Evelyn Askolovitch
| Naissance | |
|---|---|
| Nom de naissance |
Sulzbach |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Période d'activité | |
| Mère |
Anny Sulzbach (d) |
| Enfant |
| Lieux de détention |
|---|
Evelyn Askolovitch, née Evelyn Sulzbach le 15 juillet 1938 à Amsterdam, Pays-Bas, déportée à l'âge de quatre ans, est une autrice et conférencière française et militante de la mémoire de la Shoah[1].
Biographie
Evelyn Askolovitch est la fille d'un couple de juifs allemands émigrés au Pays-Bas, Jacob et Anny Sulzbach. L'Allemagne nazie ayant envahi les Pays-Bas en 1940, la famille Sulzbach est rattrapée par les brimades anti-juives, puis est arrêtée, sur la dénonciation de voisins, le . Les Sulzbach passent par un centre de regroupement installé dans un ancien théâtre d'Amsterdam, avant d'être déportée dans les camps néerlandais de Vught et Westerbork, puis en Allemagne à Bergen-Belsen [2]. La famille survivra à sa déportation grâce à de vrais-faux passeports du Honduras qu'une relation d'affaires suisse a fait parvenir à Jacob Sulzbach [2],[3]. Ces passeports faisant des Sulzbach des ressortissants d'un pays neutre, lui évitent le transfert dans les camps d'extermination de Sobibor ou Auschwitz-Birkenau. En janvier 1945, les Sulzbach sont évacués de Bergen-Belsen par la Croix Rouge et terminent la guerre dans un camp de transit à Biberach, près du lac de Constance. La famille retourne aux Pays-Bas en 1946[réf. nécessaire].
De sa déportation, Evelyn garde peu de souvenirs précis. Ceux-ci lui reviennent parfois sous forme de cauchemars, ou de peurs inexpliquées. Evelyn reste marquée, après-guerre, par le désespoir qui ronge son père, qui, à Westerbork, a du amener sa propre mère au train qui l'a conduit à Sobibor, où elle sera gazée. Evelyn refoule ses peurs et ses souvenirs pour se construire une vie normale, laissant à sa mère le soin de porter le récit familial[réf. nécessaire].
En 1958, Evelyn épouse le futur journaliste et écrivain juif français Roger Ascot et devient française par son mariage[4].
Dans les années 2010, Evelyn se laisse rattraper par son passé. Elle dit que sa perception d'elle-même a changé en découvrant des documents retraçant sa démonstration, où son nom était écrit[réf. nécessaire].
Elle décide alors de transmettre son expérience, d'abord dans des conférences, puis dans un livre, co-écrit avec son fils, le journaliste Claude Askolovitch "Se souvenir ensemble", qui témoigne de son expérience, et de la reconquête de la mémoire, chez elle puis dans sa famille[5].
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ (en) « Lest We Forget – N’oublions pas », sur lestweforget.crif.org (consulté le )
- « Evelyne Askolovitch à Foch. L'octogénaire raconte les affres de la Shoah », sur actu.fr, (consulté le )
- ↑ « Famille Askolovitch : "Ce livre raconte comment une famille se rassemble pour parler de ses traumatismes" : épisode 60/11 du podcast Fou d'histoire », sur France Culture (consulté le )
- ↑ Par AFP, « Le témoignage de la rescapée des camps Evelyn Askolovitch publié », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
- ↑ Claude Askolovitch, Evelyn Askolovitch, Se souvenir ensemble, Grasset (ISBN 2246829658)
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail du judaïsme
- Portail de l’Allemagne
- Portail d’Amsterdam
- Portail de la Shoah