Espérite
| Espérite Catégorie IX : silicates[1] | |
| Espérite sous lumière ultraviolette | |
| Général | |
|---|---|
| Symbole IMA | Epr[2] | 
| Classe de Strunz | 9.AB.15 | 
| Classe de Dana | 51.2.1.3 | 
| Formule chimique | PbCa2Zn3(SiO4)3 | 
| Identification | |
| Masse formulaire | 957,33 uma | 
| Couleur | blanc, blanc cassé, beige pâle. Peut être orange ou brun clair en raison d'inclusions à grains fins d'andradite ou de zincite. | 
| Système cristallin | monoclinique | 
| Classe cristalline et groupe d'espace | 2/m - prismatique P21/b ou P21/n | 
| Clivage | distinct bon. Distinct sur {010} et {100}, médiocre sur {101} | 
| Cassure | irrégulière/inégale | 
| Habitus | agrégats granulaires grossiers, massifs, jusqu'à 9 cm. | 
| Jumelage | généralement triplement jumelé (jumelage en rotation d'environ 60° autour de l'axe b) | 
| Échelle de Mohs | 5 | 
| Trait | blanc | 
| Éclat | sous-vitreux, gras | 
| Propriétés optiques | |
| Indice de réfraction | nα = 1,762, nβ = 1,770, nγ = 1,774 | 
| Biréfringence | δ = 0,012 | 
| Angle 2V | 5° à 40° (mesuré) | 
| Pléochroïsme | incolore | 
| Dispersion optique | très forte | 
| Fluorescence ultraviolet | jaune vif (UV courts) (Franklin) ; jaune terne (UV longs) | 
| Transparence | oui, translucide | 
| Propriétés chimiques | |
| Densité | 4,28-4,42 (mesurée), 4,25 (calculée) | 
| Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
L'espérite ou esperite est un silicate de zinc, de plomb et de calcium complexe rare, de formule PbCa3Zn4(SiO4), (ou PbCa2(ZnSiO4)3)[3] apparenté à la béryllonite dont elle est isostructurelle et à la trimérite. Autrefois appelé larsénite de calcium pour sa relation supposée avec la larsénite[4], elle a été renommée en 1965 en l'honneur d'Esper Signius Larsen Jr. (1879-1961), pétrologue et professeur de géologie à l'Université Harvard de Cambridge[5]. L'espérite est une gemme et fait l'objet de commerce et sert en joaillerie notamment pour fluorescence.
L'espérite a un aspect blanc et gras à la lumière du jour et est très appréciée pour sa brillante fluorescence jaune-verte sous la lumière ultraviolette à ondes courtes. Elle cristallise dans un système monoclinique et son groupe d'espace a récemment été réévalué de P21/b en P21/n en même temps que sa formule chimique[3].
La base de données Mindat.org recense 4 gisements aux alentours de la ville de Franklin dans le New Jersey et un en Bolivie[6]. Découverte en 1928[7], on la trouve dans sa localité type (la mine Franklin du New Jersey, aux États-Unis) en association avec la calcite, la franklinite, la willémite, la hardystonite, la zincite et la clinohédrite dans un gisement stratiforme métamorphisé de zinc-fer-manganèse. On l'a également trouvée sous forme de cristaux prismatiques allant jusqu'à 1 mm de longueur à la mine El Dragon à Potosí, en Bolivie en association avec de l'allophane, de la chalcoménite, de la clinochalcoménite et de la barytine.
Notes et références
- ↑ La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- ↑ (en) Laurence N. Warr, « IMA–CNMNC approved mineral symbols », Mineralogical Magazine, vol. 85, no 3, , p. 291-320 (DOI 10.1180/mgm.2021.43 ).
- (en) Kimberly T. Tait, Hexiong Yang, Robert T. Downs et Chen Li, « The crystal structure of esperite, with a revised chemical formula, PbCa2(ZnSiO4)3, isostructural with beryllonite », American Mineralogist, vol. 95, nos 5-6, , p. 699–705 (ISSN 1945-3027, DOI 10.2138/am.2010.3415, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Esperite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- ↑ (en) « Esperite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- ↑ (en) « Esperite », sur Mindat.org (consulté le )
- ↑ (en) Charles Palache, L. H. Bauer et H. Berman, « Larsenite and calcium-larsenite, new members of the chrysolite group, from Franklin, New Jersey » (Avis préliminaire), American Mineralogist, vol. 13, , p. 142-144. (lire en ligne [PDF])
Bibliographie
- (en) Pete Dunn, Franklin and Sterling Hill, New Jersey: the world's most magnificent mineral deposits, Franklin, Franklin-Ogdensburg Mineralogical Society, , 755 p., partie 3, p. 368
- (en) G. Grundmann et al., « The El Dragon Mine, Potosi Bolivia », Mineralogical Record, vol. 21, no 2, , p. 142
- (en) Manuel Robbins, « Fluorescence: gems and minerals under ultraviolet light », Choice Reviews Online, vol. 32, no 01, , p. 50-51 (ISSN 0009-4978 et 1523-8253, DOI 10.5860/choice.32-0320, lire en ligne, consulté le )
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