Famille Malet (Normandie)

Famille Malet

Armes de la famille.

Blasonnement De gueules à trois fermaux d'or.
Devise « Ma force d'en haut »
Période Moyen Âge central
Moyen Âge tardif
Renaissance française
Pays ou province d’origine  Duché de Normandie
Allégeance Royaume de France
Demeures Château de la Bermondière
Fonctions militaires Amiral de France

La famille Malet, seigneurs de Graville, est une ancienne famille de Normandie qui donna plusieurs branches éteintes de nos jours.

Histoire

Dans un ouvrage publié en 1773, le père Anselme de Saint-Marie écrivait que la famille Malet remonte à Ernest Malet seigneur de Graville, qui fut le père de Robert Malet, seigneur de Graville trouvé en 1205, marié à Alix d'Alençon[1]. Il s'agit toutefois d'une erreur basée sur une mauvaise traduction de chartes datées autour de 1220, dont l'une contient la phrase ... Hemericus vicecomes Castri-Eraudi, Ala uxor quondam Roberti filii Ernesii, et Robertus Malet...[2], l'expression Roberti filii Ernesii pouvant laisser croire qu'il s'agit de Robert, fils d'Ernest, alors qu'elle se rapporte à Robert FitzErneis, les FitzErneis étant une importante famille anglo-normande, comme les Malet. Ces trois personnages cités par la charte (Aimery de Châtellerault, Robert FitzErneis et Robert Malet) sont parmi les héritiers de Robert[2], comte d'Alençon, dont trois sœurs : Alix[2], Helie[2] et Philippa[2] ont épousé respectivement Hugues de Châtellerault, père d'Aimery cité ci-dessus, Robert FitzErneis cité ci-dessus, et Guillaume Malet, père de Robert cité ci-dessus.

Henri Jougla de Morenas écrit dans le Grand Armorial de France(1939) que selon une théorie qu'il ne partage pas, Robert Malet, aurait été l'aïeul d'Ernest Malet, seigneur de Graville, dont la postérité semble avoir donné les branches[3] :

  1. de Graville et de Marcoussis, éteinte avec Louis Malet, sire de Craville, chevalier de l'Ordre du roi, amiral de France en 1511, mort en 1516;
  2. du Bosc-Achard, éteinte en 1363;
  3. de Drubec, éteinte au XVIIIe siècle;
  4. de Valsmé, qui releva le nom de Graville au XVIIIe siècle, subsistante au XVIIIe siècle;
  5. de Criquebeuf, maintenue noble en 1669, éteinte.
  6. de Bouquetot, maintenue noble en 1670.
  7. de Faillanville, maintenue noble en 1670.
  8. de Cramesnil, maintenue noble en 1700.
  9. de Bréveau, éteinte au XVIIe siècle
  10. du Bois, maintenue noble en 1666
  11. de Bermondière et du Boismalet, maintenue noble en 1667.
  12. du Breuil, de Bonnesmesnil et de Sceaux, maintenue noble en 1669.

Pour la plupart de ces branches, la jonction n'a pu être faite[3].

Personnalités

Les travaux du généalogiste Pierre de Guibours, dit « père Anselme de Sainte-Marie », permettent de connaître la descendance de Guillaume Malet, compagnon de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings.

Armes

Les armesde la famille Malet sont de gueules à trois fermaux d’or[3]. Ce blason figure notamment dans les salles des Croisades du château de Versailles[5].

Armes pleines de la famille.

Suivant plutôt la tradition anglaise où les règles héraldiques sont d'usage plus strictes, les différentes branches ont le plus souvent porté des brisures ou des armes composées.

Figure Blasonnement
Certaines branches sont manquantes.
Branche de Carteret

Écartelé : en 1 et 4, de gueules à quatre fusées d'argent accolées en fasce (de Carteret) ; en 2 et 3, de gueules à trois fermaux d'or (Malet)[6].

