Emile Jacques

Emile Jacques
Biographie
Naissance
Décès
(à 63 ans)
Bellaire
Nationalités
Activités
Peintre, professeur
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Archives conservées par
University of Notre Dame Archives (d)

Emile Jacques, né à Moorslede le et mort à Bellaire, Michigan, le , est un peintre, muraliste, illustrateur et professeur belge, devenu citoyen américain en 1935.

Biographie

Famille

Emile (Emilus) Jacques, né à Moorslede le , est le septième des onze enfants de Charles Louis Jacques (1832-1914), tisserand et cultivateur et d'Amélie Sophie Vangheluwe (1835-1889), couturière. Il épouse à Anvers le Bertha Van Leemputten (1878-1914), fille du peintre Frans Van Leemputten et de Maria Hootelé[1].

Formation

Emile Jacques étudie à l'académie des beaux-arts de Roulers entre 1890 et 1893, sous la direction de Ferdinand Callebert. Durant son service militaire, il suit des cours du soir à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers (1894) et entre 1894 et 1903 à l'Institut supérieur d'art, où il bénéficie de l'enseignement de Joseph Coosemans, puis il se forme dans l'atelier de Pierre Jean Van der Ouderaa (1897)[2].

Carrière

En 1906, Emile Jacques quitte Anvers et s'installe avenue de la Couronne à Ixelles et appartient à la troisième École de Tervueren. Son style est de facture figuriste[3].

Outre des portraits et des scènes de genre, il peint principalement paysages en plein air. Il prise particulièrement les lieux agrestes de Flandre et du Brabant, de même que les intérieurs étoffés de personnages qui s'accordent avec leur cadre par le sentiment et la couleur[3]. Il rend l'ambiance de ses toiles de manière intense et traduit ses dons de psychologue dans des toiles telles que Quelques camarades, dont les physionomies sont expressives. En 1903, il remporte le Prix de peinture de la ville d'Anvers. En 1906, il expose au Salon de Gand Sarcleuses de lin, acquise par le Musée d'Ostende (aujourd'hui Mu.ZEE)[4].

Le critique Sander Pierron analyse ses œuvres exposées à la salle Rubens de galerie royale de Bruxelles en 1907 : « Il règne entre les héros représentés par l'artiste et le milieu où il les situe une union remarquable qui témoigne d'une belle sincérité d'observation et d'une compréhension réelle de la nature animée ou inanimée. Sa couleur n'est pas toujours alléchante et agréable ; elle est même souvent crue et crayeuse, ou bien d'une discordance vive. Ces défauts respectifs se rencontrent de manière évidente dans L'Aveugle du village, dans L'Écangage du lin, d'une traduction très heureuse pourtant , dans les octobrales Ombres qui s'allongent. Une des meilleures toiles est Les Sarcleuses de lin, vaste tableau de plein air, un morceau de valeur bien établi, bien dessiné, d'un pittoresque réussi et d'une ambiance justement exprimée[3]. »

En 1913, il est nommé professeur à l'Académie des beaux-arts de Malines. Au Salon de Bruxelles de 1914, il expose Récolte du tabac et Ecce ancilla domini[5].

Après la Première Guerre mondiale il est accusé d'activisme et émigre donc aux Pays-Bas[6]. Après un séjour de cinq ans à La Haye et à Nimègue, il part pour les États-Unis en 1924, où il expose aux galeries Stendahl de Los Angeles. En 1929, il s'installe à South Bend, dans l'Indiana, où il devient professeur puis directeur de l'école d'art de l'Université de Notre-Dame-du-Lac. Aux États-Unis, il se fait connaître grâce à ses portraits et à une série de peintures murales représentant la vie des Indiens[7].

Emile Jacques acquiert, en 1935, la nationalité américaine. Au cours d'une partie de pêche en bateau, le , il meurt noyé à Bellaire, dans l'état du Michigan[7].

Sa toile Drifting clouds est conservée au Musée d'Art d'Indianapolis[8].

Références

  1. « État-civil de Moorslede », sur agatha.arch.be, (consulté le )
  2. Boudewijn Goossens, « Jacques, Emile », sur kikirpa.be, (consulté le ).
  3. Sander Pierron 1907, p. 3.
  4. Sander Pierron, « Au Salon de Gand », L'Indépendance belge, no 240,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1914, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 174 p. (lire en ligne), p. 42.
  6. (nl) Rédaction, « De vervolging der activisten te België », Rotterdamsch nieuwsblad, vol. 43, no 12953,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (nl) Rédaction, « De Vlaamsche kunstschilder Emiel Jacques in Amerika overleden », De Standaard, no 340,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Emile Jacques », sur collections.discovernewfields.org, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Sander Pierron, « Les œuvres d'Emile Jacques », L'Indépendance belge, no 64,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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