Ernai
| Ernai | |
| Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Fondation | 2013 |
| Positionnement | Gauche radicale |
| Idéologie | Gauche abertzale Nationalisme basque Socialisme Nationalisme de gauche Féminisme |
| Site web | www.ernai.eus |
Ernai (en français : Éveillé) est une organisation espagnole de jeunesse de la gauche abertzale militant pour l'indépendance du Pays basque active dans la communauté autonome du Pays basque et en Navarre. Fondée en 2013, elle est l'héritière de Segi, qui s'était auto-dissoute un an plus tôt, et entretient des liens étroits avec Aitzina ! qui opère au Pays basque français jusqu'à sa dissolution en 2020.
Historique
Ernai est fondée le au fronton d'Estella-Lizarra[1] en présence de près de 2 500 personnes[2],[3] et proclame lutter en faveur d'un Pays basque indépendant, socialiste et féministe[4] par la voie démocratique, conformément aux principes de la résolution Zutik Euskal Herria (eu) adoptée par la gauche abertzale en 2010.
Dans la foulée, la formation organise un rassemblement politique et culturel durant trois jours qui réunit environ 7 000 personnes à Orduña[5].
Dès sa création, Ernai s'oppose aux poursuites visant des militants abertzale[6], participant notamment aux rassemblements Askegune (eu)[7] et Herri harresi (eu) contre la répression policière et judiciaire ; plusieurs de ses militants sont d'ailleurs poursuivis pour apologie du terrorisme[8] (notamment après un hommage rendu à Francisco Javier Lopez Peña après son décès en prison en mars 2013[9]). Le site Internet de l'organisation est ainsi temporairement fermé sur décision de l'Audience nationale en avril 2013[10] et une caméra et des micros dissimulés sont retrouvés par des militants dans le local de l'organisation en novembre de la même année[11]. En 2016, plusieurs militants s'enchaînent aux grilles du centre pénitentiaire de Madrid afin de dénoncer la politique d'éloignement des prisonniers basques[12].
Ernai se mobilise également sur des thématiques sociales et politiques touchant la jeunesse basque[13] (lutte contre la précarité[14], soutien aux mobilisations étudiantes). Un axe important de ses mobilisations devient ainsi la dénonciation des effets délétères du tourisme de masse[15],[16] sur l'accès au logement et la multiplication des contrats de travail précaires[17], par le biais notamment d'une campagne en 2017 sous le slogan "Votre tourisme, la misère des jeunes"[18].
Notes et références
- ↑ (es) « Nace con el apoyo de los presos de ETA «Ernai», heredero de Segi y de Jarrai » , sur Diario ABC, (consulté le )
- ↑ (eu) Jon Torner Zabala, « Udalbiltza eta Ernai martxan, jazarpen aroa atzean utzi nahi du ezker abertzaleak », sur Argia (consulté le )
- ↑ (eu) « Ernai aurkeztu dute, ezker abertzaleko gazteen antolakundea », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ (es) Jorge Sainz, « Nace Ernai, la nueva organización juvenil de la izquierda abertzale », sur El Diario Vasco, (consulté le )
- ↑ (eu) « Danbadan 7.000 lagun bildu dira eta Ernaik balorazio “oso positiboa” egin du », sur Argia (consulté le )
- ↑ (es) « Aske Gunea: Un muro popular desobediente más allá del Boulevard », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ (eu) Lander Arbelaitz, « AskeGuneko gauaren kronika harresiaren bihotzetik », sur Lander Arbelaitz, (consulté le )
- ↑ (eu) « Ernaiko zazpi kide eta Iraitz Salegiren aurkako epaiketa bertan behera geratu da ekainaren 11 arte », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ (eu) TAI GABE DIGITALA SL, « Milaka lagun bildu ditu Gazte Danbadak ekitaldi nagusian », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ (eu) « Ernai-ren webgunea ixteko agindu du Auzitegi Nazionalak, “terrorismoa goratzeagatik” », sur Argia (consulté le )
- ↑ (es) « Ernai denuncia seguimientos y muestra un dispositivo hallado frente a un local », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ « À Paris et à Madrid, ils s’enchaînent en soutien aux prisonniers basques », Ouest France, (lire en ligne)
- (eu) « Burutakzioak buru eta akzio bilakatzen jarraitzera konprometitu da gazteria Altsasun », sur Argia (consulté le )
- ↑ (es) « Ernai se manifiesta contra la precariedad y sus responsables », sur naiz:, (consulté le )
- ↑ (es) Raquel Huete Nieves, Alejandro Mantecón Terán, « El auge de la turismofobia ¿ hipótesis de investigación o ruido ideológico ? », Pasos, vol. 16, no 1, , p. 9 (lire en ligne [PDF])
- ↑ « Espagne. Au Pays basque, des manifestations très politiques contre les touristes », sur Courrier international, (consulté le )
- ↑ Pantxika Delobel, « Tourisme de masse : les leçons de Saint-Sébastien » , sur SudOuest.fr, (consulté le )
- ↑ Isabelle Piquer, « En Espagne, le ras-le-bol du tourisme de masse », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
Liens externes
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