Europe-Jeunesse
Plus est en nous |
| Fondation |
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| Forme juridique |
Association déclarée |
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| Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
| Siège |
Antignac (depuis le ) |
| Pays |
| Fondateurs | |
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| Organisation mère |
| RNA | |
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| SIREN | |
| OpenCorporates |
Europe-Jeunesse est un mouvement autoproclamé scout, laïc néopaïen français fondé en 1973, influencé par la Nouvelle Droite, courant de pensée politique d'extrême droite tendance nationale-européenne apparu en 1969 avec la fondation du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne[1],[2].
Histoire
Ce mouvement a été créé en 1973 par Pierre Vial, Jean Mabire, Jean-Claude Valla et Maurice Rollet, tous membres du GRECE. Le premier camp organisé a eu lieu à Bussy-en-Othe en juillet 1973 sous la supervision de Raymond Ferrand, ancien membre d'Europe-Action[2],[3]. Europe-Jeunesse se forme en association en 1975[4].
Europe-Jeunesse est la tentative d'opérer une synthèse entre le mouvement scout de Nicolas Benoit (1875-1914) et le Jugendbewegung[2]. Le mouvement a pour devise « Plus est en nous »[5] et a pour emblème un casque spartiate stylisé, symbole repris au mouvement Europe-Action et à la FEN[3],[2].
Parmi les fondateurs de la société civile immobilière Temenos, entreprise propriétaire d'un terrain dans le Cantal accueillant une partie des activités d'Europe-Jeunesse, figurent d'anciens membres de l'Organisation de l'armée secrète, des héritiers de la collaboration, et Claude Chollet, figure de la Nouvelle Droite[4],[6].
En 2025, l'actualité de l'existence du mouvement est incertaine[4].
Activités
L'organisation fonctionne sur un système de cooptation et accueille des enfants dès neuf ans répartis en différentes classes d'âge (« petits loups », « cadets », « horde », « raider »). Elle organise des camps et activités axés sur l'exaltation des « traditions guerrières du monde blanc » et le but déclaré de « transmettre aux plus jeunes les valeurs et les manières de vivre qui nous définissent comme Européens ». Elle a également pour but de former les futurs cadres de l'extrême droite française[4].
Bans régionaux
Europe-Jeunesse est organisé en dix bans régionaux "ethno-culturels":
- "Sang et or" autour de Nîmes.
- "Scouts Lions-Armés" dans le Périgord.
- "Ligurie" autour de Nice.
- "Comté Toulousain" autour de Toulouse.
- "Scouts Alpins" autour de Lyon et Grenoble.
- "Île-de-France" en Île-de-France.
- "Alsace" en Alsace.
- "An Avel Mor" en Bretagne.
- "Normandie" en Normandie.
- "Gallia Belgica" en Wallonie.
Les activités se font suivant le cycle naturel païen : l'équinoxe, le solstice, la fête celte de Samain, etc.[2]
Effectifs et membres notables
Le Quid 2007 recensait 350 membres situés au Nord de la France[7].
Le militant politique d'extrême droite Yvan Benedetti était membre d'Europe-Jeunesse[8].
Les enfants du co-fondateur du Club de l'horloge et membre du GRECE Jean-Yves le Gallou en ont fait partie[3].
Les filles de Frédéric Chatillon, figure du Groupe union défense, en ont également fait partie[4],[6].
Notes et références
- ↑ Jean-Paul Gautier, Les extrêmes droites en France : de la traversée du désert à l'ascension du Front national de 1945 à nos jours, Éditions Syllepse, coll. « Collection Mauvais temps », (ISBN 978-2-84950-547-2, lire en ligne).
- Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg, Les droites extrêmes en Europe, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-109086-4, lire en ligne).
- Philippe Lamy, Le Club de l'Horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse), Paris 8, (lire en ligne).
- Maxime Macé et Pierre Plottu, « Derrière les «scouts» d’Europe Jeunesse, une pépinière néofasciste de cadres de l’extrême droite française », Libération, (lire en ligne , consulté le ).
- ↑ « Europe Jeunesse », sur Scoutopedia, l'Encyclopédie scoute (consulté le ).
- Théo Bourrieau, « Comment les scouts d'« Europe jeunesse » forment des cadres de l’extrême droite depuis 50 ans, selon une enquête », L'Humanité, (lire en ligne , consulté le ).
- ↑ Dominique Frémy, Quid 2007, Paris, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-10677-8, lire en ligne).
- ↑ Philippe Pujol, Mon cousin le fasciste, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-133320-6, lire en ligne).
Articles connexes
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