Francesco Trevisani

Francesco Trevisani
Naissance
Décès
(à 90 ans)
Rome
Activités
Maître
Lieux de travail
Fratrie

Francesco Trevisani dit Il Romano[1] (Capodistria, Rome, ) est un peintre italien rococo qui a été actif à Rome.

Biographie

Il part très jeune à Venise, où il devient l'élève d'Antonio Zanchi. Il fréquente également l'atelier de Joseph Heintz der Jüngere[2].

Il part, en 1678, à Rome où se déroule toute sa carrière. Il est rapidement employé par le cardinal Flavio Chigi, pour qui il exécute, entre autres œuvres, deux retables pour la cathédrale de Sienne, Le Christ entre saint Philippe et saint Jacques (1687) et Le Martyre des quatre saints couronnés (1688)[2]. Son mentor à Rome est le cardinal vénitien Pietro Ottoboni, neveu d'Alexandre VIII, figure de premier plan de l'Académie d'Arcadie[2], et un des plus grands mécènes du moment, qui protège le jeune Filippo Juvarra et des compositeurs comme Arcangelo Corelli, Alexandre Scarlatti et Georg Friedrich Händel.

Trevisani est admis officiellement à l'Académie de Rome en 1712. Il en adopte les codes et les idéaux. Il dépasse les tendances baroques pour des compositions simplifiées, une expression plus sobre des sentiments, des tonalités délicates et un usage plus fonctionnel de la lumière[2].

À Rome, Trevisani devient un des plus importants artistes qui œuvrent dans le sillage de Carlo Maratta. Dans les années 1690-1700, il se consacre surtout à l'art de la miniature[1].

Parmi les œuvres les plus importantes de sa carrière, on note :

  • deux toiles pour l'église Santa Cristina de Bolsena, Miracle du corporal, 1699 et Nativité de la Vierge en 1704,
  • La Mort de saint Joseph, toile peinte en 1712-1713 à Saint Ignace
  • les peintures pour la chapelle de la bienheureuse Lucia di Narni, à la cathédrale de Narni, peintes en 1712-1715.


L'activité de portraitiste de Trevisani a servi d'exemple à Pompeo Batoni[2].

Entre 1708 et 1717, il réalise plusieurs tableaux pour le prince Lothar Franz von Schöborn, conservés au Château Weissenstein à Pommersfelden[3].

Parmi les élèves de Trevisani, on note Francesco Civalli et Ludovico Mazzanti.

Angelo Trevisani, lui aussi peintre, était le frère de Francesco Trevisani.

Œuvres

Dans la Galerie nationale d'art ancien, au Palazzo Corsini
    • Martyre de saint Laurent
    • Martyre de sainte Lucie
    • Vierge affligée
    • Marie-Madeleine

Huiles sur cuivre

  • Deux cuivres qui faisaient partie des collections du prince Ferdinand de Médicis[1] :
  • Christ mort soutenu par des anges, 50 × 39 cm, Collection Lemme[8]
  • Autoportrait, 28x25 cm, Musée des Augustins, Toulouse.

Source

Notes et références

  1. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le musée des Offices et le palais Pitti : La peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 478-479
  2. Elena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le musée des Offices et le palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 666
  3. Marco Bussagli, L'art de Rome, Paris, Éditions Place des Victoires, , 679 p. (ISBN 978-2-84-459-148-7), p. 613.
  4. Le Centurion Corneille aux pieds de saint Pierre. Autre peinture Corneille aux pieds de Saint Pierre, 1639, Aubin Vouet.
  5. « Le Sommeil de l'enfant Jésus », notice no 000PE027128, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « L'Enfant Jésus désignant à la Vierge les fleurs de la passion », notice no 000PE027129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. Henry-Claude Cousseau, Le musée des Beaux Arts de Nantes, Paris/Nantes, Fondation Paribas, , 125 p. (ISBN 2-907333-09-7, BNF 35475626), p. 33
  8. Laure Murat, « Les extases de Maître Lemme », Beaux Arts, no 147,‎ , p. 74

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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