Félix Tilly

Félix Tilly
Naissance
Guerlesquin (Finistère)
Décès (à 58 ans)
Saintes (Charente-Maritime)
Origine France
Allégeance République française
Armée française de la Libération
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant
Années de service 19231945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Officier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Félix Tilly, né le à Guerlesquin et mort le à Saintes, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Jeunesse et engagement

Fils d'un maître-carrier et d'une couturière, Félix Tilly naît le 1er août 1904 à Guerlesquin, dans le Finistère[1]. Le 27 juin 1923, il signe un engagement de deux ans dans l'armée et est envoyé en Algérie où il est incorporé au 2e régiment de chasseurs d'Afrique le 9 juillet suivant[2]. Promu brigadier le 16 juin 1924 puis maréchal des logis le 19 février 1925, il termine son contrat le 27 juin suivant et revient en Bretagne où il devient entrepreneur de travaux publics[2],[3].

Seconde Guerre mondiale

Promu maréchal des logis-chef dans la réserve en décembre 1934, c'est à ce grade qu'il est rappelé sous les drapeaux lors de la mobilisation de septembre 1939[2],[4]. Affecté à l'hôpital vétérinaire du corps expéditionnaire du Levant, il embarque à Marseille en octobre 1939 en direction de la Syrie[2],[4]. Pendant son séjour au Proche-Orient, il apprend le décès de sa femme et de leurs deux enfants restés en France, victimes d'un accident domestique[4]. De retour en France en octobre 1940, il est démobilisé le 10 décembre suivant et se réinstalle dans son village natal[2].

En désaccord avec l'armistice du 22 juin 1940, il décide de quitter la France et passe par l'Espagne où il est brièvement emprisonné avant de pouvoir rejoindre l'Algérie en avril 1941[4]. En rapport avec divers mouvements de résistance en Algérie, il rencontre Alfred Pillafort lorsque celui-ci arrive dans le pays en 1942[4]. À la demande de ce dernier, Félix Tilly recrute et organise un groupe de bretons exilés[4]. Le 7 novembre 1942, les résistants sont prévenus du débarquement des alliés qui aura lieu le lendemain sur les côtes d'Afrique du Nord[4]. Dans la nuit, Félix Tilly rassemble son groupe avec lequel il investi le bâtiment du gouvernement général d'Alger[4]. Faisant 35 prisonniers, il s'empare ensuite de l'immeuble de Radio-Alger, pouvant ainsi diffuser des messages et informations facilitant le débarquement allié[4],[5]. Engagé comme aspirant dans les corps francs d'Afrique en décembre 1942, il prend part à partir de janvier 1943 à la campagne de Tunisie au cours de laquelle il effectue un grand nombre de reconnaissances derrière les lignes ennemies en collaboration avec un commando britannique[4]. Le 26 février 1943, lors d'une contre-attaque contre des troupes allemandes, il est grièvement blessé par balle mais poursuit néanmoins le combat[4],[2]. Touché à nouveau quelques heures plus tard par des éclats d'obus, il n'accepte d'être évacué qu'après s'être assuré de la conquête de la position ennemie et après avoir lui-même fait le compte des 70 prisonniers faits ce jour-là[4],[2].

Après quelques mois de convalescence, et alors que les corps francs d'Afrique ont été entretemps dissous, Félix Tilly intègre l'armée française de la Libération au sein de laquelle il est nommé commandant du 6e escadron de la garde personnelle du général de Gaulle[4]. Toujours dans l'entourage du général, il passe au cabniet militaire de celui-ci en décembre 1944 et y reste jusqu'en octobre 1945, date de sa démobilisation avec le grade de lieutenant[4].

Après-Guerre

Installé à La Rochelle, il reprend une entreprise de travaux publics tout en participant aux activités des associations locales d'anciens résistants[4]. Il vit ensuite à Saintes où il gère un bureau de tabac-journaux et exerce parallèlement comme expert judiciaire auprès de la cour d'appel de Poitiers[4].

Félix Tilly meurt le 11 juillet 1963 à Saintes où il est inhumé au cimetière Saint-Pallais[3],[6].

Décorations


Officier de l'Ordre
de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Par décret du 27 décembre 1945
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 Médaille des blessés de guerre Médaille des évadés
Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Croix du combattant volontaire
de la Résistance
Officier du Mérite combattant
Médaille coloniale
Avec agrafe "Tunisie"
Médaille commémorative
des services volontaires dans la France libre
Médaille commémorative
française de la guerre 1939-1945
Officier du Nichan Iftikhar
(Tunisie)

Références

  1. « Acte de naissance de Félix Tilly - 3E 83/30/7 n°45 », sur Archives départementales du Finistère
  2. « Registre matricule de félix Tilly - 1R1723/373 », sur Archives départementales du Finistère
  3. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  5. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  6. « Tombe de Félix Tilly - Cimetière Saint-Pallais - Saintes », sur Généanet

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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