Émile Duval
| Naissance | |
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| Décès | 
 (à 58 ans) Rouen  | 
| Nom de naissance | 
Émile Gustave Albert Duval  | 
| Nationalité | |
| Activité | 
| Lieux de détention | |
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| Distinctions | 
Émile Gustave Duval, né le à Saint-Jacques-sur-Darnétal (France) et mort le à Rouen (France)[1], fut un résistant français emprisonné avec des militants de Combat Zone Nord.
Famille
Les deux frères Duval, cultivateurs, dont le père, cultivateur, a été tué pendant la Grande Guerre, sont pupilles de la nation. En 1932, Émile a épousé Marie-Joséphine, pupille de la Nation, dont le père, cultivateur, a été tué en 14-18. Ils ont trois enfants.
Résistance
Le , un B17 de l'US Air Force est abattu au-dessus du canton de Darnétal au retour du bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt. Le crash fait 2 morts, 7 prisonniers et 1 évadé le sergent Clifford Donald Fisher, alors âgé de 24 ans. Celui-ci se réfugie chez les religieuses de la Compassion à Saint-Jacques-sur-Darnétal. Le 5 avril au matin vers 7 h, les 2 frères Duval et leur cousin Legay transportent l'aviateur à Connelles (Eure) chez des amis sûrs, les Weiss, père et fils.
Le jour même, , à midi, Émile Duval est arrêté par les autorités allemandes et emprisonné à Rouen. Son frère Fernand et son cousin Albert Legay subissent le même sort le lendemain 6 avril.
Le , ils comparaissent devant un tribunal militaire de la Wehrmacht, le FK 571.
Le 25 juin 1943, Albert Legay et Fernand Duval sont condamnés à mort. Émile Duval est condamné à dix ans de travaux forcés.
Déportation
Le , les deux condamnés à mort sont graciés. Les trois hommes sont déportés en Allemagne au mois d'août 1943.
Déporté à Dora, Albert Legay meurt à Bergen-Belsen, le .
Déporté à Hinzert (camp de concentration), Fernand Duval meurt à Wittlich, le .
Transféré à Fresnes, Émile Duval est déporté à Karlsruhe, en même temps que Bruno Weiss, le . Émile est transféré à Rheinbach puis à Sarrebruck, le .
De Sarrebruck, il est envoyé à Sonnenburg, dans le même transport que René Maury, Charles Varcin, Charles Genot, Pierre Bourson, Louis Bridet, Gilbert Chevance, Philippe Le Forsonney, Pierre Le Rolland, Louis (Auguste-Hippolyte) Royer, Robert Toustou et Paul Coty.
Le , il est à Wolfenbuttel où il retrouve Philippe Le Forsonney.
Le , les détenus de Wolfenbuttel sont transportés à Magdebourg.
Le , Émile Duval et Philippe Le Forsonney font partie du groupe d'éclopés relâchés dans la poche allemande de la rive orientale de l'Elbe. Ensemble, ils errent jusqu'au , date de leur libération à Burg (Saxe-Anhalt), par l'Armée soviétique. Le suivant, ayant repassé l'Elbe avec une colonne de prisonniers de guerre français, ils sont rapatriés par l'US Army.
Bruno Weiss a survécu aux camps. Son fils a été fusillé à Rouen
Distinctions
Sources
- Archives municipales de Saint-Jacques-sur-Darnétal
 - Bureau des anciens combattants et victimes de conflits contemporains
 - Fondation pour la Mémoire de la Déportation
 - Archives départementales de la Seine-Maritime
 
Notes et références
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