Fontaine Isabelle
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| Partie de |
Fontaines de la forêt de Fontainebleau (d) |
| Fondation | |
| Restauration |
| Localisation | |
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| Emplacement |
| Coordonnées |
48° 25′ 18″ N, 2° 43′ 06″ E |
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La fontaine Isabelle est un monument hydraulique dans la forêt de Fontainebleau, en France.
Situation et accès
La fontaine est située dans le parcours du sentier Denecourt no 2, près de la route de la Reine-Amélie, sur le territoire de la commune de Fontainebleau, dans la forêt du même nom, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne.
D'un point de vue géologique, située dans un massif au sein du Bassin parisien, la fontaine est dans des platières gréseuses[1].
Histoire
Le , le « sylvain de la forêt » Claude-François Denecourt découvre la Roche-Éponge au milieu des débris de grès d'une ancienne carrière du Fort-des-Moulins. Il s'empresse alors d'établir une nouvelle fontaine qu'il baptise Isabelle, en souvenir de la fille du sculpteur Antoine Samuel Adam-Salomon. Similairement à la fontaine Dorly, située sur le même sentier, la fontaine réunit les filets d'eau du banc de grès fendu par les carriers s'écoulant d'une cavité supérieure dans un plateau sableux[2].
Charles Colinet, successeur de Denecourt dans les entreprises sylvestres, la restaure en 1893. Plusieurs personnages ont par ailleurs assuré son gardiennage : le premier est nommé Desnoyers et son successeur un alsacien nommé Fréring[2].
Structure
Un caveau s'inscrit dans un talus, le long duquel s'écoule l'eau de la fontaine. Sur la roche surmontant le bassin est gravée l'inscription « FONTAINE ISABELLE / 1866 - 1893 ».
Propriétés des eaux
En 1893, année de sécheresse, Charles Colinet effectue des mesures du débit de la source. Ainsi, il compte entre le et le de cette année, un débit variant de 240 L à 1 440 L en 24 heures[2]. En 1898, il notait un débit de 216 L en 24 heures[3]. Les eaux sont par ailleurs riches en matières organiques solubles, comme en témoignent les « eaux brunes et de mauvais goût » sur le haut de la fontaine[4].
| Date | Température (°C) | Potentiel d'oxydoréduction (mV) | Dioxygène (aq) (mg L) | Potentiel hydrogène |
|---|---|---|---|---|
| 9,9 | 487 | 7,4 | 4,7 |
| Date | Ca | Mg | Na | K | NH4 | HCO3 | Cl | SO4 | NO3 | SiO2 | Al | F |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 16,91 | 1,29 | 11,29 | 1,86 | 3,04 | < s.d. | 18,01 | 42,46 | 1,12 | 5,17 | 4,05 | < s.d. |
- Cations
- Anions
- Silice
- Éléments traces
- < s.d. : inférieur au seuil de détection
Références
- Anne Bariteau et Médard Thiry, « Analyse et simulation des transferts géochimiques au sein d’un aquifère : la nappe de Beauce et l’altération des sables de Fontainebleau », Bulletin de la Société géologique de France, no 172, , p. 367–381 (DOI 10.2113/172.3.367 , lire en ligne , consulté le )
- Charles Colinet, « Fontaines de la forêt (suite) », L'Abeille de Fontainebleau, no 24 de la 62e année, , p. 6/6 (lire en ligne , consulté le )
- ↑ Charles Colinet, « Fontaines Dorly et Dérisée », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 64, no 49, , p. 2/4 (lire en ligne , consulté le )
- ↑ Thiry 2017, p. 67.
Bibliographie
- [Herbet 1903] Félix Herbet, Dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau : Routes, carrefours, cantons, gardes, monuments, croix, fontaines, puits, mares, environs, moulins, etc., Fontainebleau, Bourges, , 522 p. (lire en ligne).
- [Thiry 2017] Médard Thiry, Curiosités géologiques du massif de Fontainebleau, Orléans, BRGM, , 115 p., « Hydrologie des fontaines en forêt », p. 66-67.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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