Forêt relique de Niaouli
| Forêt relique de Niaouli | ||
| Vue de la forêt relique de Niaouli. | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Coordonnées | 6° 44′ nord, 2° 08′ est | |
| Pays | Bénin | |
| Départements | Atlantique | |
| Géographie | ||
| Superficie | 220 ha | |
| Géolocalisation sur la carte : Bénin
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La forêt relique de Niaouli est un îlot forestier du Bénin[1], protégé depuis 1997[2]. Elle est située dans le sud du pays, à environ 50 km au nord de Cotonou[3], sur le territoire de la commune d’Allada, dans le département de l’Atlantique.
Il s’agit d’une forêt semi-décidue, implantée au cœur de la station de recherche agronomique de Niaouli[2], l’une des plus anciennes infrastructures scientifiques du pays, fondée en 1904 dans l’ancienne colonie du Dahomey[4].
Territoire
La forêt de Niaouli couvre d'environ 220 hectares, dont seuls 65,5 ha subsistent sous forme de forêt dense relativement préservée (« forêt relique »). Une partie de cette forêt (dite « forêt du bas fond ») compte 24,2 ha. Arrosée par un cours d'eau, l'Ava, elle est, en grande partie, inondée en permanence. L'autre partie s'étend sur 41,3 ha. Dite « forêt du plateau », elle est située sur un plateau entouré de savane[3].
Flore
Un inventaire floristique complet a recensé 223 espèces de plantes réparties en 72 familles botaniques, confirmant la diversité et la richesse locale, bien que différenciée entre les écosystèmes de plateau et de bas-fond[5]. Des études plus récentes ont mis en évidence quatre espèces végétales jugées particulièrement valorisables et importantes d’un point de vue ethnobotanique : Albizia zygia, Antiaris toxicaria, Ceiba pentandra (fromager) et Newbouldia laevis. Ces espèces sont largement utilisées par les populations locales, notamment pour le bois (jusqu’à 85 % des citations pour Albizia zygia) ou dans des pratiques médicinales ou alimentaires selon les cas[6].
- Végétation
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Une allée.
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Contrefort d'un fromager (Ceiba pentandra).
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Inflorescence d'Araceae (Anchomanes difformis).
Faune
Chauves-souris
Lors d'investigations menées à Niaouli au début des années 2000, plusieurs espèces de chauves-souris (Chiroptera) ont été décrites : Eidolon helvum, Epomophorus gambianus, Epomops franqueti, Hipposideros cyclops, Hypsignathus monstrosus, Megaloglossus woermanni[3].
Oiseaux
Une recherche ornithologique menée depuis 1997 a permis d'identifier 166 espèces d'oiseaux, dont 14 nouvelles pour le Bénin : l'Engoulevent à épaulettes noires (Caprimulgus nigriscapularis, le Martin-pêcheur à ventre blanc (Corythornis leucogaster), le Barbican chauve (Gymnobucco calvus), le Barbion grivelé (Pogoniulus scolopaceus), l'Indicateur pygmée (Prodotiscus insignis), l'Indicateur tacheté (Indicator maculatus), le Bulbul à queue blanche (Baeopogon indicator), la Camaroptère à sourcils (Camaroptera superciliaris), l'Erémomèle à tête brune (Eremomela badiceps), l'Hyliote à dos violet (Hyliota violacea), l'Akalat à ailes rousses (Illadopsis rufescens), la Mésangette rayée (Pholidornis rushiae), le Gonolek fuligineux (Laniarius leucorhynchus) et le Pyréneste ponceau (Pyrenestes ostrinus[2]).
Lépidoptères
- Lépidoptères
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Acraea epaea.
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Azanus isis.
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Belanois calypso.
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Mimeresia libentina.
Notes et références
Notes
- (fr) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en français intitulé « Forêt relique de Niaouli » (voir la liste des auteurs).
Références
- ↑ « La vie ici - La forêt de Niaouli: un havre de biodiversité », sur RFI, (consulté le )
- Van den Akker 2003.
- Djossa et alii 2008.
- ↑ Volper 2011, p. 45.
- ↑ « Attractions », sur Eco-Bénin – Ecotour, Tourisme, Circuits, voyage responsable au Bénin, (consulté le )
- ↑ Isis Togbédji GANGLO, Kourouma Koura, Edmond KIKI et Michael HOUNSA, « Caractéristiques structurelles des forêts de Niaouli, biodiversité et importance ethnobotanique des espèces précieuses », Researchgate, (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Eltsine Marat Clauzels Sahgui, Diversité et Utilités des Produits Forestiers Non Ligneux de la Forêt Naturelle de Niaouli (Commune d'Allada) au Bénin, (lire en ligne).
- Sunday Berlioz Kakpo, Structure, répartition spatiale et écologie de Antiaris toxicaria Lesch. et Ceiba pentandra (L) Gaert dans les forêts de Niaouli, Bonou et Pobè (Sud-Bénin) (thèse de DEA), Université d'Abomey-Calavi, 2014-2015, 40 p. + annexes (lire en ligne).
- Serge Volper, Une histoire des plantes coloniales : du cacao à la vanille, Versailles, Éditions Quae, , 141 p. (ISBN 978-2-7592-1030-5, lire en ligne).
- M. Agbangla, Caractéristiques structurales et écologiques des populations de quelques espèces de valeur des forêts de Niaouli (Sud-Bénin) (thèse d'ingénieur agronome), Université d'Abomey-Calavi, , 54 p..
- (en) Bruno A. Djossa, Brice A. Sinsin, Elisabeth K.V. Kalko et Jakob Fahr, « Inventory of bat species of Niaouli Forest, Bénin, and its bearing on the significance of the Dahomey Gap as a zoogeographic barrier », African Bat Conservation News, vol. 15, , p. 4-6 (lire en ligne).
- (en) M. Van den Akker, « Birds of Niaouli forest, southern Benin », Bulletin of the African Bird Club, vol. 10, no 1, , p. 16-22 (lire en ligne).
- Julien Touroult et Philippe Le Gall, « Les Sphingidae du Sud-Bénin. Étude de la faune des îlots forestiers et des milieux adjacents », Lambillionea, no 101, , p. 275-284 (lire en ligne).
Articles connexes
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