Fernand Gonder
| Fernand Gonder | |||||||||
| Fernand Gonder à la Fête de Printemps (mai 1905). | |||||||||
| Informations | |||||||||
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| Disciplines | Saut à la perche | ||||||||
| Nationalité | Française | ||||||||
| Naissance | 12 juin 1883 Bordeaux |
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| Décès | Rochefort |
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| Taille | 1,70 m | ||||||||
| Masse | 56 kg | ||||||||
| Club | S.A. Bordeaux | ||||||||
| Records | |||||||||
| Saut à la perche : 3,74 m | |||||||||
| Palmarès | |||||||||
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Fernand Gonder, dit « le Casse-cou », est un athlète français, né le à Bordeaux, mort le à Rochefort, premier spécialiste du saut à la perche en bambou, remplaçant dès lors la lourde perche en frêne.
Biographie
Il mesurait 1,70 m pour 56 kg et découvrit l'athlétisme et le saut à la perche au printemps 1904 par hasard, au camp de Saint-Médard. Il vit un militaire (Lacassagne, le 2e perchiste français de l'époque) qui s'entraînait et lui dit : « Je parie que je vais plus haut que toi ». Gonder passa 3,20 m et battit Lacassagne. On lui fit signer instantanément une licence au S.A. Bordeaux. Deux semaines plus tard, Gonder est recordman de France avec 3,38 m.
Un oncle de Fernand Gonder était curé. Ses parents firent entrer Fernand au petit séminaire à l'âge de 10 ans. Il le quittera dix ans plus tard pour effectuer son service militaire. « Je n'avais pas la vocation » explique-t-il. Au séminaire, il s'était initié à la pelote basque, au saut en hauteur, et au saut en longueur avec une perche. « On prenait de l'élan, on piquait la perche au bord d'un ruisseau et, en tirant sur nos bras, suspendus à notre mât, nous passions sur l'autre rive » commente Fernand Gonder.
En 1912 à Stockholm, il termina encore 15e du concours olympique, à 29 ans (il ne participa pas aux jeux de 1908).
En 1918, il s'installe à Tonnay-Charente[1], et tient ensuite un commerce à Rochefort. Il meurt le à l'hôpital de cette commune[2],[3]. Il est inhumé au cimetière de Tonnay-Charente, carré D, rang D, emplacement 16[4].
Palmarès
- Il bat le record du monde le , à la Croix-Catelan à Paris, avec 3,69 m, trois mois après ses débuts. Fernand Gonder n'a pas pu participer aux Jeux olympiques de 1904 se déroulant à Saint-Louis aux États-Unis. À cette époque, les athlètes devaient financer eux-mêmes le voyage fort onéreux (de fait aucun athlète français résidant en France métropolitaine n'y participa).
- Il bat une seconde fois le record du monde le , au Parc Vélodrome de Bordeaux, avec 3,74 m. Quelques semaines plus tard, il franchit la barre des 4 m mais les officiels présents n'étaient pas reconnus par l'U.S.F.S.A. ce qui empêcha l'homologation du record.
- Vainqueur des Jeux olympiques intercalaires de 1906 à Athènes (compétition internationale célébrant les dix ans des premiers Jeux olympiques) alors qu'il était soldat au 144e de ligne avec 3,50 m (après avoir sauté 51 fois) : record olympique dépassé de 20 cm[5]
- Champion de France en 1904 et 1905 à la Croix-Catelan, puis de nouveau en 1913 et en 1914
- Champion d'Angleterre de saut à la perche en 1906 à Londres, avec un saut à 3,55 m (deuxième fois qu'un français obtient un titre d'athlétisme anglais, après celui à la perche d'André Puisségur du R.C.F. en [6])
- 3e du championnat d'Angleterre de saut à la perche en 1913 avec un saut à 3,54 m.
Remarque
Les autres français champions d'Angleterre de saut à la perche :
- Puisségur, en avec un saut de 3,20 m
- Franquenelle, de l'école de Joinville-le-Pont, en avec un saut de 3,35 m[7]
- Pierre Lewden, durant l'été 1923 (également alors champion d'Angleterre de saut en hauteur, avec 1,93 m)[8].
Hommage
Une avenue est nommée de son nom à Tonnay-Charente, ainsi qu'une place à Rochefort.
Notes et références
- ↑ « Le grand-père olympique de Colette Besson a gagné sa médaille en… 1906 », Sud Ouest, , p. 16.
- ↑ « Mort de Fernand Gonder », Le Monde,
- ↑ « Le bordelais Fernand Gonder est mort », Sud Ouest, , p. 18 G
- ↑ « Visualisation d'une sépulture dans les cimetières de la commune de Tonnay-Charente », sur gescimenet.com (consulté le ).
- ↑ (Lettre d'information ORF (Revue Olympique Française) n°191 du , p.225.).
- ↑ La Vie au Grand Air, , p.559.
- ↑ Le Miroir des sports, , p.16.
- ↑ Les Annales politiques et littéraires, , p.186.
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- Depuis 1904, Gonder est Champion de France, Paris-Soir, 7 décembre 1923, p.4 (CV de F. Gonder)
- Fernand Gonder en pied (La Vie au Grand Air du 22 septembre 1905, NP, Gallica).
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