Fanny Paelinck-Horgnies
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(à 81 ans) Bruxelles |
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Fanny Paelinck-Horgnies, née Louise Thérèse Françoise Élisabeth Horgnies à Ratisbonne le et morte à Bruxelles le , est une femme peintre belge, connue pour ses œuvres relevant de la peinture religieuse, du portrait, de la peinture d'histoire, des scènes de genre et des scènes mythologiques. Son style s'apparente au néo-classicisme.
Biographie
Louise Thérèse Françoise Élisabeth (Fanny) Horgnies, fille de François Horgnies (Bruxelles[1] 1764 - Bruxelles[2] 1847), à l'époque secrétaire privé de son altesse sérénissime le prince de Tour et Taxis[3] puis directeur des postes à Bruxelles, et d'Élisabeth Morin (Ratisbonne 1769 - Bruxelles[4] 1834), est née à Ratisbonne en 1805. Ces Horgnies étaient au service des Tour et Taxis depuis plus de cinquante ans[5] et François Horgnies avait rejoint le quartier-général des Tours et Taxis qui se trouvait depuis 1748 à Ratisbonne.
La carrière d'artiste peintre de Fanny débute vers 1820 en qualité d'élève de Joseph Paelinck, qu'elle épouse à Bruxelles le [N 1]. En 1823[6] et en 1826, elle expose au Salon de Gand, ainsi qu'en 1829, où elle participe à l'exposition concours des arts de dessin à Gand et remporte le prix des dames pour son œuvre Sainte Cécile chantant les louanges de Dieu en s'accompagnant à la harpe[7].
Selon l'historienne de l'art Alexia Creusen, son mariage ne met pas, contrairement à la situation de la majorité des femmes peintres de son temps, de terme à sa carrière artistique[8]. Le musée des Beaux-Arts de Gand conserve son œuvre La Sainte Cécile, dont la notice explique : « Par son thème, la méthode lisse, la composition statique et la lumière égale, cette œuvre est un excellent exemple de peinture néoclassique[9] ».
Veuve de Joseph Paelinck en 1839, elle épouse le , à Bruxelles, Auguste François Désiré Dansette (1809-1897), négociant originaire de Lille avec lequel elle a un fils, Paul Auguste (Ixelles 1845 - Bruxelles 1917), qui sera président de la banque bruxelloise Caisse Générale de reports et dépôt et épousera à Ixelles en 1873 Marie Josèphe Elise Parmentier (Bruxelles 1853 - Saint-Gilles 1919), dont descendance.
Fanny Paelinck-Horgnies meurt en sa demeure, rue Joseph II, no 34 à Bruxelles, à l'âge de 81 ans, le [N 2].
Œuvres
- 1823 : Une vieille diseuse de bonne aventure est occupée à mêler un jeu de cartes, exposé au salon de Gand et conservé au musée des Beaux-Arts de Gand ;
- 1827 : Portrait d'un enfant ;
- 1829 : Sainte Cécile chantant les louanges de Dieu en s'accompagnant à la harpe, premier prix des dames au salon de Gand ;
- 1833 : Tiré de Lamartine "Souvent sur la montagne, à l'ombre d'un vieux chêne" , conservé aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ;
- 1834 : Une famille grecque ;
- 1839 : Mère et son enfant admirant une statue de la Vierge ;
- Jeunes garçons jouant aux billes ;
- Portrait d'une demoiselle ;
- Scène d'auberge ;
- La leçon de lecture ;
- Sainte Dorothée.
Notes et références
Notes
- ↑ Son acte de mariage, rédigé en néerlandais la décrit comme « rentière » (acte n° 240 de l'année 1827).
- ↑ Son acte de décès, rédigé en français le , précise qu'elle est décédée l'avant-veille, le , à dix heures du matin, en sa demeure. La défunte est née à Ratisbonne (Bavière) et est domicilié à Lille (Nord, France) ; elle est veuve de Joseph Paelinck, épouse d'Auguste François Désiré Dansette, rentier, et la fille de François Horgnies et d'Élisabeth Morin. (acte de décès n° 604 de l'année 1887).
Références
- ↑ Bruxelles, Notre-Dame de la Chapelle, baptême le 2 mars 1764 : 2 (martius 1764) Franciscus filius legitimus Joannis Francisci Horgnies et Ferdinanda Elisabetha Libotte conjugum, natus hac media nocte Suscept Franciscus Le Febure et Marie Francisca Perneel.
- ↑ Bruxelles, acte de décès n° 5126 du 30 décembre 1847. François Horgnies, pensionné, mort le 28 décembre 1847 à 10 heures du soir, Montagne des Oratoires, section 6, n° 9, âgé de 83 ans, neuf mois, 26 jours, né à Bruxelles, domicilié même maison, veuf d'Elisabeth Morin, fils de Jean François Horgnies et de Ferdinande Elisabeth Libotte, conjoints décédés. Le déclarant est Auguste Dansette, gendre, propriétaire, âgé de 37 ans, domicilié à Ixelles.
- ↑ Voyez l'attestation de naissance et de baptême catholique en pièce annexe à son acte de mariage à Bruxelles en 1827.
- ↑ Bruxelles, acte de décès n° 604 du 25 février 1834. Marie Elisabeth Julienne Morin, décédée le 23 février 1834 à 11 heures du matin, âgée de 64 ans et quatre mois, née à Ratisbonne, domiciliée à Bruxelles, épouse de François Horgnies, pensionné, fille d'Adrien Morin et de Françoise Julienne Vollard, décédés. Le déclarant est Joseph Paelinck, artiste peintre, beau-fils, âgé de 53 ans.
- ↑ Jean François Horgnies, le père de François, était né à Bruxelles, paroisse Saint-Jacques sur Coudenberg, et avait obtenu la bourgeoisie de Bruxelles le 14 octobre 1762. Son adresse était Alamode-winckel, over de posterij. Il avait épousé le 10 juin 1762 à Sainte-Gudule Elisabeth Ferdinande Libotte. Il est mort en 1787 à Bruxelles, paroisse Notre-Dame de la Chapelle et son épouse est morte à Bruxelles en 1804. Jean François Horgnies était le fils de Jean Baptiste Horgnies ou Hornies ou encore Horny, et de Maria Cuidé. Ce dernier est mentionné au temps de l'occupation française de Bruxelles de 1746-1749, comme résident à Bruxelles, au Petit Sablon, à l'hôtel Tour et Tassis, avec son épouse et un enfant de plus de 14 ans, où il est domestique et portier du Prince de la Tour. Voyez Albert Mehauden et Michel Vanwelkenhuyzen, La ville de Bruxelles, ses habitants, leurs métiers et leurs adresses au temps de l'occupation française (1746-1749), Bruxelles, 2023, n° 5/55, ainsi que Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Bourgeois de Bruxelles, III, 1695-1795, Louvain, 2000.
- ↑ Direction de l'Académie de Gand, Exposition des productions d'artistes vivans ouverte le 4 août 1823 dans la ville de Gand, Gand, F. De Goesin-Verhaeghe, , 56 p. (lire en ligne), p. 22.
- ↑ « Salon de Gand », Journal de la Belgique : pièces officielles et nouvelles des Armées, vol. LXIII, no 223, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Alexia Creusen, Femmes artistes en Belgique, L'Harmattan, , 419 p. (ISBN 978-2-296-03372-6), p. 29.
- ↑ « La Sainte Cécile », sur mskgent.be, (consulté le ).
Liens externes
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