Estelle Ceccarini
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École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (à partir de ) Université de Provence Aix-Marseille-I (jusqu'en ) |
| Activités |
Italianiste, poétesse |
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| Directrice de thèse |
Perle Abbrugiati (d) |
| Distinctions |
Prix Frédéric-Mistral () Prix Ostana de langue occitane (d) () |
Estelle Ceccarini est une italianiste et poétesse française d'expression provençale.
Biographie
Origines et formation
Née le [1] à Nîmes[2],[3], fille d'un manadier[4] de chevaux[5], Estelle Ceccarini s'« enracin[e] » en Petite Camargue[3].
Elle « prend le ruban » à la Fèsto vierginenco à quinze ans, où elle prononce un premier discours en provençal rédigé par André Dupuis[5]. Elle étudie ce parler[6],[5] à l'institut Emmanuel-d'Alzon[3].
Après une classe préparatoire au lycée Alphonse-Daudet, elle gagne Paris[3]. Élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud au sein de la promotion 1999[7], elle obtient l'agrégation d'italien[4] en 2002, puis un doctorat ès études romanes en 2006[8].
Carrière universitaire
Elle enseigne cette discipline comme maîtresse de conférences à l'université d'Aix-Marseille[2].
Elle est également qualifiée en langues régionales par le Conseil national des universités[9].
Elle appartient à l'Association internationale d'études occitanes[10].
En 2019, elle fonde avec Paul Martin-Granel[11] les Rencontres de Salinelles dédiées à la création littéraire dans les divers dialectes de l'occitan[12].
Production littéraire et intellectuelle
Recherche
Ses recherches savantes portent d'abord les récits de résistance en italien[9].
Elle élargit ensuite son domaine à la littérature provençale, d'abord au travers des écrits de Max-Philippe Delavouët[9].
Littérature
À ses heures, elle s'adonne à la poésie, qu'elle écrit en provençal suivant la graphie mistralienne[4]. Elle commence à écrire pendant ses études supérieures, à l'en croire « pour surmonter le mal du pays » alors qu'elle réside en région parisienne[4]. Elle publie ses premiers textes dans la revue du Cercle langue d'oc du canton d'Aigues-Mortes, La Pounchudo[3].
En 2015 paraît un premier recueil, L'Istòri dóu pichot chivau[4]. Suivent Chivau (2016), Li Piado dóu matin (2018) et Trelus di jour (2020) — chaque fois avec une traduction française de l'autrice en vis-à-vis[4].
Ce dernier ouvrage est assimilé par Philippe Blanchet à un « sorte d'évènement », qui la range « parmi les grandes œuvres poétiques provençales »[13].
L'ensemble de son œuvre littéraire lui vaut le prix Frédéric-Mistral en 2023[4], puis le prix Ostana (en) de langue occitane en 2025[14],[1].
Ouvrages
- Les Écrits des résistantes italiennes : l'expression plurielle de la résistance entre témoignage et quête de soi, Neuville-sur-Saône, Chemins de traverse, 2014 (ISBN 978-2-313-00510-1).
- L'Istòri dou pichot chivau [L'Histoire du petit cheval] (ill. Grégory Bonfillon (d), Salinelles, L'Aucèu libre, 2O15 (ISBN 978-2-917111-34-5).
- Chivau [Chevaux] (ill. Florent Gardin (d)), L'Aucèu libre, 2016 (ISBN 978-2-917111-37-6).
- Li Piado dóu matin [Les Traces du matin] (préf. Philippe Gardy, ill. Ludovic Iacovo), L'Aucèu libre, 2018 (ISBN 978-2-917111-48-2).
- Trelus di jour [Lumières des jours], L'Aucèu libre, 2020 (ISBN 978-2-917111-62-8).
- Dir. avec Monica Longobardi, E nadi contra suberna : essere trovatori oggi, Milan, Ledipublishing, 2020 (ISBN 978-88-5526-387-0).
- Blanche, la steppe, Saint-Gervasy, La Margeride, 2021.
- Dir. avec Virginie Culoma Sauva et Riccardo Viel, Langues d'Italie : dialectes, plurilinguisme et création, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2022 (ISBN 979-10-320-0432-6).
- Lou Fiéu tèune de la joio [Le Fil fragile de la joie], Roquedur, Les Monteils, 2023.
Références
- https://www.chambradoc.it/Edizione-2025/Estelle-CECCARINI-Premio-lingua-occitana.page.
- Fourié 2020.
- Moucadel et al. 2024, p. 217.
- Laurent Rugiero (d), « Prix Mistral 2023 à Arles : Estelle Ceccarini, la poésie en provençal comme cheval de bataille », La Provence, (lire en ligne).
- Sarah Collet (sous la dir. de Yan Lespoux), Camargue : évolution d'un mythe territorial autour des manades : de la Nacioun Gardiano à la manade contemporaine (de 1909 à nos jours) (thèse de doctorat ès études occitanes), université Montpellier-III, 2024, p. 21 de la section « Annexes » (présentation en ligne)
- ↑ « La jeune universitaire, Estelle Ceccarini a présenté ses poésies à la librairie Lettres vives », Midi libre, (lire en ligne).
- ↑ https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000582176.
- ↑ Estelle Ceccarini, « Les écrits des résistantes italiennes : l'expression plurielle de la Résistance au féminin entre témoignage et quête de soi », sur theses.fr, Aix-Marseille 1, (consulté le ).
- https://www.livre-provencealpescotedazur.fr/ressources/annuaire/personnes/ceccarini-estelle-333.
- ↑ « Association Internationale d'Études Occitanes », sur AIEO (consulté le ).
- ↑ Moucadel et al. 2024, p. 228.
- ↑ Michel Neumuller (d), « Lo festenau que totei esperàvan [Le festival que tous espéraient », Aquò d'aquí, 20 juin 2019.
- ↑ Recension par Philippe Blanchet dans la Revue d'études d'oc, no 173, 2021, p. 117.
- ↑ (it) Devis Rosso, « Dalla lingua bretone alle voci da Galizia e Burkina Faso: ecco il Premio Ostana », La Stampa, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- [Fourié 2020] « Ceccarini (Estelle) », dans Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours : supplément à l'édition de 2009, Aix-en-Provence, Félibrige, (ISBN 978-2-9571-3200-3), p. 103.
- [Tritto 2024] Magali Tritto (d), « Campagnes et poésie contemporaine : lecture, écriture et terrain dans les pratiques pédagogiques », Relief, vol. 18, no 1, , p. 68-85 (lire en ligne) — à propos d'Estelle Ceccarini, Aurélie Olivier, Sonia Moretti et Laetitia Gaudefroy Colombot.
Anthologies
- Dans Norbert Paganelli et Marie-Jeanne Verny (dir., préf. Jean-Pierre Siméon), Par tous les chemins : florilège poétique des langues de France, Bordeaux, Le Bord de l'eau, 2019 (ISBN 978-2-3568-7625-6).
- Dans Pauline Kamakine (dir.), Paraulas de hemnas, Landorthe, Reclams, 2020 (ISBN 978-2-909160-65-8).
- Dans Peindre les mots : gestes d'artiste, voix de poètes (ill. Robert Lobet), Paris, Bruno Doucey, 2022 (ISBN 978-2-36229-424-2).
- [Moucadel et al. 2024] (oc-provenc) « Estello Ceccarini », dans Aguste Chabaud e li Gravesounen : escri prouvençau (préf. René Moucadel), Graveson, CREDD'O, (ISBN 978-2-9552415-5-4), p. 227-232.
Liens externes
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