Pour approfondir

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Marquis de Laqueuille, Anne de Graville, ses poésies, son exhérédation, Chartres, Imprimerie de Garnier, (lire en ligne).
  • [Payne 1859] (en) James Bertrand Payne, An Armorial of Jersey, A. H. Jack, (lire en ligne), p. 261–271.
  • Paul-Michel Perret, Notice biographique sur Louis Malet de Graville, amiral de France (144?–1516), Paris, (lire en ligne).
  • (en) Cora L. Scofield, « Jean Malet, seigneur de Graville, and Edward IV, 1475 », The English Historical Review, vol. 25, no 99,‎ , p. 549–550.
  • Maxime de Montmorand, Une femme poète au XVIe siècle, Anne de Graville, sa famille, sa vie, son œuvre, sa postérité, Paris, A. Picard, , 328 p. (lire en ligne).
  • Henri Lamarque, « Autour d’Anne de Graville : le débat de la ‘Dame sans sy’ et l’épitaphe de la poétesse », dans Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, Genève, Droz, , p. 603–611.
  • Kyrstyna Antkowiak, Portrait de François Ier d’après Marguerite de Navarre et Anne de Graville, Kupisz K. et al., Le portrait littéraire, Presses universitaires de Lyon, , p. 77–84.
  • Bouchard Mawy, L’épopée d’Anne de Graville et l’illustration de la langue vulgaire, McGill University, Montréal, .
  • (en) Myra Dickman Orth, « Dedicating Women : Manuscript Culture in the French Renaissance, and the Case of Catherine d’Amboise and Anne de Graville », Journal of Early Book Society for the Study of Manuscript and Printing History, no 1.1,‎ , p. 17–47.
  • Bouchard Mawy (L’Écriture des femmes à la Renaissance française), « Anne de Graville (1492–1544) et la tradition épique au XVIe siècle », N.R., Montréal, Littératures, no 18,‎ , p. 31–63.
  • Catherine Mueller, « Anne de Graville lectrice de Maistre Allain. Pour une récriture stratégique de la Belle Dame sans mercy », dans Lectrices d'Ancien Régime, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753546080, DOI 10.4000/books.pur.35534, lire en ligne).
  • Mathieu Deldicque, Entre Moyen Âge et Renaissance ? La commande artistique de l’amiral Louis Malet de Graville (v. 1440–1516), thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, .
  • Mathieu Deldicque, « La chapelle Saint-Léonard de Rouelles retrouvée (1479-1480) : le vœu d’un seigneur revenu de captivité », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 25,‎ , p. 55–65 (ISSN 1627-4970, DOI 10.4000/lha.304, lire en ligne) (fondation de Jean VI Malet de Graville).
  • [Theiller 2013] Isabelle Theiller, « Jean VI Malet de Graville et la fondation de la foire de Châtres (1470–1475) : entre procédure institutionnelle et privilèges personnels », Revue historique, vol. 4, no 668,‎ , p. 763–803 (DOI 10.3917/rhis.134.0763, lire en ligne).
  • Mathieu Deldicque, « Courtisans à Paris autour de 1500 : l’exemple de l’amiral Louis Malet de Graville et de son entourage », dans Paris, ville de cour : (XIIIe – XVIIIe siècles), Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753585485, DOI 10.4000/books.pur.156670, lire en ligne).
  • Mathieu Deldicque et Élisabeth Leprêtre, Être mécène à l’aube de la Renaissance : l'amiral Louis Malet de Graville, Snoeck, .
  • Mathieu Deldicque, Le dernier commanditaire du Moyen Âge : L'amiral de Graville, Presses universitaires du Septentrion, (présentation en ligne).

Articles connexes

Notes et références

  1. Anselme de Saint-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne & de la Maison du Roy et des anciens barons du Royaume... Par le P. Anselme,... continuée par M. Du Fourny : Troisième édition, revue, corrigée et augmentée par les soins du P. Ange et du P. Simplicien, t. 8, compagnie des libraires associés, (lire en ligne), p. 860-870.
  2. (en) « Normandy nobility », sur fmg.ac/Projects/MedLands, (consulté le ).
  3. Henri Jougla de Morenas (n° 22.565 et 22.566), Grand armorial de France, vol. 4, Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 512.
  4. Theiller 2013, p. 763-803, note 4[réf. incomplète].
  5. Ch. Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 2, (lire en ligne), p. 442.
  6. (en) Sir Bernard Burke, The General Armory of England, Scotland, Ireland, and Wales, , p. 173
  • Portail de la généalogie
  • Portail de la Normandie
  • Portail de la noblesse française
  • Portail du Moyen Âge