Emma Bigé

Emma Bigé
Biographie
Naissance
Nationalité
française
Formation
École normale supérieure
Activités
Autres informations
Dir. de thèse
Œuvres principales

Mouvementements. Écopolitiques de la danse

Écotransféminismes

Emma Bigé (née le [1]) est une philosophe, traductrice et artiste française dont les domaines d'étude comprennent la danse, les études queers et trans et les philosophies écologiques[2].

Biographie

Après des études de philosophie à l'École normale supérieure (Paris) et une thèse en philosophie de la danse (Le partage du mouvement. Une philosophie des gestes avec le Contact Improvisation, ENS-SACRe, 2017[3]), elle est la curatrice de deux expositions, pour le Musée de la danse à Rennes (Gestes du Contact Improvisation, 2018)[4] et pour Culturgest à Lisbonne (Steve Paxton: Drafting Interior Techniques, 2019)[5], à l'occasion desquelles elle édite deux anthologies consacrées à l'improvisation en danse[6].

En 2023, elle fait paraître un premier livre, Mouvementements. Écopolitiques de la danse (La Découverte, 2023) dans lequel elle mène une enquête en philosophie de la danse sur les ponts entre pratiques dissidentes du mouvement et activismes écologiques[7]. En 2025, elle co-publie Écotransféminismes avec le médiéviste Clovis Maillet (Les Liens qui Libèrent, 2025), livre qui

« propose une nouvelle manière de penser les liens entre écologie, luttes trans et féminisme. Une vision radicale et documentée qui puise dans le règne animal, les archives médiévales et les combats contemporains[8].»

Performeuse, elle collabore notamment avec des artistes telles qu'Antonija Livingstone (... et ce sera un endroit où..., en 2021[9]), Marcela Santander et Hélène Giannechinni (Archive Fever, en 2024[10]) et No Anger (Quasimodo aux miroirs, en 2025[11]).

Après avoir enseigné l'épistémologie, la danse et les études queers et trans à l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence[12], au Centre national de danse contemporaine à Angers[13] et à la Haute école d'art et de design de Genève[14], elle est, depuis 2024, professeure de philosophie et coordinatrice de la recherche à l'École nationale supérieure d'art et de design de Limoges[15].

Membre du comité de rédaction de la revue Multitudes[16] et contributrice régulière à la revue Trou noir[17], elle traduit de nombreux textes des études queers anglo-saxonnes (Sara Ahmed, Karen Barad, Alexis Pauline Gumbs, Jack Halberstam, José Esteban Muñoz...)

Travaux

Livres

Direction d'ouvrages

  • (en) Steve Paxton : Drafting Interior Techniques, Lisboa, Culturgest, , 314 p. (EAN 9789727691203, lire en ligne)
  • La perspective de la pomme: histoires, politiques et pratiques du Contact Improvisation, co-dirigé avec Alessandra Sini, Francesca Falcone et Alice Godfroy, Rome, Piretti, 2021. (ISBN 9788864761121)

Direction de numéros spéciaux

Traductions

  • Jack Halberstam, Trans*. Brève histoire de la variabilité de genre, traduit de l'anglais (États-Unis) par la collective dansmalangue, Montreuil, Libertalia, 2023 [lire en ligne]
  • Sara Ahmed, Vandalisme queer, traduit de l'anglais par Mabeuko Oberty et Emma Bigé, Burn Août, 2024 (ISBN 9782493534057)
  • Sara Ahmed, Manuel rabat-joie féministe (2023), traduit de l'anglais par Mabeuko Oberty et Emma Bigé, La Découverte, 2024 (ISBN 9782348081644)
  • Alexis Pauline Gumbs, Non-noyées. Leçons féministes Noires apprises auprès des mammifères marines, (2020), Les Liens qui libèrent/Burn Août, 2025 [lire en ligne]
  • Fred Moten et Stefano Harney, All Incomplete (2023), traduit de l'anglais collectivement, Les Liens qui libèrent, 2025 [lire en ligne]

Commissariat d'exposition

  • Steve Paxton: Drafting Interior Techniques, exposition rétrospective à Culturgest (Lisboa, 2019) et Azkuna Zentroa (Bilbao, 2020)[18]
  • Gestes du Contact Improvisation, exposition-performance au Musée de la danse (Rennes, 2018)[19] et à m+sum (Ljubljana, 2019)

Notes et références

  1. ↑ « Bigé, Emma (1987-) », Academia (consulté le ).
  2. ↑ « "Emma Bigé : « Les danseuses sont des savantes ! »" », Infonature (consulté le ).
  3. ↑ Le partage du mouvement. Une philosophie des gestes avec le Contact Improvisation, Paris, ENS-SACRe, (lire en ligne)
  4. ↑ Agnès LE MORVAN, « Rennes. Qui veut tester le contact improvisation au musée de la danse ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  5. ↑ (en-US) Sam Dolbear, « ALL FALLS DOWN », sur Artforum, (consulté le ).
  6. ↑ Marion Sbriglio, « La puissance du moindre geste : écopolitiques de la danse », sur Terrestres, (consulté le )
  7. ↑ « Emma Bigé : “Explorer d’autres manières d'être humaine” | Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  8. ↑ La Rédaction, « Écotransféminisme. Quand le vivant défie la norme », sur La Cinquième, (consulté le )
  9. ↑ mouvement, « « ... et ce sera un endroit […] », sur mouvement (consulté le )
  10. ↑ « En avril, la joie se danse au cœur du Palais de Tokyo | Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/ (consulté le )
  11. ↑ « Scènes du Grutli », sur www.grutli.ch (consulté le )
  12. ↑ « École supérieure d'art d'Aix-en-Provence, équipe (2022) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  13. ↑ « Cndc | École », sur cndc.fr (consulté le )
  14. ↑ « Master en Arts visuels, Work.Master – Pratiques artistiques contemporaines ».
  15. ↑ « Équipes », sur Ensad Limoges (consulté le )
  16. ↑ « Emma Bigé, auteure sur multitudes », sur multitudes (consulté le ).
  17. ↑ « TROU NOIR - Voyage dans la dissidence sexuelle », sur www.trounoir.org (consulté le )
  18. ↑ « Feuille de salle de l'exposition "Steve Paxton: Drafting Interior Techniques" », sur Azkuna Zentroa, .
  19. ↑ Claudia Lebon, « « Gestes du Contact Improvisation » à Rennes : un Musée du danser », sur Toutelaculture, (consulté le ).

Liens externes

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