne Presse de l'abbaye d’Averbode, dont il était le graphiste en chef dans les années 1930[6]. Selon Frans Lambeau dans son ouvrage Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation[7] : « Il donne également de remarquables dessins à Zonneland (nl), la version flamande de Petits Belges, dans un style sulpicien teinté d'Art nouveau. »
Il lance son stop-comic De Lotgevallen van Janssens en dans Ons Kinderland (nl)[6]. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée paraît dans de nombreux magazines flamands et néerlandais[6]. Il est également publié en France et en Allemagne[6].
Il fonde sa propre agence de presse Het Rad en 1938[6]. La même année, il entre au Journal de Spirou[8] où il illustre trois nouvelles de William Horne ainsi que le roman de Paul Cervières intitulé : L'Orphelin de Stamboul, publié en feuilleton de 19 livraisons. Ce roman est publié par les éditions Dupuis en 1939[9]. Pour ce même périodique de bande dessinée, il illustre encore le roman Vautours de la savane de Karl May dans les nos 14-48 de 1939[8].
Au début du conflit, il devient correspondant de guerre et illustrateur pour le journal De SS-Man[7]. Il livre des caricatures antisémites et anti-anglaises dans La Nation belge[7]. Il réalise la bande dessinée La Flûte enchantée d'après V. Blutghen du au publiée dans Terre et Nation, une publication de la Corporation nationale de l'Agriculture et de l'alimentation, à l'instigation de l'autorité allemande[7].
Le , il réalise son autoportrait dans la cellule 212 de sa prison, condamné à mort pour collaboration comme membre de la Légion flamande[10]. Sa peine sera commuée en prison à vie puis en appel, elle sera ramenée à 20 ans d'emprisonnement[5].
En 1951, il crée la bande dessinée Sjengske dans Gazet van Limburg et De Stem[6]. En outre, il dessine brièvement Teun Koekeloere dans De Antwerpse Post en 1964[6]. De 1945 à 1952, il illustrera plus de 500 livres[7]. Frans Van Immerseel était ce qu'on appelle un illustrateur prolifique, il est impossible d'estimer combien de dessins il a réalisé[5].
Comme organisateur de défilés, il organisa avec succès le kattenstoet à Ypres à partir de 1955 ainsi que la première Geitestoet (nl) à Wilrijk en 1965[11].
Ses archives contiennent un dessin qu'il a réalisé pour son ami et compagnon de cellule Paul Jamin, dessinateur maison du journal Le Pays réel, le journal du mouvement rexiste, avec lequel il a également collaboré dans les années 1930[5].
Mort
Il meurt le à Wilrijk, à l'âge de 68 ans[3]. Il est enterré au Schoonselhof et sur sa tombe se trouve une simple pierre tombale avec une croix de bouleau, symbole de la communauté du Front de l'Est[5]. Sur sa tombe figure l'inscription kunstenaar voor zijn volk [« artiste pour son peuple »][11].
Vie privée
Il était l'époux de Margaretha Lanssens auprès de laquelle il est enterré[11].
Œuvre
Littérature d'enfance et de jeunesse
- Paul Cervières (ill. Frans Van Immerseel), L'Orphelin de Stamboul, Charleroi ; Paris, Dupuis, (présentation en ligne)
En collections publiques
- H. Hubertus op jacht [« saint Hubert à la chasse »][12], vitrail, église saint-Joseph, Zutendaal
- Thyl Uylenspiegel et Nele au clair de lune[12], vitrail, Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique, Bruxelles
- Thyl Uylenspiegel[12], vitrail, Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique, Bruxelles
- La Charité romaine[12], vitrail, Musées royaux d'Art et d'Histoire de Belgique, Bruxelles
- Men gaat beter naar de bakker dan naar de apotheke [« Il vaut mieux aller à la boulangerie qu'à la pharmacie »], Musée de la boulangerie, Furnes[13].
Notes et références
- ↑ « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_15512 »
- ↑ « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_8303 »
- (en) « Frans Van Immerseel (b. 1909) », sur Grand Comics Database (consulté le ).
- ↑ (nl) Bernard Van Causenbroeck, « Van Immerseel, Frans », sur encyclopedievlaamsebeweging.be, (consulté le )..
- (nl) Jan De Beule, « Frans van Immerseel », sur vlaams-historisch-archief.org (consulté le ).
- (en) Bas Schuddeboom, « Frans Van Immerseel (28 June 1909 - 5 February 1978, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
- Frans Lambeau, « Van Immerseel (Frans) », dans Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation, Bruxelles, André Versaille, , 334 p., ill. ; 21 cm (ISBN 978-2-87495-140-4), p. 302.
- Bernard Coulange, « Van Immerseel dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- ↑ « L'Orphelin de Stamboul », sur Bibliothèque royale de Belgique (consulté le ).
- ↑ (nl) « Zelfportret in Cel 212 te Antwerpen, 30/10/1945”. Potlood op grijs papier, gesigneerd. Van Immerseel werd ter dood veroordeeld wegens collaboratie, als lid van het Vlaams Legioen », sur mutualart.com, (consulté le ).
- (nl) « Frans Van Immerseel », sur schoonselhof.be (consulté le ).
- « Van Immerseel, Frans », sur balat.kikirpa.be (consulté le ).
- ↑ (nl) « glasraam: 'Men gaat beter naar de bakker dan naar de apotheker' », sur artinflanders.be (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Frans Lambeau, « Van Immerseel (Frans) », dans Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation, Bruxelles, André Versaille, , 334 p., ill. ; 21 cm (ISBN 978-2-87495-140-4 et 2874951404, OCLC 851512115, présentation en ligne), p. 302. .
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Portail des arts
- Portail de la peinture
- Portail de la gravure et de l'estampe
- Portail de la bande dessinée
- Portail de la littérature d’enfance et de jeunesse
- Portail de Spirou
- Portail de la Région flamande