Ferdinand Humbert

Ferdinand Humbert
Ferdinand Humbert, Autoportrait, publié dans Nos peintres dessinés par eux-mêmes (1883).
Naissance
Décès
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Jacques Ferdinand Humbert
Nationalité
Activité
Formation
Maîtres
Enfant
André Humbert (d)
Archives conservées par

Ferdinand Humbert (parfois dit Fernand), né le à Paris, et mort le dans le 7e arrondissement, est un peintre français.

Biographie

Jacques Ferdinand Humbert naît le à Paris (2e arrondissement)[2],[3], de Pierre Louis Humbert, médecin d'origine suisse, et de Marie Henriette Fany Morin. Son oncle Jean Charles Ferdinand Humbert, élève de Ingres, est peintre animalier[4].

Élève des Beaux-Arts en 1861, il a pour maîtres François Édouard Picot, Eugène Fromentin et Alexandre Cabanel. C'est un peintre de sujets religieux et mythologiques, de portraits et de scènes de genre[4].

Il expose au Salon dès 1865 (La fuite de Néron) et obtient la médaille d'honneur des artistes français en 1900 (Portrait d'Elsa Grand)[5]. Il devient membre du Comité et du Jury de la Société des Artistes français. Il est membre du Jury des Expositions universelles de 1889 et 1900[5]. Il expose au Salon jusqu'en 1931[6].

Il exécute deux grands panneaux décoratifs pour la mairie du 19e arrondissement[4], deux plafonds célébrant Le Triomphe intellectuel de Paris (entre 1909 et 1924) au Petit Palais[7], ainsi que des fresques pour le Panthéon[8].

Il fonde son académie à la fin des années 1890, reprenant l'ancien Atelier Cormon, au 104, boulevard de Clichy à Paris, en s'associant à Henri Gervex, puis tient son atelier au 8 de l'avenue privée Frochot, toujours dans le 9e arrondissement[9]. Il se consacre au portrait mondain et réalise celui de Colette vers 1896[10]. Il enseigne en 1898 à l’École des beaux-arts de Paris, où il assure à partir de 1900 le premier cours destiné aux femmes, enfin admises à l'école grâce à l'activisme de l'Union des femmes peintres et sculpteurs. La presse moque son attrait pour les femmes[11],[12]. Il est membre de l'Académie des Beaux-arts, section peinture, en 1902, au fauteuil de Benjamin-Constant (il sera Président pour 1918)[5]. Chef d’atelier de Peinture pour élèves femmes en 1905, il démissionne en 1929 pour cause de maladie[10].

Il est Chevalier dans l'Ordre de la Couronne de Suède et Commandeur de la Légion d’honneur[5].

Il meurt le à son domicile dans le 7e arrondissement de Paris[13], et est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (74e division)[14].

Œuvres dans les collections publiques

Expositions rétrospectives

  • Une rétrospective de son œuvre est organisée au Salon des artistes français de 1936[15].
  • Des œuvres de Ferdinand Humbert figurent dans l'Exposition "Paris 1874. Inventer l’impressionnisme" du Musée d'Orsay en 2024, au titre des artistes plus conservateurs de la période[16].

Galerie d'œuvres

Élèves

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom HUMBERT Ferdinand (consulté le )
  2. Valabrègue 1894, p. 391.
  3. État civil reconstitué de la Ville de Paris, naissances Humbert 1842 / 1845, vue 2/51.
  4. Dictionnaire Bénézit, OxfordArt Online.
  5. « CTHS - HUMBERT Jacques Charles Ferdinand », sur cths.fr (consulté le ).
  6. « Ferdinand Humbert (15079) | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le ).
  7. « Histoire du bâtiment », sur Petit Palais, (consulté le ).
  8. François Macé de Lépinay, Peintures et sculptures du Panthéon, Éditions du Patrimoine, 1997.
  9. Alice Boutillon, L'avenue Frochot, une oasis au coeur du 9e, in Le neuvième, une histoire parisienne, Taillandier 2022, Paris, p. 165-6.
  10. École des Beaux-arts, Filiation de l’atelier officiel de peinture pour élèves femmes, Humbert, créé en 1900, en ligne.
  11. L'Amour du 19 avril 1914 sur Gallica.
  12. Ferdinand Humbert, peintre des dames, dans Mon Dimanche du 18 août 1907.
  13. Archives de Paris 7e, acte de décès no 1431, année 1934 (page 4/31).
  14. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1934, en date du (page 13/31).
  15. Le catalogue de cette exposition est inclus dans celui de ce Salon, p. 200, no 4332 à 4362.
  16. « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme - Musée d’Orsay », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
  17. Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen pendant l’année 1908-1909, 1910, page LIX

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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