Fathi Zouhir

Fathi Zouhir (arabe : فتحي زهير), né le 12 avril 1917 à Tunis et mort le 24 novembre 1984, est un avocat, homme politique et dirigeant sportif tunisien.

Membre actif du mouvement national tunisien, il sert comme ministre, diplomate, bâtonnier de l'ordre des avocats et président du Club africain.

Il naît dans une famille aisée de la médina de Tunis composée de maîtres-artisans : il est le fils de Chedly Zouhir, président du tribunal de l'ouzara. Après des études au Collège Sadiki, il étudie à la faculté de droit de Toulouse^[1].

Il s'engage dans le mouvement national contre le protectorat français. Militant du Néo-Destour dès les années 1940, il est arrêté en 1941, puis à nouveau en 1946 après sa participation au congrès du parti. En janvier 1952, il est à nouveau emprisonné. En 1954, il devient chef de cabinet de Tahar Ben Ammar dans son gouvernement et participe aux discussions menant à la signature, en 1955 à Paris, des conventions de l'autonomie interne entre la Tunisie et la France. Il est ensuite nommé ministre des Affaires sociales en septembre de la même année^[2].

Après l'indépendance, il est élu membre de l'assemblée constituante, où il participe à la rédaction de la Constitution de 1959.

Élu membre du bureau politique élargi du Parti socialiste destourien lors du congrès de 1964, il est nommé secrétaire d'État (équivalent de ministre à l'époque) à la Santé le 12 novembre 1964 et directeur du protocole présidentiel le 5 septembre 1966. Il est ensuite député entre 1969 et 1979.

Il représente la Tunisie en tant qu'ambassadeur au Maroc, en Italie puis en URSS.

Revenu au barreau, Fathi Zouhir est élu bâtonnier de l'Ordre national des avocats à deux reprises, en juillet 1975 et en 1977. Il défend plusieurs figures du mouvement ouvrier et des militants de gauche.

Fathi Zouhir s'engage au sein du Club africain, appartenant aux bureaux du club puis en prenant la tête de 1967 à 1970. Sous sa présidence, le club remporte notamment deux coupes de Tunisie de football.

Il est également membre de la Fédération tunisienne de football qu'il préside en 1971.

Il épouse Traki, petite-fille de Moncef Bey, bey de Tunis de 1942 à 1943.

Sa sœur Soufia épouse Salah Ben Youssef qu'il a connu alors qu’il était stagiaire au cabinet de Mustapha Kaak^[3].

• Khélil Chaïbi, Les Gloires du Club Africain, Tunis, Ulysse éditions, 2009 (ISBN 978-9973-05-414-2).
• (ar) Fakher Rouissi, العميد فتحي زهير الوساطة الضائعة في الخلاف البورﭭيبي اليوسفي [« Le doyen Fethi Zouhir : la médiation avortée dans le différend Bourguiba-Ben Youssef »], Tunis, Dar Tounès,‎ 2015, 320 p.
• Lotfi Zahi, Aux origines du Club africain, Tunis, Karem Sharif, 2012.

• « Fathi Zouhir ou le parcours d'un militant exemplaire », sur leaders.com.tn (consulté le 30 juin 2025).

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