François Christophe Edmond Kellermann
| François de Kellermann | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (7 ans, 6 mois et 4 jours) |
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| Élection | 2 janvier 1839 (partielle) |
| Réélection | 2 mars 1839 9 juillet 1842 |
| Circonscription | 2e collège de la Haute-Garonne |
| Législature | IVe, Ve et VIe (Monarchie de Juillet) |
| Groupe politique | Légitimiste |
| Prédécesseur | Édouard de Fitz-James |
| Successeur | Antoine de Genoude |
| Biographie | |
| Titre complet | Duc de Valmy |
| Nom de naissance | François Christophe Edmond de Kellermann |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Paris 10e, France |
| Date de décès | (à 66 ans) |
| Lieu de décès | Paris 16e, France |
| Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | Légitimiste |
| Père | François Kellermann |
| Mère | Thérèse Gaudi |
| Conjoint | Sophie Muguet de Varanges |
| Enfants | 1 fille |
| Famille | Famille de Kellermann |
| Diplômé de | Université de Heidelberg |
| Profession | Homme politique, Diplomate |
| Religion | Catholicisme |
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| Armes. | |
François Christophe Edmond de Kellermann, 3e duc de Valmy ([1] - [2],[4]) est un homme politique et diplomate français.
Biographie
Vie privée
Fils du général François Étienne Kellermann (1770-1835), 2e duc de Valmy et de l'Empire, François Christophe Edmond Kellermann est élève au collège Sainte-Barbe avant d'étudier le droit à Heidelberg.
Il réside au Château de Stors (Val-d'Oise), de 1838 à 1861.
Vie publique
En 1824, par l'entremise de François-René de Chateaubriand, alors ministre des Affaires étrangères, il est attaché à l'ambassade de France à Constantinople. En 1827, il est chargé d'une mission diplomatique à Smyrne, suit l'expédition de Morée, avant d'être chargé d'un rapport sur la situation politique de la Grèce. Au mois d', il est accrédité comme chargé d'affaires à Capo d'Istria et devient secrétaire de légation.
Rentré en France après les Trois Glorieuses, il est nommé chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, puis premier secrétaire d'ambassade à Berne le .
En désaccord avec la politique du gouvernement, il démissionne de la diplomatie le , malgré les objurgations de son père qui menace de le déshériter[5]. Il vit de sa plume en collaborant au Rénovateur et devient l'un des propriétaires du journal royaliste La Quotidienne. En 1838, il achète à Mme Kapeler le château de Stors (Val-d'Oise), où il entreprend d'importants travaux (remaniement du pignon nord du château, réfection de l'attique et aménagement du grand perron donnant sur l'Oise).
Le , il est élu député par le deuxième collège de la Haute-Garonne (Toulouse)[6], en remplacement du duc de Fitz-James, décédé. Il fut réélu successivement aux élections générales du [7] et du [8]. Il combat l'alliance anglaise[9], le droit de visite, le projet des fortifications de Paris, et réclame la liberté de l'enseignement. En 1843, il fait partie du pèlerinage de Belgrave Square auprès du « comte de Chambord » et est au nombre des cinq députés qui donnent leur démission pour protester contre l'emploi du mot « flétrissure » dans l'Adresse du . Réélu le à une forte majorité, il revoit le « comte de Chambord » à Venise en 1845. Il ne se représente pas aux élections générales de 1846 et se consacre à la littérature politique.
Il se livre à diverses opérations spéculatives sous le Second Empire. En 1853, il est nommé membre de la Commission des embellissements de Paris et chargé d'étudier la question de la rive gauche[10]. Le baron Haussmann le décrit comme « un gentilhomme de très bonnes manières et d'un esprit cultivé, sans la moindre aptitude pour l'administration »[11]. On le retrouve à la tête de la société qui a obtenu en 1853 la concession de la ligne de chemin de fer de Saint-Rambert-en-Bugey à Grenoble et qui sollicite l'autorisation de la prolonger jusqu'à la frontière avec le Piémont. Toutefois la situation financière de la société ainsi que des présomptions de spéculation conduisent au refus des pouvoirs publics. En 1861, le duc de Valmy, criblé de dettes, revend son domaine de Stors à Casimir Cheuvreux. En 1863, il achète une parcelle de terrain à l'ouest du jardin du Ranelagh et y fait construire trois hôtels particuliers, deux destinés à la revente et le troisième pour lui. Ce dernier est revendu en 1882 à Paul Marmottan et il est aujourd'hui le musée Marmottan.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (30e division)[12].
Famille
Il épouse, le 10 mai 1840, Sophie Caroline Edmond Hersillie Muguet de Varange, (1801-1892), fille de Pierre Marie Muguet de Varanges, 1er baron Muguet de Varanges et de Caroline Andrieu de Turdin. Ils ont un enfant.
- Henriette de Kellermann ( - ) épouse Marino Caracciolo Ginnetti ( - ), dont descendance.
Notes et références
- ↑ Paris; État civil reconstitué, vue 41/51.
- ↑ Acte de décès à Paris 16e, n° 671, vue 1/31.
- ↑ « François, Christophe, Edmond Kellermann - Base de données des députés français depuis 1789 - Base Sycomore », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- ↑ Les sources différents sur sa date de naissance et son lieu de décès. Cf. les notices biographiques de la BNF et du Dictionnaire des parlementaires français d'Adolphe Robert et Gaston Cougny[3], ainsi que les informations sur son monument funéraire, notamment.
- ↑ Adolphe Robert, Edgar Bourloton, Gaston Cougny, Op. cit., p. 453
- ↑ 234 voix sur 454 votants et 575 inscrits contre 209 à M. Bastoulh
- ↑ 274 voix sur 502 votants
- ↑ 322 voix sur 494 votants et 598 inscrits contre 168 à M. d'Aldeguier
- ↑ V. Politique extérieure de la France sous la monarchie de Juillet
- ↑ V. Pierre Casselle, « Les travaux de la Commission des embellissements de Paris en 1853 : pouvait-on transformer la capitale sans Haussmann ? », Bibliothèque de l'École des chartes, 1997, vol. 155, pp. 645-689
- ↑ Baron Haussmann, Mémoires, tome II, p. 55
- ↑ Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 443
Voir aussi
Bibliographie
Publications
- Question d'Orient, 1840
- Note sur le droit de visite, 1841
- Coup d'œil sur les rapports de la France avec l'Europe, 1844
- Moyens de combattre le socialisme, dans le journal La Patrie, 1849
- De la force du droit et du droit de la force, 1850
- Histoire de la campagne de 1800, d'après les mémoires manuscrits laissés par son père, 1854
- Le génie des peuples dans les arts, 1867
Sources
- Adolphe Robert, Edgar Bourloton, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Bourloton, Paris, 1891, tome III, p. 453-454
Articles connexes
Liens externes
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