Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo
| Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo | ||
| Type d'installation | ||
|---|---|---|
| Domaine | Installation nucléaire | |
| Localisation | ||
| Pays | Iran | |
| Coordonnées | 34° 53′ 05″ nord, 50° 59′ 45″ est | |
| Vie de l'installation | ||
| Production | ||
| Géolocalisation sur la carte : Iran
| ||
L'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo, ou Fordow (en persan : تأسیسات هستهای فردو) — appelée officiellement installation nucléaire du chahid Ali Mohammadi — est une installation souterraine nucléaire iranienne destinée à l'enrichissement d'uranium, localisée à 32 km au nord-est de Qom, sur le site d'une ancienne base des Gardiens de la Révolution[1],[2]. L'usine est en 2020 l'une des sept infrastructures nucléaires supervisées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)[3]. C'est la seconde usine d'enrichissement d'uranium en Iran, avec l'usine de Natanz.
Selon l'Institute for Science and International Security, les coordonnées potentielles de l'installation pourraient être 34.88459°N 50.99596°E[4].
Le , l'Iran annonce avoir commencé à y produire de l'uranium enrichi à 60 %, un seuil bien supérieur aux 3,67 % fixés par l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et proche des 90 % nécessaires à la fabrication d'une bombe atomique[5],[6].
Le , le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, visite le site[7].
Dans la nuit du 21 juin au , les États-Unis annoncent avoir frappé ce site, ainsi que l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et le centre de technologie et de recherche nucléaire d'Ispahan avec douze bombes antibunkers GBU-57 largués par six Northrop B-2 Spirit et une trentaine de missiles de croisière Tomahawk[8]. Le président des États-Unis Donald Trump déclare que les douze bombes antibunkers ont touché l'usine de Fordo[9].
Découverte
Le site de Fordo est développé secrètement par le gouvernement iranien, en opposition avec notamment les accords de Paris signés en 2004[10].
Néanmoins, les services secrets occidentaux, notamment par l'intermédiaire d'une taupe au sein du gouvernement iranien, sont informés dès 2008. En 2023, il est révélé que cette source aurait pu être Alireza Akbari, qui a notamment été vice-ministre de la Défense de 2000 à 2005[11].
L'existence de l'usine d'enrichissement de Fordo, jusqu'alors secrète, est révélée publiquement par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le 21 septembre 2009[12],[13].
L'Iran de son côté fait valoir que cette divulgation était conforme à ses obligations légales en vertu de son accord avec l'AIEA, qui, selon elle, l'oblige à déclarer de nouvelles installations 180 jours avant qu'elles ne reçoivent des matières nucléaires[14]. Cependant, l'AIEA a déclaré que l'Iran était tenu par son accord de 2003 de déclarer l'installation dès que l'Iran aurait décidé de la construire[12].
Voir aussi
Références
- ↑ (en) « Russia 'regrets' reported Iran nuclear activity in Qom facility », sur Haaretz.com (consulté le )
- ↑ « Underground Facilities: Intelligence and Targeting Issues », sur nsarchive2.gwu.edu (consulté le )
- ↑ (en) « Iran ready to co-operate on nuclear programme, says Mahmoud Ahmadinejad », sur the Guardian, (consulté le )
- ↑ (en) « Satellite Imagery of Qom Enrichment Facility in Iran », sur Institute for Science and International Security, (consulté le )
- ↑ Claude Fouquet, « Nucléaire : l'Iran affirme avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60 % », Les Echos, (consulté le )
- ↑ « Nucléaire : l’Iran augmente sa production d’uranium enrichi à 60 % », Le Monde, (consulté le )
- ↑ Sébastien Ricci et Ramin Khanizadeh, « Le chef de l'AIEA visite en Iran deux sites nucléaires », AFP, (consulté le )
- ↑ https://www.pbs.org/newshour/world/what-to-know-about-the-3-iranian-nuclear-sites-that-were-hit-by-u-s-strikes
- ↑ (en) Eve Brennan, Sophie Tanno, Pauline Lockwood, Adrienne Vogt, Tori B. Powell, Matt Meyer, Max Saltman, Kaanita Iyer, Isabelle D’Antonio, Jessie Yeung, « Live updates: Trump announces air strikes on nuclear sites in Iran as conflict enters second week », sur CNN, (consulté le )
- ↑ « Programme nucléaire iranien », sur Sénat (consulté le ).
- ↑ (en-US) Farnaz Fassihi et Ronen Bergman, « Iranian Insider and British Spy: How a Double Life Ended on the Gallows », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Implementation of the NPT Safeguards Agreement and relevant provisions of Security Council resolutions 1737 (2006), 1747 (2007), 1803 (2008) and 1835 (2008) in the Islamic Republic of Iran », sur www.iaea.org (consulté le ).
- ↑ « Le site nucléaire de Fordow, baromètre de la crise entre l'Iran et les grandes puissances », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en-US) « The Qom Enrichment Facility: Was Iran Legally Bound to Disclose? », sur www.jurist.org (consulté le ).
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