Eugène Reilhac
| Eugène Reilhac | ||
| Naissance | Clairac (Lot-et-Garonne) |
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| Décès | (à 22 ans) Le Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais) |
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| Origine | France | |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
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| Arme | Armée de l'air | |
| Grade | Commandant | |
| Années de service | 1939 – 1943 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Eugène Reilhac, né le à Clairac et Mort pour la France[1] le au large du Touquet, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils de médecin, Eugène Reilhac naît le 16 mars 1920 à Clairac, dans le Lot-et-Garonne[2]. Après avoir débuté ses études secondaires au lycée Saint-Caprais d'Agen, il part pour un lycée de Bordeaux afin d'y préparer le concours d'entrée à l'École de l'air[3].
Seconde Guerre mondiale
Lors de la mobilisation de 1939, alors que l'école de l'air s'est repliée de Versailles à Bordeaux par crainte de bombardements, Eugène Reilhac décide de ne pas attendre le concours normal et s'engage pour la durée de la guerre comme élève-officier de réserve[3]. Après sa formation de base, il est affecté à la base aérienne 103 de Châteauroux en novembre 1939 et est promu aspirant en janvier 1940[3]. En avril suivant, il est muté à la base aérienne 101 Toulouse-Francazal et obtient un brevet d'observateur en avion[4]. Sa formation n'étant pas terminée, il ne participe pas à la bataille de France, mais le 18 juin 1940, il entend l'appel du général de Gaulle et décide de poursuivre la lutte contre l'Allemagne[3]. Échappé jusqu'à Port-Vendres, il parvient à embarquer pour un cargo vers Gibraltar et de là rejont l'Angleterre où il débarque le 8 juillet 1940[3]. Engagé dans les forces aériennes françaises libres et promu sous-lieutenant, il suit une formation de pilote à la Free French Training School d'Odiham, puis à la 5 Service Flying Training School de Ternhill et enfin à la 59 Operationnal Training Unit de Crosby-on-Eden[3]. Désormais pilote breveté, il rejoint les groupes français intégrés à la Royal Air Force et sert successivement au 43 Squadron RAF, au 124 Squadron RAF, au 81 Squadron RAF et au 122 Squadron RAF[3].
En novembre 1942, il est muté au Groupe de chasse Île-de-France dont il prend le commandement de l'escadrille Paris en remplacement du lieutenant Chauvin, abattu quelques jours avant[3]. Le 11 novembre 1942, il parvient à mettre en fuite trois Fw 190 et en endommage un troisième quelques jours plus tard[3]. Les 9 et 15 janvier 1943, il connaît ses deux premières victoires aériennes lors d'une mission au-dessus des territoires occupés au cours de laquelle il abat deux chasseurs allemands[3]. Le 16 février 1943, il est promu capitaine puis commandant à titre temporaire seulement trois jours après lorsqu'il prend le commandement du groupe Île-de-France après la disparition du capitaine Jacques-Henri Schloesing[5],[3]. Il cumule alors 150 heures de vol de guerre en 79 missions[4].
Le 14 mars 1943, Eugène Reilhac mène le groupe Île-de-France lors d'une mission au large des côtes du Pas-de-Calais, entre Le Touquet et Boulogne-sur-Mer[3]. Engagé dans le combat contre une escadrille de Fw 190 supérieurs en nombre, il est aperçu pour la dernière fois alors qu'il poursuit plusieurs chasseurs ennemis[3]. Ce jour-là, il ne rentre pas à la base et est considéré comme perdu en mer[3]. Son corps n'a jamais été retrouvé[3].
Décorations
Hommages
- Dans son village natal de Clairac, son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune ainsi que sur nue plaque commémorative au sein de l'église[6],[7]. Une rue de la commune a également été baptisée en son honneur[8].
- Au Tréport, il est mentionné sur le monument commémoratif des combattants FAFL disparus[9].
- À Port-Vendres, son nom figure sur le monument commémoratif aux aviateurs 1939-1945[10].
Références
- ↑ « Eugène Reilhac », sur Mémoire des Hommes
- ↑ « Acte de naissance d'Eugène Reilhac - 4E6560065/11 », sur Archives départementales du Lot-et-Garonne
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- ↑ Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- ↑ « Monument aux Morts de Reilhac », sur Mémorial GenWeb
- ↑ « Église de Reilhac », sur Mémorial GenWeb
- ↑ « Rue du Commandant Reilhac - Clairac », sur adresse.data.gouv.fr
- ↑ « Monument commémoratif FAFL - Le Tréport », sur Mémorial GenWeb
- ↑ « Monument commémoratif des aviateurs 39-45 - Port-Vendres », sur Mémorial GenWeb
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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